A l’occasion du salon Hyvolution, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, a dévoilé les 14 nouveaux lauréats de l’appel à projets « Ecosystèmes territoriaux hydrogène ». Opéré par l’ADEME, cet appel à projet contribue à structurer la filière française et européenne. Il permet de soutenir financièrement les projets de déploiement de véhicules et d’installation de production et de distribution d’hydrogène. A l’issue de la dernière clôture de l’appel lancé en 2020, 14 nouveaux projets ont été retenus. Ils représentent un montant d’aide de 126 millions d’euros. Cherchant généralement à constituer un écosystème hydrogène sur leur territoire, ces projets comportent souvent plusieurs facettes. On peut néanmoins classer les projets de ces nouveaux lauréats en fonction du domaine qu’ils privilégient.
Parmi les nouveaux projets sélectionnés, plusieurs visent à développer des solutions hydrogène dans les transports. Il en va ainsi pour l’extension du projet Cannes Lérins H2 que porte la Communauté d’agglomération Cannes Pays de Lérins. Cette extension vise à augmenter les usages initialement déployés pour le transport de voyageurs par bus. Avec son projet LH2, Le Havre Seine Métropole cherche également à déployer l’hydrogène dans le transport de voyageurs et de marchandises. Piloté par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, le projet ZEV II vise aussi à renforcer les usages en matière de transport. Il le fait toutefois de manière différente avec 50 autocars qui seront adaptés au combustible hydrogène via le rétrofit. Enfin, dans le projet H2PRO, les sociétés Watèa et Free2MoveLease, filiales de Michelin et de Stellantis, commercialiseront une nouvelle offre. Elles envisagent ainsi de déployer plus de 650 véhicules électriques hydrogène en Auvergne-Rhône-Alpes et en Île-de-France.
Plusieurs projets retenus sont axés principalement sur la production d’hydrogène pour du transport de marchandises ou de passagers. Ainsi en Île-de-France, le projet H2ByHYPe que mène HyPe Assets vise à déployer de nouvelles capacités de production d’hydrogène renouvelable. 5 MW d’électrolyse qui serviront à alimenter des camions et utilitaires pour la livraison de marchandises. La phase 2 du projet H2NFC renforcera l’écosystème porté par le Grand Belfort avec 1 MW d’électrolyse additionnelle. Dans le Var, le projet HYNOVAR que porte la société Hy2Gen s’articule également autour de la production d’hydrogène. Un hydrogène à destination de navettes maritimes et de camions. Le projet TES permettra lui à Schiever de déployer des infrastructures de production sur son site de Magny dans l’Yonne. Une capacité de 2,5 MW pour du transport de marchandises.
Parmi les 14 nouveaux projets retenus, certains concernent plus particulièrement la distribution d’hydrogène. Extension du projet HyAMMED d’Air Liquide, le projet R’HySE s’appuiera sur la distribution d’hydrogène coproduit à Fos-sur-Mer. Un hydrogène qui alimentera les premières flottes de véhicules lourds (camions et bus) exploités par des transporteurs partenaires. A partir de 2024, deux premières stations haute capacité alimenteront ainsi une cinquantaine de camions hydrogène zéro émission. Au travers du projet Ma’Hyage, TotalEnergies implantera 3 stations hydrogène renouvelable sur l’axe autoroutier A10. Des stations qui alimenteront 29 poids lourds opérés par 5 transporteurs partenaires. A noter qu’au cours du salon Hyvolution, TotalEnergies a également annoncé vouloir développer un réseau de stations hydrogène. En partenariat avec Air Liquide, il envisage ainsi de déployer une centaine de stations sur les grands axes routiers européens.
Quelques-uns des nouveaux projets sélectionnés privilégient les usages industriels de l’hydrogène. Ainsi en région parisienne, le projet H2 Seine Vitry que coordonne la société Hynamics vise à développer la production d’hydrogène. Une production de 2 MW afin de décarboner des usages de mobilités lourdes (44 tonnes, bennes à ordures, camions-toupies…). Le projet Vallée Sud H2 déploie lui un écosystème initié par l’Etablissement Public Territorial Vallée Sud Grand Paris. La production d’hydrogène, qui aura lieu à Chatenay-Malabry, servira notamment à alimenter des bennes à ordures ménagères électriques hydrogène. Enfin, porté par un consortium de cinq acteurs locaux, le projet Hy’Touraine amorcera la production d’hydrogène en Indre et Loire. Une production pour des usages industriels et de mobilité, qui permettra là encore d’alimenter des bennes à ordures ménagères.
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Bonjour. Dans votre article vous mentionnez « TotalEnergies implantera 3 stations hydrogène renouvelable sur l’axe autoroutier A40″ mais sur le site du ministère, on peut lire qu’il s’agit de l’A10 ( » Le projet Ma’Hyage : au travers de ce projet, TotalEnergies implantera 3 stations hydrogène renouvelable sur l’axe autoroutier A10 pour alimenter 29 poids lourds opérés par 5 transporteurs partenaires. Le projet est soutenu à hauteur de 4,6 millions d’euros ».) . Est-ce la même chose avec une petite erreur (c’est pas grave, ça arrive) ou s’agit-il de deux projets différents ?
Bonjour, Il s’agit effectivement de l’A10 et non de l’A40. Erreur corrigée, merci pour votre lecture attentive 🙂
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