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Assises de la mobilité : Vers la généralisation de l’indemnité vélo ? Rédigé par Philippe Schwoerer le 22 Déc 2017 à 00:00 0 commentaires

A la clôture des Assises nationales de la mobilité, Elisabeth Borne, ministre en charge des Transports, a annoncé le lancement prochain d’un plan vélo interministériel. « Parmi les leviers qu’elle a mentionnés, la ministre a cité la fiscalité laissant ainsi entendre une ouverture sur la généralisation et la revalorisation de l’indemnité kilométrique vélo (IKV), ce que recommandent plusieurs rapports présentés dans le cadre des Assises », espère la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB) dans un communiqué émis il y a 2 jours, mercredi 21 décembre 2017, en commun avec le Club des villes et territoires cyclables.

IKV

Plusieurs rapports présentés dans le cadre des Assises nationales de la mobilité préconisent la généralisation et la revalorisation de l’indemnité kilométrique vélo. Sans doute le dernier en date : celui remis le 20 décembre dernier à Elisabeth Borne par Matthieu Orphelin, député du Maine-et-Loire. Une démarche soutenue par Le Club des villes et territoires cyclables et la FUB. Le document relatif à l’impact de la généralisation de l’IKV et à son rapport coûts-bénéfices dresse un constat sans appel : « Près de deux ans après la publication du décret mettant en place cette mesure de la loi relative à la Transition énergétique, il faut généraliser et déplafonner sans délai l’IKV puisqu’elle est efficace (doublement du nombre de salariés cyclistes) et puisque son coût est immédiatement amorti par les retombées, notamment en termes de santé publique – pour le budget de la sécurité sociale, et en termes de réduction des arrêts maladies – pour les employeurs ».

83 entreprises et collectivités

La conclusion du rapport s’appuie sur les 83 entreprises et collectivités qui ont mis en place le système, d’abord proposé au secteur privé il y a environ un an et demi sur la base du volontariat, puis ouvert timidement au secteur public ensuite. L’expérimentation en situation réelle ne touche que 1% des collaborateurs qui pourraient l’exploiter. C’est cependant suffisant pour observer que la mise en place de l’IKV a permis de faire passer de 3 à 6% le nombre de ces « privilégiés » utilisant un vélo pour les trajets domicile-travail. Selon Matthieu Orphelin, avec une IKV de 35 euros par mois, la charge pour une entreprise ne pèserait que 23 euros par an par salarié en répercutant l’enveloppe globale sur la totalité de l’effectif. Aux 54 millions qui serait à distribuer par l’Etat si le dispositif se généralisait, le député oppose les gains à attendre sur le budget de la sécurité sociale, puisqu’il a été constaté une baisse d’environ 15% des arrêts demandés pour maladie chez les collaborateurs cyclistes.

Généraliser et rendre obligatoire l’IKV ?

« Avec l’indemnité kilométrique vélo, nous disposons, comme l’étude le démontre, d’un levier puissant, évalué et très attendu par les cyclistes du quotidien et ceux qui seront ainsi encouragés à le devenir », argumente Pierre Serne, président du Club des villes et territoires cyclables. « Mais il faut que l’IKV donne tout son potentiel et pour cela, comme nous le demandons depuis sa création, il faut qu’elle soit obligatoire, généralisée au secteur public et plus incitative. Il est temps de prendre enfin en compte les bénéfices de la pratique du vélo sur la santé et l’économie et d’accélérer le développement de sa pratique ».

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