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Les piles à combustible moins puissantes ni durables avec la pollution Rédigé par Philippe Schwoerer le 30 Août 2018 à 00:00 0 commentaires

Les routes vers la mobilité durable sont décidément parsemées d’embûches et de surprises ! Selon un article publié dans Journal of Power Sources, une équipe de chercheurs a mené des tests pour mettre en évidence que la pollution des zones urbaines altère la durée de vie et la puissance des piles à combustible à membrane PEMFC utilisées dans les voitures électriques à PAC H2.

Cocktail urbain

L’article reprenant les conclusions d’une équipe de chercheurs allemands mandatés par le constructeur automobile Daimler, l’institut de recherche ZBT (Zentrum für BrennstoffzellenTechnik) de Duisbourg, et le centre de recherche de Juliers, s’étale sur les pages 556 à 565 du volume 400 du Journal of Power Sources millésimé « Octobre 2018 », dont des extraits sont déjà disponibles à la vente sous forme de fichiers pdf. Une douzaine de piles à combustible à membrane d’échange de protons, équipant d’ordinaire des voitures électriques à PAC H2, ont été soumises pendant plusieurs centaines d’heures à différents polluants contenus habituellement dans l’air des grandes villes. Dans ce cocktail : des oxydes d’azote (NO et NO2), de l’ammoniac, et du dioxyde de souffre.

Dégradations irréversibles

Des pertes de puissance spontanées entre 5% et jusqu’à plus de 10% ont été enregistrées avec les oxydes d’azote. Si l’ammoniac se montre moins agressif sur ce point (pertes de puissance spontanées inférieures à 3%), il causerait des dommages irréversibles progressifs qui auraient un impact direct sur la durée de vie des piles à combustible à membrane PEMFC. Les tests ont été réalisés avec des PAC contenant différents pourcentages de platine. Elles ont été soumises par lots à des observations effectuées dans des conditions réelles de circulation autour de la ville allemande de Stuttgart, ou à des tests en laboratoire où il a été possible de faire varier différents paramètres, dont des éléments de pollution équivalents à ceux rencontrés lors de trajets réguliers en zones urbaines. « Ensemble, les tests révèlent que les polluants atmosphériques ont une influence négative significative sur les véhicules à pile à combustible dans les zones urbaines », concluent l’équipe de chercheurs.

Des suites ?

Avec de tels résultats, parmi la communauté scientifique, d’autres équipes de chercheurs vont très certainement s’atteler à confirmer ou infirmer les conclusions déjà à la disposition du groupe Daimler qui s’active à développer des véhicules électriques à PAC hydrogène. Il s’agira, si les conclusions sont avérées, de trouver des moyens de protection à adapter aux piles à combustible à membrane PEMFC.

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