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Une électricité verte pousse le Costa Rica vers la mobilité électrique Rédigé par Philippe Schwoerer le 02 Jan 2019 à 00:00 0 commentaires

Le Costa Rica compte 5 millions d’habitants qui se répartissent sur un territoire d’un peu plus de 51.000 km2 coincé entre la mer des Caraïbes et l’océan Pacifique. Reconnu comme un des pionniers de l’écotourisme, le pays est aussi champion dans la production d’électricité de sources renouvelables. L’hydraulique, mais aussi les éoliennes, les panneaux photovoltaïques et la géothermique permettent de répondre à ses besoins à plus de 98%. En fait, ce sont même plus de 300 jours en 2018 drant lesquels l’électricité consommée a été verte à 100%. Pourtant, dans ce pays, où environ 21% des la population vit au-dessous du seuil de pauvreté, l’on se déplace principalement avec d’imposants véhicules causant environ 66% de ses émissions de CO2.

1,2 million de voiture

Fin 2017, on ne dénombrait que 350 exemplaires électriques sur plus de 1,2 millions de voitures particulières en circulation dans le Costa Rica. Un an plus tard, les véhicules branchés on déjà dépassé les 600 unités. La courbe, certes encore un peu fragile, témoigne d’un dynamisme gouvernemental symbolisé fin 2017 par une feuille de route fixant un objectif de 37.000 voitures électriques pour 2022. Des chiffres qui n’effraient pas Bernal Muñoz, directeur pour la mobilité électrique de l’Institut d’électricité du Costa Rica (ICE), le principal fournisseur d’électricité du pays. Ce dernier confiait tout récemment à l’AFP qu’il serait même possible d’atteindre les 40.000 VE à cette échéance. Avec la Compagnie nationale d’électricité et de lumière (CNFL), et quelques autres acteurs, un programme de maillage du territoire en bornes de recharge est en cours d’exécution.

Aides

Depuis les premières annonces en faveur du développement de la mobilité électrique, le Costa Rica a changé de président. Le 8 mai 2018, Carlos Alvarado Quesada, ancien ministre des Affaires sociales puis du Travail, a pris la place de Luis Guillermo Solis, selon un scénario finalement pas très éloigné de celui qui a porté Emmanuel Macron à l’Elysée. Le petit territoire poursuit cependant sa marche vers la mobilité électrique avec l’objectif de réduire au maximum son impact carbone. Aux exemptions fiscales prévues pour inciter les particuliers à s’équiper d’une voiture électrique neuve ou d’occasion, devraient prochainement s’ajouter des mesures à destination des sociétés de transports de personnes pour favoriser l’acquisition de cars, bus et taxis électriques. L’Etat compte également investir dans la création de lignes ferroviaires électrifiées, aussi bien pour le fret que pour le déplacement des personnes.

5 ans

Au Costa Rica, on estime qu’il faudra encore environ 4 ans pour que la baisse du coût de fabrication des batteries permette d’obtenir des véhicules électriques à un prix similaire à leurs équivalents thermiques. Sur place, l’Asomove, l’association costaricaine pour le développement de la mobilité électrique, multiplie les actions pour sensibiliser les automobilistes aux VE. Mitsubishi i-MiEV, Kia Soul EV, Nissan Leaf, BMW i3, Hyundai Ioniq, etc. circulent déjà sur l’étroit territoire.

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