Nous entamons notre série d’articles sur les tables rondes des Assises de l’électro-mobilité 2024. Des Assises qui ont eu lieu les 3 et 4 avril au Technopôle de l’environnement Arbois-Méditerranée à Aix-en-Provence. Après un keynote de Vianney Devienne sur la Norvège, la première table ronde dressa un état des lieux en France. Quatre intervenants se succédèrent pour faire le point sur l’avancée de divers aspect de la mobilité électrique sur le territoire. Coordonnateur ZFE et IRVE, Claude Renard dressa le bilan du déploiement des infrastructures de recharge ouvertes au public. Un bilan que compléta Nicolas Bardou de Vinci Autoroutes en évoquant l’équipement des aires de services sur autoroutes. Directeur d’Arval Mobility Observatory, Régis Masera fit le bilan du verdissement des flottes automobiles des entreprises. Enfin, Thibaut Limon aborda la politique de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur en matière de Transport et Mobilité.
Claude Renard a commencé son intervention en rappelant les contours de sa mission. Le rôle du coordonnateur ZFE et IRVE consiste à avoir une vision transversale inter-administrations sur tous ces sujets. Il s’efforce surtout de lever les freins au développement de la mobilité électrique, notamment au travers de dispositifs d’accompagnement financier. Des dispositifs tels que celui, dans le cadre du plan de relance, visant à accélérer l’équipement en bornes des autoroutes. Un programme qui a permis de lever l’un des principaux freins au basculement vers l’électromobilité. Grâce au déploiement massif de bornes haute puissance sur autoroute, l’itinérance en véhicule électrique ne pose plus de problèmes aujourd’hui. Concernant les ZFE, Claude Renard joue un rôle de coordination avec les collectivités. Ceci en particulier sur un volet clairement assurantiel pour les particuliers et les professionnels qui doivent accéder à ces zones.
Directeur technique mobilités décarbonées de Vinci Autoroutes, Nicolas Bardou dressa le bilan du déploiement des bornes de recharge sur autoroute. Sur le réseau de Vinci Autoroutes, 100% des 180 aires de services proposent une solution de recharge pour véhicules électriques. Cela représente 1 621 points de charge dont 85% en Haute Puissance, avec en moyenne 8 points de charge par station. Malgré ce déploiement massif, Vinci Autoroutes ne compte pas s’arrêter là. La nécessité d’anticiper les besoins des utilisateurs l’a conduit à mettre en place un outil pour planifier les équipements futurs. Des équipements qui nécessiteront des puissances de recharge énormes nécessitant l’établissement d’un schéma directeur pour RTE et Enedis. De quoi bien dimensionner les stations pour réduire la saturation des aires et éviter des attentes infernales. Par ailleurs, Vinci Autoroutes lance des expérimentations pour la recharge des poids lourds, un enjeu très fort pour la société.
Dans sa présentation, Régis Masera commença par le bilan du marché de l’automobile en entreprise. Après trois années de crise, ce marché redevient dynamique avec une croissance de 17% en 2023. Au sein de ce marché, le 100% électrique représente 11,1% des achats. Sans parler d’inquiétude, il faudra néanmoins surveiller l’impact de la suppression du bonus écologique pour les entreprises. En effet, pour la première fois depuis longtemps, on a enregistré en mars un coup d’arrêt sur le full électrique. La baisse du prix des véhicules électriques pourrait toutefois compenser la perte du bonus. Encore faut-il que cette baisse n’impacte pas trop le prix de la revente de ces véhicules. L’analyse du TCO global par segment montre qu’avec la suppression du bonus, l’avantage des véhicules électriques disparait pour les citadines. Par contre, il reste réel sur les compacts et les familiales.
Thibaut Limon de la Région Sud évoqua ce que cette région met en œuvre dans le domaine de la mobilité. Des actions pour limiter les effets du changement climatique et réduire les émissions de gaz à effet de serre. Pour cela, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur a défini quatre orientations stratégiques pour la transition écologique des transports. Trois d’entre-elles visent à déployer des mesures de décarbonation. Pour alimenter cette démarche, la région a constitué dix groupes de travail dont deux concernent les transports. Ces groupes de travail ont mis en discussion sept thématiques comme l’accélération de la transition énergétique des motorisations. On retrouve également la décarbonation du fret par la massification et la logistique, notamment d’approche et du dernier kilomètre. Tout ce travail vise à aboutir d’ici la fin de l’année à l’adoption d’un plan de transformation énergétique et écologique régional.
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