← Revenir aux actualités

Renault signe avec Terrafame pour du nickel durable Rédigé par Philippe Schwoerer le 13 Oct 2021 à 03:00 0 commentaires

Par l’intermédiaire de ce partenariat avec l’entreprise minière finlandaise Terrafame, le groupe Renault compte s’assurer la disponibilité de nickel au poids plus léger pour l’environnement.

 

Batterie lithium NMC

 

Pour sa Zoé, Renault emploie des batteries lithium NMC (nickel, manganèse et cobalt). Dans ce type d’accumulateurs au sens large, le nickel s’emploie sous la forme de sulfate ou d’oxydes pour la réalisation de la cathode. Selon les procédés et l’étendue de la chaîne depuis l’extraction, l’empreinte environnementale sera plus ou moins importante.

En janvier dernier, Terrafame a obtenu les autorisations pour exploiter une usine de matériaux pour batterie à Sotkamo, dans l’est de la Finlande. Les ambitions de l’entreprise étaient déjà énormes, puisqu’elles prévoyaient de fournir suffisamment de cet élément pour la production d’un million de batteries à l’année.

PDG de la compagnie, Joni Lukkaroinen affirmait que le bilan carbone du sulfate de nickel produit par son site serait inférieur de plus de 60 % à la moyenne de l’industrie.

 

90 % d’énergie en moins

 

Dans un communiqué de presse commun daté du 8 octobre 2021, Renault et Terrafame affirment en plus que le processus de production de sulfate de nickel employé par la société minière finlandaise « utilise environ 90 % d’énergie en moins que la moyenne de l’industrie ». D’ordinaire, le procédé de dissolution exploitée utilise de l’acide sulfurique.

Terrafame a choisi la technique de biolixiviation. Il s’agit d’un scénario d’extraction de métaux par l’action de bactéries. En outre, la chaîne qui s’étend de la mine à la production des produits chimiques est entièrement localisée sur un seul site. « Cette unicité de lieu combinée à l’efficience énergétique du site permet de réduire l’empreinte environnementale et d’assurer une transparence totale tout au long de la chaîne », soulignent les partenaires.

« Cette implication sur l’ensemble de la chaîne simplifie non seulement la gestion des risques, mais contribue également à rendre les mécanismes de prix plus transparents », complètent-ils.

 

Renault ElectriCity

 

Le groupe français s’apprête à passer la vitesse supérieure en matière de véhicules électriques. La Zoé, best-seller pendant des années sur le marché branché français, sera prochainement remplacée par un modèle évoquant la Renault 5.

Plus globalement, le Losange poursuit un programme de développement d’un pôle industriel dédié au véhicule électrique : Renault ElectriCity. Il passe par la mise au point et l’exploitation « de batteries plus performantes, bas carbone et réutilisables ».

Le nouvel accord avec Terrafame prévoit un approvisionnement en nickel « représentant une capacité annuelle d’environ 15 GWh ». Joni Lukkaroinen traduit plus concrètement ces chiffres par un volume allant « jusqu’à 300 000 véhicules électriques par an ». Ce qui donne une moyenne cohérente de 50 kWh de capacité énergétique par pack pour les prochaines années.

 

Stratégique pour Renault

 

Le rapprochement entre Terrafame et Renault s’ajoute « au partenariat avec Vulcan pour sécuriser du lithium à faible teneur en carbone et à l’alliance avec Veolia & Solvay pour recycler les matériaux des batteries en boucle fermée ». L’ensemble vise à réduire l’empreinte environnementale des véhicules électriques et sert « l’objectif de neutralité carbone du groupe en Europe d’ici 2040 ».

Entre autres directeur des achats de l’Alliance, Gianluca De Ficchy commente : « La décarbonation et la traçabilité des produits chimiques pour batteries sont des enjeux cruciaux pour la mobilité électrique et la transition énergétique ; Terrafame présente un net avantage en matière de développement durable et de préservation des ressources grâce à sa méthode de production unique ».

 

Rassembler les énergies actives

 

Sur son site industriel en Finlande, Terrafame accueille 1 600 personnes dont la moitié est constituée d’employés de ses entreprises partenaires.

L’accord signé avec Renault a d’abord une valeur d’engagement à progresser ensemble sur le développement de batteries de VE plus vertueuses. Les cibles chiffrées indiquées pourront être dépassées.

En outre, les 2 parties jouent l’ouverture, cherchant « à introduire un ensemble d’accords contraignants impliquant également d’autres acteurs de la chaîne de valeur des batteries pour véhicules électriques afin de prendre part à cette étape de développement ».

 

 

partager cette actualité sur :

Commentaires

Laisser un commentaire

Veuillez noter s'il vous plaît

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Rejoindre le réseau AVEM

Vidéos

Toutes les vidéos
Newsletter