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Innovative City : la mobilité électrique au cœur de la ville intelligente du futur Rédigé par EMMANUEL MAUMON le 02 Juil 2018 à 00:00 0 commentaires

Salon rassemblant chaque année les acteurs qui contribuent à façonner la ville du futur, Innovative City s’est déroulé les 27 et 28 juin à Nice avec pour thème central: « Innovation for better life & smart business ». Si les sujets mis en lumière par les différents exposants et les intervenants aux multiples conférences furent très variés lors de cette 7ème édition, la mobilité électrique a encore figuré en bonne place car nul ne doute qu’elle constituera l’un des éléments clés de cette ville intelligente de demain où il fera bon vivre.
Partenaire de la manifestation, l’AVEM a apporté sa contribution aux débats en organisant une table ronde sur les services de mobilité et les infrastructures de recharge. Animée par l’une de ses administratrices Hélène Bovalis, cette table ronde a notamment permis de faire le point sur le déploiement de certains réseaux de bornes de recharge comme eborn, exploité par SPIE pour le compte des 5 syndicats départementaux d’énergie de l’Ardèche, la Drôme, l’Isère, la Haute Savoie et les Hautes-Alpes. Un réseau qui compte désormais 700 bornes (660 en mode normal et 40 en mode rapide). Des bornes que les abonnés peuvent réserver une demi-heure à l’avance, tout en restant très largement ouvertes aux utilisateurs occasionnels grâce à une interopérabilité bancaire avec 3 modes de paiement par badge, par smartphone et par carte bancaire sans contact.

Déploiement terminé pour le réseau Wiiiz

Lancé récemment, puisque la première borne de recharge a été inauguré le 2 février dernier, le réseau Wiiiz, qui couvre le territoire de 3 communautés d’agglomération : Cannes Pays de Lérins, Antibes Sophia Antipolis et Pays de Grasse, a réussi son pari d’achever au 30 juin le déploiement des 95 bornes de recharges prévues. C’est ce qu’a confirmé Marc Combe, conseiller communautaire du Pays de Grasse, qui a piloté ce projet mis en œuvre dans le cadre du Plan Climat Energie Territorial de ces 3 communautés d’agglomération de l’Ouest des Alpes-Maritimes.
La plupart de ces bornes sont des bornes Schneider Electric de 22 kW, mais dans les zones de montagne c’est l’option avec des bornes de charge normale de 7 kW qui a été retenue. Opéré par Sodetrel, le service est désormais totalement opérationnel. Pour les abonnés (6€/mois), la recharge est facturée 2€ la première heure, puis 1€ les demi-heures suivantes, tandis qu’un forfait de 5€ est appliqué pour une recharge de nuit (de 20h à 8h) à une puissance de 7 kW. Grâce à une bonne interopérabilité, le service est largement ouvert aux non-abonnés qui devront payer 3€ pour la première heure et 2€ les demi-heures supplémentaires.

Test concluant pour Cityscoot à Nice

Si le déploiement des bornes du réseau Wiiiz est désormais achevé, ce n’est pas encore le cas pour celui des scooters électriques de Cityscoot à Nice. Pas de retard pour autant puisque ce déploiement était prévu en deux temps. Depuis janvier, Cityscoot a lancé une phase de test avec 50 scooters disponibles dans la ville. Un test concluant pour Jean-Louis Peyre, Directeur opérationnel de Cityscoot à Nice, qui a annoncé que sa société allait maintenant lancer la deuxième étape de son plan avec l’arrivée cet été de près de 500 scooters qui seront disponibles dans pratiquement tous les quartiers niçois, hormis certaines zones collinaires. L’objectif étant de pouvoir trouver à tout moment un scooter dans un périmètre de 300 mètres.
Une disponibilité selon le principe du free-floating, c’est-à-dire sans station dédiée pour ces scooters. Ces derniers pourront être géo-localisés par les utilisateurs du service qui pourront les réserver sans abonnement depuis leur smartphone via l’application Cityscoot. Après réservation, ils recevront un code à 4 chiffres qui leur permettra de déverrouiller le scooter et de le démarrer après avoir récupéré le casque logé sous la selle. Pour mettre fin à la location, il suffira de garer le scooter dans une zone de restitution. Si durant la phase de test, la location était gratuite, il faudra bientôt débourser entre 0,20 et 0,28€ la minute d’utilisation.

Mobee trace sa route en Principauté

Si Cityscoot en est encore à ses premiers pas sur la Côte d’Azur, il n’en est pas de même pour un autre service de mobilité, Mobee, qui fonctionne en Principauté de Monaco depuis l’été 2014. S’il adopte aussi le principe du free-floating, Mobee n’utilise pas de scooters électriques mais une flotte de 25 Renault Twizy. Après une inscription au service, ces véhicules sont géo-localisables via un smartphone, mais peuvent aussi être démarrés via l’application dédiée. Le service est particulièrement adapté au profil et à la géographie de la Principauté, d’autant plus que le stationnement y est gratuit, aussi bien sur la voie publique que dans 15 parkings partenaires, où les véhicules sont reconnus à l’entrée par la lecture de leur plaque d’immatriculation.
Si au départ, Mobee n’était accessible que via un abonnement annuel, le service s’est largement ouvert depuis 2016 avec l’instauration d’un système de cartes prépayées qui permettent une utilisation à la journée avec une facturation du temps de conduite effectif. Le nombre de conducteur a ainsi fortement augmenté, passant de 120 en 2015 à 375 en 2017, et à 435 sur les 6 premiers mois de 2018. Des conducteurs qui ont effectué plus de 60 000 km en 2017 avec une durée moyenne d’utilisation de 10 minutes pour un trajet moyen de 2,6 km. Des chiffres donnés par Nicolas Buteau, le gérant de ce service qui a su fidéliser une clientèle diversifiée et s’imposer dans le paysage d’une mobilité durable très développée à Monaco.

Enedis garant du bon fonctionnement du réseau électrique

Le dernier intervenant de cette table ronde fut Thibaud Marchal, Chef de mission Mobilité électrique d’Enedis qui joue souvent un rôle essentiel dans la mise en œuvre des nouveaux services de mobilité électrique. Le rôle d’Enedis consiste d’abord a bien gérer le réseau de distribution d’électricité. A cette mission première est venue s’ajouter celle d’optimiser économiquement ce qui relève de l’infrastructure, mais qui de plus en plus intègre de l’intelligence. Un sujet qui pousse à développer les productions locales d’électricité ainsi que l’autoconsommation, mais aussi à faire en sorte de permettre un développement harmonieux de la mobilité électrique. Une nécessité si on tient compte de l’objectif affiché de 7 millions de bornes de recharge à l’horizon 2030.
Le problème à résoudre n’est pas tant un problème de consommation dont la progression restera mesurée, mais il conviendra de pouvoir supporter des charges importantes dans un laps de temps court, notamment avec les projets de déploiement de bornes de recharge ultra-rapide. Le réseau devra donc s’adapter pour éviter un clash. Pour Thibaud Marchal, la solution passe par les smart grids dont l’une des premières briques sera le compteur Linky qui permettra de piloter finement le réseau. Le véhicule électrique pourra aussi devenir lui-même un objet de flexibilité du réseau, non seulement avec la recharge intelligente effectuée en évitant les heures de pointe, mais aussi avec la possibilité de réinjecter de l’énergie dans le réseau en cas de besoin.

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