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Une nouvelle étude sur le véhicule électrique publiée par Accenture Rédigé par le 15 Mar 2011 à 00:00 0 commentaires

Selon une étude publiée par Accenture en février, le déploiement à grande échelle des véhicules électriques rechargeables ne pourra se faire que si des investisseurs parviennent à stimuler la demande, à faire baisser le coût des infrastructures publiques et à gérer les impacts sur le réseau électrique.

Afin d’étayer ses arguments, l’étude s’appuie sur différents projets pilotes menés à travers le monde (Japon, Pays-Bas, Royaume Uni notamment), se concentrant sur les projets dédiés aux véhicules totalement électriques, c’est-à-dire exclusivement alimentés par des batteries rechargeables via le réseau électrique.

Les résultats de ces projets permettent de tirer un certain nombre d’enseignements.

L’intérêt d’investir dans une infrastructure publique de charge reste à démontrer

Selon l’étude, le coût des infrastructures de recharge publiques reste très élevé et les expérimentations menées démontrent que les consommateurs sont davantage attirés par les solutions de recharge à domicile.

Les tests pilotes révèlent que le taux d’utilisation des points de charge publics pourrait être insuffisant pour couvrir le montant des investissements engagés (de 3 500 euros environ pour une station de recharge, à 40 000 euros pour des bornes plus perfectionnées permettant de recharger une voiture en une trentaine de minutes).

Malgré tout, le développement d’infrastructures de recharge publiques est incontournable pour promouvoir le déploiement à grande échelle des véhicules électriques.

Les recharges occasionnelles limitent les possibilités de maîtriser les flux énergétiques

Les programmes étudiés montrent que les véhicules électriques rechargeables sont particulièrement adaptés aux besoins des automobilistes urbains, lesquels ne rechargent pas nécessairement leur véhicule quotidiennement.

« Il devient dès lors plus difficile de déterminer la fréquence des recharges et d’en évaluer l’impact sur le réseau électrique. Le raccordement systématique au réseau des véhicules en stationnement contribuerait à faciliter la gestion du réseau et à réduire les contraintes. » indique Accenture.

Les programmes d’expérimentations sont insuffisants

La plupart des technologies mises en oeuvre dans les véhicules électriques étant développées en parallèle, le nombre des véhicules testés dans les zones pilotes n’est pas suffisant pour permettre une évaluation efficace de ces technologies ou de leurs possibilités de convergence.

L’impact sur le réseau électrique devra donc continuer à faire l’objet d’un suivi rigoureux au fur et à mesure que le marché se développe.

Les modèles commerciaux doivent être plus rentables

Afin de pérenniser le marché des véhicules électriques, l’étude met en avant la nécessité de développer de nouveaux modèles commerciaux et donne plusieurs exemples :

Adoption d’un modèle intégré, par lequel un prestataire unique propose un contrat de services à long terme couvrant le coût des batteries (le prix d’achat du véhicule devient ainsi plus abordable) et intégrant une option d’échange de batteries. Pour Accenture, la solution d’échange batteries est également un bon moyen de limiter les contraintes pesant sur le réseau. Ce modèle est en cours de mise en place par Renault en coopération avec Better Place.

La location batteries au kilomètre. La batterie serait louée mais le montant dépendrait du kilométrage parcouru. Une tarification « au plus juste » pour l’utilisateur.

Dans tous les cas, Accenture préconise la séparation de la batterie lors de l’achat, qui sera proposée sous forme locative, afin de diminuer le coût initial de la voiture électrique et séduire un plus grand nombre de consommateurs.

« En dernier ressort, c’est le consommateur qui fera ou non le succès de ces différents modèles » précise Patrice Mallet, responsable des activités de conseil pour le secteur de l’énergie en France chez Accenture. « Les capacités requises pour les déployer seront identiques dans le monde entier, mais tous les acteurs ne choisiront pas de les développer. Il devient donc urgent de standardiser les technologies utilisées pour inciter les prestataires à s’impliquer davantage. Les attentes des consommateurs devront également être cernées plus précisément, ce qui demandera un effort supplémentaire. »

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