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Cityscoot lance ses scooters électriques en libre-service à Milan Rédigé par EMMANUEL MAUMON le 21 Jan 2019 à 00:00 0 commentaires

Après Paris, puis Nice, Cityscoot s’attaque désormais à l’international en lançant à Milan son service de location de scooters électriques en libre-service. Un service en free-floating, sans stations de recharge ni parkings réservés. Ses scooters bleu et blanc sont équipés de deux batteries, rechargées régulièrement par ses salariés qui quadrillent les villes concernées en fourgonnettes.
Pour son Président fondateur Bertrand Fleurose : « Cityscoot est fière de commencer son expansion européenne par Milan, ville à l’avant-garde de la mobilité durable. Notre mission ici est la même que dans les autres villes où nous sommes implantés : rendre la ville moins bruyante et moins polluée, en participant à la modification des habitudes des citoyens en faveur de moyens plus écologiques et durables ».

Une flotte initiale de 500 scooters à Milan

Dans une ville où 4 opérateurs (dont 3 en 100% électriques) sont déjà implantés, Cityscoot se lance avec de grandes ambitions en mettant 500 scooters à disposition des milanais. Un nombre qui devrait rapidement atteindre le millier, de quoi en faire le premier opérateur de la ville (devant l’espagnol Cooltra). Il faut dire que la firme française juge que le potentiel de la capitale économique de l’Italie est aussi important que celui de Paris où elle achève le déploiement (en comptant la petite couronne) d’une flotte de près de 4 000 scooters.
Des scooters électriques, d’une puissance équivalente à 50 cm3, fabriqués en Pologne par Govecs, mais auxquels Cityscoot rajoute sa technologie, notamment pour être géolocalisés. Tout comme en France, le service est accessible sans abonnement avec un tarif de base de 0,29€/minute et la possibilité d’acheter un forfait CityRider donnant droit à 100 minutes d’utilisation pour 22€. Les clients les plus assidus peuvent même bénéficier d’un programme de fidélité permettant d’accumuler des minutes gratuites, créditées dès le mois suivant via l’application.

Un fonctionnement inchangé

A Milan, Cityscoot ne change pas la recette à laquelle elle doit son succès. Outre l’absence d’abonnement, elle conserve son système de réservation via smartphone et l’absence de bornes de recharge. Après avoir téléchargé l’application Cityscoot pour Android ou iPhone, les utilisateurs peuvent s’en servir pour localiser les scooters disponibles à proximité, visualiser leur autonomie et les réserver. Lors de la confirmation de réservation, ils reçoivent un code à 4 chiffres qu’ils devront saisir sur le clavier numérique du scooter afin de le déverrouiller. Ils pourront alors prendre le casque sous la selle et c’est à partir de ce moment que la location commence.
Durant celle-ci, ils ont la possibilité de sortir de la zone Cityscoot à l’intérieur de laquelle les scooters peuvent être loués, mais ils devront impérativement revenir à l’intérieur de cette zone pour mettre fin à la location. Après avoir stationné le scooter sur un emplacement autorisé pour les deux roues, puis rangé le casque sous la selle, l’usager peut terminer s location via l’application ou directement depuis le scooter.

Un développement qui passe par l’international

Le déploiement de scooters à Milan marque le début de l’offensive de Cityscoot à l’étranger. Une politique fidèle à la stratégie divulguée par l’entreprise au printemps dernier lors d’une levée de fonds de 40 millions d’euros. Pour Bertrand Fleurose, le développement de Cityscoot passe par l’international et il ne cache pas ses ambitions de devenir leader européen du scooter en libre-service. Dans cette optique, il vise un déploiement dans une dizaine de métropoles d’ici à 2020 et espère encore accélérer le rythme des implantations au-delà de cette date.
En Italie, un déploiement est déjà prévu au début de l’été à Rome où 500 scooters seront mis en service. Pour ce faire, avec Milan, 120 emplois seront créés en Italie en 2019. Avec des actionnaires solides comme la Caisse des Dépôts, Allianz, LeasePlan et le groupe RATP, Cityscoot semble disposer de suffisamment de fonds propres pour financer son déploiement dans de nombreuses villes. Si l’entreprise créée en 2014, n’est pas encore rentable (elle espère l’être à Paris en 2019), le scooter en libre-service reste le modèle de mobilité le plus rentable, notamment face aux vélos en libre-service aujourd’hui concurrencés très fortement par les trottinettes électriques qui elles-mêmes reposent sur un modèle économique très fragile.

Un déploiement suspendu en France

Si Cityscoot mise autant sur l’étranger pour assurer sa croissance, c’est aussi parce que celle-ci a été quelque peu freinée en France. Si son succès est réel à Paris avec plus de 100 000 utilisateurs dont la moitié de réguliers, les débuts sont relativement timides à Nice où elle espère une amélioration avec l’extension récente de la zone au sein de laquelle on peut louer un scooter. Un projet de déploiement sur Toulouse a par ailleurs été ajourné car les conditions posées par la Métropole pour l’exploitation du service ne permettaient pas d’envisager sa rentabilité.
D’autre part, les discussions avec les autres collectivités françaises ont été gelées dans l’attente de l’adoption de la Loi LOM qui doit revoir les règles de régulation des nouvelles formes de mobilité ainsi que le rôle des collectivités locales. Si son adoption est encore reportée en raison du conflit des « gilets jaunes » et de l’attente des résultats du Grand Débat, Cityscoot ne perd cependant pas espoir de procéder à un nouveau lancement en France d’ici la fin de l’année. Un déploiement qui pourrait bien concerner la Métropole Lyonnaise.

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