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Bientôt des Bugatti électriques grâce à Rimac et Porsche ? Rédigé par Philippe Schwoerer le 07 Juil 2021 à 08:26 0 commentaires

Il y a encore peu, Stephan Winkelmann, PDG de Bugatti, assurait qu’il n’y aurait pas d’électriques ou d’hybrides pour la marque dans les 10 prochaines années.

 

C’était dans l’air

 

A travers la norme Cafe (Corporate Average Fuel Economy), l’Europe se montre de plus en plus exigeante en matière d’émissions de CO2. Alors que Volkswagen s’électrise avec une certaine urgence pour échapper à de lourdes amendes calculées sur le dioxyde de carbone émis par les véhicules neufs vendus par le groupe, la feuille de route du constructeur établi en Alsace se présentait de façon un peu simpliste comme un clou dans la roue. Et ce, même si la centaine de Bugatti produite à l’année n’alourdit au final que de façon anecdotique le bilan carbone de Volkswagen.

L’électricité verte et le biogaz pour alimenter l’usine de Molsheim et la compensation CO2 en replantant ou sauvegardant des arbres n’étaient plus suffisante. Une profonde réorientation avec un changement à la tête de Bugatti, racheté en 1998 par Volkswagen, semblait à la fois inévitable et pourtant peu probable. Elle était dans l’air depuis plus d’un an.

 

Virage électrique

 

Bugatti ne disparaît pas. Mais son nom va être fondu avec celui de Rimac qui s’est spécialisé avec succès dans les hypercars électriques. Selon une interview accordée au quotidien Les Echos en février 2020, Stephan Winkelmann n’était pas prêt à abandonner le bloc W16, « le meilleur moteur que vous pouvez faire ». Le dirigeant refusait a priori de céder au champ (électrique) des batteries.

Quelques mois plus tard, pour Top Gear, il qualifiait toutefois « d’option extrêmement intéressante en termes d’acceptabilité chez les clients » une voiture entièrement électrique. Son nom est étrangement absent dans l’épisode que vit actuellement la marque plus que centenaire.

 

Bugatti-Rimac

 

Baptisée Bugatti-Rimac, et localisée à Zagreb, la nouvelle entité sera dirigée par Mate Rimac, lui-même, 33 ans. L’usine pourrait cependant rester en France. Conserver le site mythique de Molsheim serait un petit plus pour la crédibilité d’ensemble de l’opération.

La coentreprise, qui sera officiellement créée au quatrième trimestre de la présente année 2021, s’appuiera à 55 % sur Rimac et 45 % sur Porsche. Si le premier est déjà à fond dans les bolides électriques, la marque allemande a déjà négocié superbement son virage électromobile. Ensemble, ils devraient réussir à amener Bugatti sur son nouveau terrain de jeu, sans pour autant casser son histoire et la passion qu’elle véhicule.

« J’ai toujours été un passionné de voitures, et chez Bugatti, je peux constater jusqu’où cette passion pour l’automobile peut vous emmener. Je suis vraiment très très enthousiaste face au potentiel de ces deux marques qui vont allier leurs connaissances, leurs technologies et leurs valeurs pour créer à l’avenir des projets uniques », s’est enthousiasmé le fondateur et PDG de Rimac Automobili.

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