Accélérateur d’innovations du groupe SNCF dédié aux nouvelles mobilités, le programme Tech4Mobility devrait prochainement accoucher de 2 engins légers à exploiter sur de petites lignes ferroviaires fermées ou très peu fréquentées. L’un d’eux n’est autre qu’une adaptation de la navette électrique autonome française Milla Pod.
« C’est une première en Ile-de-France et peut-être en France, de voir ce véhicule, comme un autre, circuler au milieu du trafic urbain et sans aménagements spécifiques », avait commenté Valérie Pécresse, présidente du territoire en octobre 2019. Par ces mots, elle saluait l’expérimentation à Vélizy-Villacoublay (78) de la navette électrique autonome Milla, capable d’embarquer à la demande jusque 6 passagers.
Deux ans et demi plus tard, la Milla Pod est toujours bien identifiable. Sauf que dans le cadre de son programme Tech4Mobility, la SNCF souhaite en faire un engin d’un nouveau genre. En le modifiant pour pouvoir circuler à la fois sur les rails et sur la route, il pourrait assurer des dessertes très précises.
La navette rebaptisée « Flexy » quitterait au besoin la voie ferrée pour prendre en charge et raccompagner les voyageurs jusque dans une zone d’habitation proche. Le service ne serait toutefois pas assuré, au moins dans un premier temps si le concept est validé, de façon autonome.
L’idée de la SNCF est de faire circuler la navette électrique Flexy sur des tronçons de 10 à 30 km de lignes ferroviaires aujourd’hui fermées. Une expérimentation a déjà été programmée pour le courant de l’année 2024. Auparavant, la société Michelin et l’institut de recherche technologique Railenium dédié au ferroviaire auront participé à l’adaptation du concept original et à la construction du prototype.
Cette évolution de la Pod ravit le président de Milla, Frédéric Mathis. « Merci à la SNCF de nous avoir choisi pour fournir les navettes rail-route ! C’est un très beau projet qui permet de mettre en place une vraie solution de mobilité pour tous », a-t-il déclaré en février dernier.
« Notre future navette rail-route Flexy est une solution de mobilité disruptive 100 % électrique permettant d’emprunter à la fois les petites lignes ferroviaires et les petites routes pour relier les communes rurales entre elles, et faciliter leur accès aux gares et au train », a commenté de son côté David Borot, directeur de Tech4Mobility.
Autre engin léger électrique à batterie qui, lui, ne quittera cependant pas la voie ferrée : Draisy. Il s’agit d’un autorail électrique capable de prendre en charge jusque 80 personnes, dont 30 assises. Il pourrait assurer des dessertes sur les lignes d’une longueur maximale d’une centaine de kilomètres.
Evoluant également sur des voies fermées, ou très peu fréquentées, cette navette est compatible avec des arrêts à la carte. Son expérimentation est prévue au cours de l’année 2025.
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