Alors que les constructeurs connaissent des résultats contrastés, une enquête réalisée en mai et juin 2025 par Uscale auprès de 5 000 électromobilistes allemands, autrichiens et suisses montre l’évolution de la satisfaction des utilisateurs de voitures électriques.
Pour la première année, le taux d’électromobilistes qui assurent pouvoir réaliser au moins 400 kilomètres l’été avec leur voiture électrique a atteint les 50 %, contre 38 % en 2024 et 27 % en 2023. Une telle autonomie est jugée comme bonne ou très bonne pour 79 % du panel. Ce qui peut paraître plutôt encourageant pour l’avenir de la mobilité branchée.
Sauf que le niveau est en régression. Il était à 81 et 89 % les deux années précédentes. Dit autrement, ces 400 km ne sont plus qu’acceptables pour 21 % des électromobilistes interrogés, contre 17 % en 2024 et 10 % l’année précédente.
Ce qui laisse à penser qu’au fur et à mesure que le rayon d’action s’élève, les attentes augmentent également. Dans une proportion moindre toutefois. En revanche, depuis trois ans, seuls 1 % des sondés indiquent de façon stable que 400 km n’est pas une autonomie acceptable.
Cette relative hausse dans les exigences sur l’autonomie est à croiser avec celles concernant les capacités des voitures électriques sur les bornes rapides. Les trois quarts des automobilistes interrogés ont indiqué que la puissance de recharge de leur VE peut s’élever à 150 kW et au-delà. Ils n’étaient que 61 % en 2024 et 45 % en 2023. Ce progrès s’accompagne aussi d’attentes supérieures.
Alors que 80 % des électromobilistes estimaient en 2023 que 150 kW de puissance à la recharge étaient bon ou très bon, le taux n’est plus désormais que de 65 %. La baisse était déjà amorcée en 2024 avec une valeur intermédiaire à 71 %. Ceux qui jugent cette puissance seulement acceptable sont passés en trois ans de 17 % à 26 puis 31 %. Ils sont même 3 % à dire que 150 kW n’est pas une puissance maximale suffisante.
En outre, 73 % des conducteurs ont signalé avoir rencontré des problèmes lors des recharges, que ce soit au démarrage ou à l’arrêt de l’opération, quand ce n’est des interruptions inopinées en cours de fonctionnement.
En 2025, selon l’enquête d’Uscale, seulement 33 % des électromobilistes recommanderaient le modèle de leur VE à un proche. Ce qui reste bien léger, même si ce taux est en net progression : 18 % en 2023 et 24 % en 2024. A noter qu’il était à 30 % en 2022. Il existe toutefois de très grandes disparités entre les marques.
Celle qui tire le mieux son épingle du jeu, c’est la chinoise XPeng reconnue positivement à 81 % par ses utilisateurs pour ses performances de recharge, l’autonomie et l’efficience de ces modèles. Auparavant c’est Tesla qui a été plusieurs années de suite sur la première marche du podium. La marque américaine n’occupe plus dans le classement du cabinet allemand d’études de marché que la 5e place avec 65 % de promoteurs mais 15 % de détracteurs.
« Tesla perd du terrain en raison de vitesses de charge plus lentes et de préoccupations pour sa réputation liées aux activités politiques du PDG Elon Musk », commentent les rédacteurs de l’enquête. Entre les deux se sont glissés Porsche (78 % de promoteurs / 7 % de détracteurs), Polestar (69 % / 5 %) et BMW (69 % / 5 % également).
Au total, 24 marques de voitures électriques ont été retenues par Uscale. Dans les 5 dernières, 3 sont dans le groupe Stellantis, avec Opel en lanterne rouge qui rassemble seulement 11 % de promoteurs pour 56 % de détracteurs. Peugeot ne fait pas vraiment mieux (21 % / 58 %). Pour elles, mais aussi pour MG qui s’est glissée entre les deux à l’avant dernier rang (21 % / 34 %), ce sont d’importants problèmes de logiciels et de connectivité qui sont rapportés.
La situation est un peu différente pour Fiat (36 % / 16 %) en 20e position. Les consommations réduites de ses voitures électriques sont appréciées, contrebalançant quelque peu des soucis majeurs de connectivité et de gestion des recharges. Pour compléter les 5 dernières marches, le cabinet d’études trouve Smart à la 21e place et mentionne : « Smart ne parvient pas à impressionner avec ses modèles #1 et #3 plombés par de nombreux problèmes de logiciel, de connectivité et de navigation ».
En se hissant sur les 7 et 9e marches, les marques également chinoises Nio (58 % / 8 %) et BYD (54 % / 11 %) sont nettement plus appréciées. Ayant déjà ouvert des stations d’échanges de batteries en Allemagne, la première est « salué pour son logiciel, sa connectivité et sa convivialité ». Ternie par une consommation relativement élevée et sa vitesse de recharge, la bonne autonomie est tout de même bien appréciée sur les voitures électriques de Nio. En dehors du rayon d’action, on retrouve globalement les mêmes points positifs et négatifs pour BYD.
Il convient de relativiser les chiffres négatifs qui résultent parfois simplement de l’agacement vécu au quotidien par ceux qui comptent beaucoup sur les applications numériques associées à leur véhicule. Ainsi 46 % des sondés ont avancés pour elles des problèmes de performance, des fonctionnalités limitées, des temps de réponse lents et une disponibilité imparfaite.
C’est alors toute la voiture qui en pâti. Pourtant, même au niveau de ces logiciels exploitables sur smartphone, des progrès ont généralement été constatés. Comme pour l’autonomie et la recharge, les exigences des automobilistes sur les véhicules électriques et leur environnement sont de plus en plus importantes, surtout quand d’autres marques affichent d’excellents résultats qu’il est facile de remarquer et comparer.
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