← Revenir aux actualités

Une étude de Deloitte sur les Français et les véhicules électriques Rédigé par Emmanuel Maumon le 09 Fév 2023 à 10:00 0 commentaires

Le cabinet Deloitte vient de publier son étude annuelle sur les tendances clés de la consommation automobile. Une étude qui met notamment en évidence le virage de celle-ci vers les véhicules électriques. Pour réaliser son enquête, Deloitte a interrogé plus de 26 000 consommateurs dans 24 pays, dont plus de 1 000 en France. L’étude permet donc de tirer des enseignements sur les principales tendances au niveau mondial, mais aussi en France. Il apparait que des considérations économiques motivent principalement la bascule vers l’électrique. Le prix d’acquisition du véhicule demeure en effet le point de préoccupation numéro un des consommateurs. Ces derniers restent également sensibles à l’autonomie des véhicules et semblent accepter un certain allongement des délais de livraison. L’étude livre également des indications sur leurs attentes en matière de services connectés.

La bascule vers le véhicule électrique est en cours

L’étude Deloitte confirme le basculement au niveau mondial vers les véhicules électriques. Une transition qui s’effectue néanmoins à des vitesses très différentes selon les marchés. A noter que, sauf en Chine, l’intérêt pour la technologie hybride continue de dépasser celui pour les véhicules 100% électriques. Malgré les messages des gouvernements, la lutte contre le changement climatique ne constitue pas la motivation principale des consommateurs. En effet, la perspective d’une forte réduction des coûts d’exploitation de leur véhicule l’emporte sur les considérations climatiques. En France, 43% des consommateurs se déclarent prêts à passer à l’électrique lors de leur prochain achat de véhicule. Un résultat qui reste cependant inchangé par rapport à celui de l’an dernier. Un signe qui exprime une réserve vis-à-vis des véhicules électriques, en raison notamment de leur prix et de leur autonomie.

Le prix et l’autonomie comme critères majeurs

Le prix d’acquisition et l’autonomie demeurent en effet les points d’attention les plus importants pour l’adoption d’un véhicule électrique. Ainsi, près de 90% des consommateurs ne semblent pas disposés à acheter des véhicules de plus de 50 000 euros. L’autonomie de la batterie reste également une préoccupation majeure. En France, près de 80% des personnes interrogées considèrent que l’autonomie doit atteindre à minima les 400 km. 37% estime même qu’elle devrait dépasser les 600 km. Ceci découle sans doute de l’inquiétude quant à l’accessibilité des bornes de recharge sur l’espace public. Du coup, 65% souhaite pouvoir recharger leur véhicule électrique à leur domicile. Des chiffres qui marquent de nouvelles attentes des consommateurs français, à la recherche d’infrastructures simples, principalement le réseau électrique existant.

L’analyse des intentions d’achats

Etude Deloitte Véhicules électriques

Dans son étude, le cabinet Deloitte apporte quelques précisions sur les intentions d’achat concernant les futurs véhicules électriques. Ainsi, à l’exception du Japon où les caractéristiques du véhicule constituent le critère principal, les consommateurs fondent leur décision d’achat sur la perception de la qualité du produit. A noter qu’en France, la sensibilité au prix n’arrive qu’en 4ème position après les options du véhicule et la popularité de la marque. Au-delà de ces facteurs influençant la décision d’achat, un autre facteur vient désormais affecter le comportement d’achat des consommateurs. Il s’agit des délais de livraison, fortement rallongés avec la crise du Covid-19 conjuguée à la pénurie mondiale de semi-conducteurs. En France, les consommateurs semblent avoir plutôt bien accepté ce rallongement des délais. 65% d’entre eux déclarent en effet être prêts à patienter jusqu’à 3 mois avant de réceptionner leur nouveau véhicule. Par contre, seuls 11% se disent prêts à patienter au-delà.

Les attentes sur les services connectés

L’enquête Deloitte révèle également que 90% des consommateurs se déclarent disposés à payer pour de nouvelles technologies embarquées. Toutefois, les fournisseurs de services de mobilité qui cherchent à offrir des services par abonnement devront faire preuve de pédagogie. En effet, la plupart des consommateurs préfèrent payer ces technologies, soit en amont dans le prix d’achat pour 44% d’entre eux, soit en fonction de leur utilisation pour 50% d’entre eux. Par ailleurs, ces consommateurs se disent prêts à partager leurs données, mais à condition de recevoir des services en échange. Ils souhaitent notamment obtenir des informations utiles sur l’état de leur véhicule et les éventuelles maintenances à effectuer. Ils aimeraient aussi en obtenir sur l’anticipation de potentiels risques de collision, ou encore sur l’état de la circulation et la proposition de parcours alternatifs.

partager cette actualité sur :

Commentaires

Laisser un commentaire

Veuillez noter s'il vous plaît

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Rejoindre le réseau AVEM

Vidéos

Toutes les vidéos
Newsletter