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Mill Blackbird : La voiture électrique qui en fait tout un cinéma Rédigé par Philippe Schwoerer le 23 Juil 2016 à 00:00 0 commentaires

Créée en 1990, la société The Mill, spécialisée dans les effets spéciaux pour la télévision, le cinéma, la publicité et les jeux vidéos, a mis au point, en collaboration avec JemFX, Performance Filmworks et Keslow Camera, une voiture électrique bien réelle qui remplacera n’importe quel modèle pour le tournage de séquences vidéo à destination des publicitaires ou des cinéastes. Primée fin juin dernier au Cannes Lions, principal festival mondial de la créativité, anciennement connu comme le Festival international du film publicitaire, la Mill Blackbird pourrait bien jouer des rôles auxquels ses concepteurs ne pensent pas encore.

Pourquoi la Mill Blackbird ?

Chez The Mill, on justifie deux ans de recherche et conception pour réaliser la Mill Blackbird (voir encadré « Vidéo associée à cette actualité » ci-contre) par des difficultés récurrentes rencontrées pour tourner des films publicitaires : trouver le bon modèle de voiture, le faire acheminer sur place, l’exploiter sans l’endommager, etc. Dans certains cas, il est même quasiment impossible de disposer du véhicule retenu dans le décor souhaité. Et quand ça ne l’est pas, le coût de la location, de l’assurance et de l’acheminement sécurisé peut être dissuasif. Autre raison de recourir au virtuel dans la publicité automobile : les différences de finition qui existent entre les zones de commercialisation. Et quand le spot ne fait qu’exploiter un engin pour promouvoir un autre produit, sans la Mill Blackbird, il faut parfois transformer, plus ou moins, un modèle existant.

Une voiture réelle ou virtuelle ?

La Mill Blackbird est une voiture bien réelle. Elle a été construite à la main par les meilleurs techniciens du monde de JemFX, dans le même bâtiment que l’avion supersonique Lockheed SR-71 Blackbird. Ne cherchez pas ailleurs l’origine de son nom qui est un clin d’œil au berceau commun des 2 engins. Si la voiture est bien réelle, dans les films auxquels elle participera, cette espèce de croisement entre un buggy, une Lotus Seven et un Rover lunaire ne montrera en vrai que ses roues. La carrosserie qui sera vue à l’écran sera formée d’images de synthèse pilotées par ordinateur. En quelques clicks, elle pourra changer de couleur ou représenter un autre modèle. Bien sûr, la technologie permettrait de créer virtuellement toute la voiture et son décor d’évolution. Mais au crédit d’une véritable structure physique : un rendu exemplaire au niveau du contact et de l’ombre au sol, tout en bénéficiant des véritables éléments caractéristiques du site choisi pour le tournage. Sur place, grâce à une application spécifique, les clients de The Mill peuvent visualiser en direct les effets de leurs choix d’un style et/ou d’une couleur de carrosserie, permettant des ajustements impossibles avec une voiture réelle.

Adaptable

Plusieurs mécanismes autorise le châssis à s’adapter aux longueur (1 mètre de marge) et largeur (25 centimètres) de la voiture que l’on veut faire apparaître à l’écran, qu’elle soit déjà ancienne, actuelle, ou futuriste. Dans le même esprit, la suspension est pilotable afin de retrouver la garde au sol et le comportement, en situation, du véritable véhicule figuré. Tout a été pensé pour obtenir sur les images le rendu le plus réaliste possible. Ainsi, même si la Mill Blackbird est une voiture électrique avec convertisseur, elle peut être programmée pour simuler le passage des vitesses, comme avec une boîte mécanique. Pour cela le système joue à la fois sur une rupture temporaire de l’accélération dont la courbe reproduira celle obtenue avec un moteur thermique, mais aussi sur le comportement de la suspension en pareil cas. Indépendamment du fait qu’il soit plus confortable de tourner en tous lieux, même les plus confinés, avec une voiture sans émission de gaz d’échappement, le choix d’une chaîne de traction électrique s’explique aussi par le fait qu’elle est la seule à pouvoir s’adapter à des concept-cars formidablement puissants comme à des citadines souffreteuses.

Images digitales de haute qualité

Pour les prises de vues depuis l’engin, The Mill a fait appel à Lev Yevstratov, un technicien de chez Filmworks plusieurs fois primé. La Mill Blackbird est capable de capturer des images digitales et différentes données de haute qualité grâce à un matériel embarqué choisi au mieux. Sur l’écran, la combinaison réel/virtuel avec numérisation 3D laser offre un rendu très réaliste de l’environnement synthétisé. De quoi intéressé les concepteurs de véhicules qui pourraient trouver avec la Mill Blackbird un moyen de découvrir en anticipation des images d’un modèle en cours de développement. Selon The Mill, l’engin « inspire et élargit les possibilités créatives, offrant un outil de production véritablement flexible sans sacrifier la qualité ou la direction ».

Des besoins réels selon The Mill

« Nous pouvons dire sans équivoque que la Mill Blackbird est un outil qui résout des problèmes réels de l’industrie de la publicité », explique sur le site de The Mill, son vice-président, Alistair Thompson. Il poursuit : « Ce n’est pas un projet futile. Ce sont les besoins réels de nos clients publicitaires qui ont fait se réaliser la Blackbird, et leurs apports et retours réguliers ont façonné son design ». Le dirigeant estime que le parcours de l’engin « ne fait que commencer », et s’attend à ce que les clients de The Mill imaginent des moyens d’utiliser la Blackbird auxquels son entreprise n’a pas encore pensé.

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