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Nouvelles aides pour acquérir des camions, autocars et autobus électriques Rédigé par Philippe Schwoerer le 16 Fév 2022 à 06:00 0 commentaires

Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué en charge des Transports, a annoncé le 14 février 2022 le prochain lancement d’un appel à projets visant à accompagner les programmes d’acquisitions de poids lourds électriques, intégrant les bornes nécessaires pour les recharger.

 

Jusqu’à 150 000 euros

Concernant les véhicules, il s’agit de réduire l’écart important qui existe encore en termes de coûts entre les poids lourds électriques et leurs équivalents diesel. La subvention pourra s’élever jusqu’à 65 % du delta. Et ce, sans dépasser un plafond unitaire.

Ce dernier est fixé à :
– 100 000 euros par véhicule pour les autocars et autobus électriques ;
– 100 000 euros par véhicule pour les camions électriques dont le poids maximal est inférieur à 26 tonnes ;
– 150 000 euros par véhicule pour les camions électriques dont le poids maximal est supérieur ou égal à 26 tonnes.

Le nouveau dispositif ne remet pas en cause le bonus gouvernemental qui existe déjà pour l’acquisition de véhicules lourds électriques à batteries ou les modèles fonctionnant à l’hydrogène. En revanche les deux aides ne seront pas cumulables.

 

Appel à projets

Pour pouvoir bénéficier de cette nouvelle aide, il faudra en passer par le scénario des appels à projets. Ouvert d’ici début mars, il est intitulé « Ecosystème des véhicules lourds électriques ».

L’installation de bornes de recharge dédiées aux engins qui feront l’objet d’une prise en charge via ce dispositif pourra également bénéficier d’un accompagnement s’élevant jusqu’à 60 % des coûts. L’enveloppe totale qui devrait être allouée à cette opération a été fixée à ce jour à 65 millions d’euros.

« Les transports représentent aujourd’hui le premier secteur émetteur de gaz à effet de serre en France. Il se doit de réaliser une transition à la fois inédite et profonde afin de respecter les engagements climatiques, et l’objectif d’une neutralité carbone à l’horizon 2050 », justifie le ministère.

 

Les contours

Si les contours précis de cet appel à projets sont encore en devenir, les grandes lignes sont déjà tracées. Nous savons déjà que le dispositif sera ouvert « à tous les acteurs contribuant au déploiement de la mobilité et du transport de marchandises électriques ».

L’objectif mis clairement en avant sera « d’accompagner l’émergence de ces solutions ‘propres’ notamment sur la courte distance et la logistique urbaine ».

L’AAP « Ecosystème des véhicules lourds électriques » sera également ouvert au rétrofit, cette pratique qui consiste à remplacer le groupe motopropulseur thermique par une chaîne électrique à batterie ou à pile hydrogène.

 

CMDIT

L’annonce de la mise en place de ce mécanisme a été effectuée à l’occasion d’un conseil ministériel pour le développement et l’innovation dans les transports (CMDIT) consacré à la transition énergétique du secteur.

Elle fait suite au travail mené depuis plusieurs mois dans le cadre de 2 Task Force mises en œuvre « afin d’établir avec l’ensemble des acteurs une feuille de route permettant d’engager une transition ambitieuse, mais aussi réaliste et soutenable ».

La première s’intéressait aux véhicules lourds, mais aussi aux utilitaires légers. Les infrastructures de recharge formaient la thématique du second. Les 2 groupes vont poursuivre leurs travaux sur les véhicules lourds. Cette nouvelle phase sera axée « sur les perspectives techniques et énergétiques à moyen et long termes ». C’est ce qu’a déclaré Jean-Baptiste Djebbari il y a 2 jours.

 

Le mot du président de l’Avere-France

Au même titre que les autres acteurs du transport routier, l’Avere-France siégeait au dernier CMDIT. Antoine Herteman, son président, commente ainsi l’annonce du futur appel à projets  : « La décarbonation du transport des marchandises et des personnes est un élément essentiel pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre. L’électrification des camions, bus et autocars apporte en effet une vraie solution, immédiate et durable – un bus électrique émet, par exemple, six fois moins de CO2 qu’un bus diesel ».

Il fait remarquer : « L’offre de véhicules est en train de se développer, mais le coût total d’utilisation et de possession (TCO) est encore supérieur à celui des véhicules thermiques. Cet appel à projets, couplé aux aides à l’acquisition en cours dont celles du programme Advenir, est donc une très bonne nouvelle ».

Il prévient toutefois qu’il « conviendra juste de s’assurer de la simplicité de son utilisation et de sa bonne intégration avec les schémas existants pour l’ensemble des professionnels concernés ».

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