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Changement climatique – Le GIEC tire à nouveau la sonnette d’alarme Rédigé par le 14 Avr 2014 à 00:00 0 commentaires

Selon un nouveau rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), les émissions mondiales de gaz à effet de serre ont augmenté jusqu’à des niveaux sans précédent, traduisant l’échec des politiques internationales malgré les actions entreprises.

Selon le GIEC, les émissions ont progressé plus rapidement entre 2000 et 2010 qu’au cours de chacune des trois décennies précédentes.

Sans changement majeur et rapide, le GIEC prédit une hausse globale de la température située entre 3,7 et 4,8°C à l’horizon 2100. Un réchauffement climatique lourd en conséquences : hausse du niveau de la mer, pénurie d’eau, disparition de certaines espèces, hausse ou baisse des précipitations selon les régions etc…

Une baisse de 40 à 70 % des GES nécessaire d’ici 2050

Selon certains scénarios, pour avoir une chance de limiter l’augmentation de la température moyenne mondiale à 2 °C, il faudra réduire les émissions mondiales de Gaz à Effet de Serre (GES) de 40 à 70 % par rapport à 2010 d’ici le milieu du siècle et les éliminer presque totalement d’ici la fin du siècle.

« Les politiques climatiques visant l’objectif des 2 °C doivent prévoir des réductions importantes des émissions. La science nous transmet un message clair: nous devons abandonner le statu quo pour éviter toute interférence dangereuse avec le système climatique.» a précisé Ottmar Edenhofe, l’un des trois coprésidents du groupe de travail.

Si des actions sont nécessaires dans tous les domaines, le GIEC identifie l’élimination des émissions imputables à la production d’électricité comme l’un des axes de réduction majeurs. Actuellement, la production d’énergie représente 35 % des émissions, l’agriculture et la forêt 24 %, l’industrie 21 %, les transports 14 % et le bâtiment 6 %.

« La réduction de la consommation d’énergie nous donnerait plus de souplesse quant au choix de techniques énergétiques à faible intensité de carbone, dès maintenant et à l’avenir. Elle pourrait aussi accroître la rentabilité des mesures d’atténuation » a précisé Ramón Pichs-Madruga, coprésident du groupe de travail.

Une question de volonté mondiale et non de capacité

« Ce rapport est très clair sur le fait que nous sommes face à une question de volonté mondiale et non de capacité » à agir pour ne pas dépasser les 2°C, a réagi John Kerry, secrétaire d’Etat américain.

« Nous faisons face à des défis, mais il n’est pas trop tard pour agir » a déclaré à l’AFP Youba Sokona, co-président du groupe auteur du rapport. Mais « plus nous attendons, plus ce sera coûteux et plus les défis seront grands », a-t-il ajouté.

France – le projet de loi sur la transition énergétique avant l’été

En France, l’Etat prépare actuellement son projet de loi sur la transition énergétique. Il y a « un travail considérable à accomplir » a estimé Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie et de l’Energie, précisant que « l’enjeu sera de définir le bon mix énergétique ».

Chantier prioritaire, le projet de loi sur la transition énergétique devrait être présenté avant l’été en Conseil des ministres. Le texte doit traduire plusieurs trajectoires fixées par l’exécutif: revenir à 50% de nucléaire d’ici 2025 dans la production d’électricité, et d’ici 2030 réduire de 30% la consommation d’énergie fossile et de 40% nos émissions de gaz à effet de serre.

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