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Trop chère une voiture électrique ? Pensez au marché de l’occasion ! Rédigé par Philippe Schwoerer le 02 Mar 2015 à 00:00 0 commentaires

Un des points qui empêche nombre d’automobilistes d’acquérir un véhicule électrique est le prix de vente. Le bonus accordé par l’Etat est conséquent, mais l’impression demeure, sauf à bénéficier en plus d’une prime plus régionale encore trop rare, ou d’une offre commerciale ponctuelle. Pour être exact dans le calcul permettant de comparer le prix d’achat neuf d’un engin électrifié par rapport à son équivalent thermique, il convient d’effectuer une simulation qui tienne compte du coût des révisions propre à chaque constructeur, et surtout du budget en énergie.

Une bonne affaire à réaliser

A moyen et long termes, l’usage d’une voiture électrique se révèle financièrement intéressant dans bien des cas, pour peu qu’on choisisse une formule adaptée à ses besoins. Quoi qu’il en soit, débourser de suite 20.000 à 30.000 euros et plus n’est pas supportable d’emblée par tous les ménages, même avec un recours au crédit. La formule qui propose la location des batteries peut-être une solution, sans pour autant convaincre ou satisfaire tous les automobilistes. Reste alors le marché de l’occasion. Et là, actuellement, il peut y avoir de bonnes affaires à réaliser.

Passez les anciennes générations

On oublie les véhicules des générations précédentes : Citroën Saxo, Renault Clio, Peugeot Partner anciens demandent une attention particulière qui impose quasiment d’intervenir soi-même pour l’entretien, éventuellement en recueillant les conseils de membres inscrits de longues dates sur les forums dédiés. Ces véhicules électriques quelque peu dépassés aujourd’hui, quoique encore très appréciés de ceux qui les conservent en état et les utilisent quotidiennement, se dénichent le plus souvent dans une fourchette de 2.000 à 5.000 euros. L’autonomie de ces engins flirte avec les 70 kilomètres seulement.

L’occasion porte le marché du neuf

Le marché de l’occasion permet à celui du neuf de bien se porter. Il n’y a donc pas de mauvaise conscience à acheter un véhicule électrique qui a déjà connu un propriétaire. On encourage ainsi tout autant la mobilité électrique, pour un budget qui peut tourner autour des 10.000 euros, et parfois bien moins. Les meilleures bonnes affaires ne cachent parfois pas d’autres vices que des limites acceptables dans bien des cas pour des engins vraiment séduisants. Leur autonomie s’étale de 100 à environ 200 kilomètres, selon le modèle, la conduite, le profil du trajet, et les conditions météorologiques. On peut même faire pire quand on s’acharne à dénigrer l’électromobilité, mais très difficilement mieux que les chiffres donnés par les constructeurs. Il vaut mieux même les réduire d’office de 10 à 25% pour connaître le rayon d’action dont on dispose dans les conditions idéales mais réelles d’utilisation.

Pour 6.000 à 8.000 euros : Renault Fluence

A ce jour, si vous recherchez un véhicule électrique confortable et spacieux pour les occupants afin de réaliser des déplacements plutôt locaux, la Renault Fluence ZE est à la portée du plus grand nombre. Certes, les batteries sont en location : il faut prévoir, entre 80 et 150 euros environ par mois, pour un crédit de 10.000 et 25.000 kilomètres annuels, selon durée de l’engagement. Mais la berline 3 volumes est le plus souvent proposée sur le Web dans une fourchette de 6.000 à 8.000 euros. Ses défauts ? Cette voiture conçue pour l’échange des accumulateurs en une poignée de minutes, dans le cadre du projet israélien Better Place mis en faillite il y a presque 2 ans, n’accepte pas la recharge rapide ni accélérée. Le pack, refroidi par un système Peltier, n’apprécie pas trop les hautes températures. Ce qui se traduit déjà par une plus forte consommation à la prise pour faire le plein des batteries et alimenter le dispositif, et en un allongement du temps nécessaire pour effectuer l’opération. Le coffre n’est pas modulable, relativement mal dessiné et peu spacieux pour un modèle de la gamme des berlines généreuses en dimensions. En cause, le fameux pack interchangeable dont le caisson d’accueil mobilise une bonne partie de l’espace. Si vous pouvez composer avec ces défauts et que son gabarit vous convient, la Fluence ZE est sans doute la meilleure occasion du moment. Principalement mise en vente par des professionnels, elle est parfois affichée à un prix très bas. L’une d’entre elles était en vente à 4.500 euros il y a quelques mois. Pas vraiment moins rare, il existe une formule de location intégrale à bas coût qu’il est possible de reprendre, en contrôlant impérativement le crédit kilométrique restant. Avant de signer pour une Fluence ZE d’occasion, l’idéal est d’entrer en contact avec un propriétaire actuel de cette voiture. Les sites et forums dédiés vous aideront dans cette démarche.

A 10.000 euros : Citroën C-Zéro et Peugeot iOn

Plus petite et acceptant la recharge rapide selon le protocole CHAdeMO, c’est-à-dire un retour à 80% des capacités de la batterie en environ 20 minutes, les Citroën C-Zéro et Peugeot iOn se retrouvent sur le marché de l’occasion à 10.000 euros environ, voire en dessous des 9.000 euros. A ce prix là, vous êtes propriétaire de la batterie. Comme la Fluence ZE, ces voitures électriques attachantes sont boudées par les marques dont elles arborent pourtant le logo. Vives, à l’aise en ville, et merveilleusement proportionnées pour se garer dans les parkings souterrains, elles sont cependant très sensibles au vent latéral sur routes exposées. Avec une direction très précise et une suspension ferme, elles se montrent très agréables à piloter, surtout pour les adeptes de la propulsion. Plutôt fiables, mais avec un coffre réduit, sauf à incliner les 2 parties de la banquette, elles sont idéales pour tous les petits trajets du quotidien, tout en acceptant, à la volée, en suivant les bons corridors de recharge, d’assurer des déplacements de 100, 200 kilomètres, et plus. Nombre de leurs propriétaires des premiers jours continuent à leur faire confiance, et à trouver bien des équipements pour les améliorer, dont une horloge, absente d’origine. Les déflecteurs de vitres sur les 4 portes à disposition des passagers sont un accessoire à privilégier pour éviter l’accumulation de buée à l’intérieur quand ces voitures couchent dehors dans des régions humides. Lors de leur arrivée sur le marché, ces citadines électriques coûtaient tout de même plus de 30.000 euros.

Entre 12.500 et 16.000 euros : Nissan Leaf

Star parmi les véhicules branchés, et la plus vendue au monde, la Nissan Leaf se dégote à des prix qui démarrent à 12.500 euros, batteries comprises. Pour ce budget, vous prenez le volant d’une très bonne voiture électrique à la technologie éprouvée qui embarque même, dans certaines versions, une pompe à chaleur pour réduire l’énergie utilisée pour ne pas souffrir du froid. Sièges et volant chauffants complètent la panoplie des options « hiver ». Exploitée par quelques taxis à travers le monde, la Leaf peut assurer des déplacements de plusieurs centaines de kilomètres en s’appuyant sur les bornes de recharge rapide en protocole CHAdeMO, dont certaines sont installées par Nissan, le plus souvent en partenariat : Auchan et Ikea, par exemple. Le constructeur fournit une carte « powered by KiWhi Pass », un système monétique exploité par différents gestionnaires du maillage français, et qui, au nom de l’interopérabilité exigée en Europe, ouvrira prochainement bien d’autres horizons et corridors. Disons-le tout net : si votre budget vous permet d’acquérir en occasion cette compacte polyvalente, n’hésitez pas ! Elle est choisie par ceux qui trouvent trop petites les Citroën C-Zéro et Peugeot iOn, qui ne veulent pas entendre parler de location de batterie (bien que la formule existe aussi pour ce modèle), ou qui en ont déjà possédée une. La Nissan Leaf est la valeur sûre du moment en matière de mobilité électrique. Mais attention en recherchant la perle rare pas chère : un prix attrayant masque peut-être un modèle Flex dont la batterie est à louer.

10.000 euros encore : Renault Zoé

Des Renault Zoé d’occasion s’affichent à moins de 10.000 euros. C’est la plus vendue en France des voitures branchées. Comme avec la Fluence, il faut payer chaque mois 50 à 120 euros de location de batterie, pour 5.000 à 20.000 kilomètres à l’année, selon durée de l’engagement. La Zoé a de nombreux adeptes, déjà parce qu’elle peut exploiter bien des bornes qui ont été installées plus particulièrement en pensant à elle, et qui permettent de faire le plein des batteries le temps de faire ses courses, c’est-à-dire en une heure. On retrouve d’ailleurs ce type de matériel sur bien des parkings de supermarchés. A noter que des propriétaires de cet engin et des gestionnaires de sites ont constaté des problèmes pour effectuer l’opération, des bornes tombant en panne après le passage d’une Zoé. Pour recharger chez soi, il a longtemps fallu installer quasiment impérativement une Wallbox. Désormais, cette voiture peut se brancher sur une prise domestique classique, de façon plutôt occasionnelle, selon l’esprit du losange. Mais attention, une Zoé d’occasion à 10.000 euros sera sans doute trop ancienne pour disposer du fameux câble qui permettrait de régénérer ainsi les accumulateurs. A voir, avant l’achat, comment vous compterez faire le plein des batteries. Assemblée à Flins-sur-Seine (78), sur la même chaîne que les Clio, la Zoé est le seul modèle présenté ici à sortir d’une usine automobile française. Voilà qui peut être un argument pour orienter un choix.

Plus spécialisés : Renault Twizy et Kangoo

Enfin, sans nous attarder dessus, citons le quadricycle Renault Twizy que l’on croise à 4.000 euros sur le Net, auxquels il faudra ajouter un loyer de 30, 40 ou 50 euros pour respectivement 2.500, 5.000 et 7.500 kilomètres annuels. Il s’agit d’un quadricycle électrique deux places qui existe en deux versions, lourde et légère, accessible dès 16 ans, à condition de disposer du permis a minima indispensable. Le modèle utilitaire Cargo, moins courant, est trop récent pour être proposé à un prix attractif en occasion. Pour finir, restons chez Renault. Le Kangoo ZE commence à se trouver à moins de 10.000 euros en version 5 places, impérativement proposé sur le châssis long pas toujours évident à caser dans un box trop chiche. Pour lui aussi, il faut louer les batteries. En utilitaire, il se déniche à 7.000 euros et moins. A noter que, comme pour la Fluence, les Twizy et Kangoo n’acceptent pas les recharges rapides ni accélérées.

A venir

Il faudra encore attendre quelques années avant de signer à un prix attractif pour une Tesla Model S, BMW i3, Volkswagen e-Golf, Kia EV Soul ou un modèle hybride rechargeable relativement récent. Ca viendra ! En attendant, s’équiper d’une voiture électrique d’occasion pour moins de 10.000 euros, c’est donc possible. A noter que la location des batteries peut aussi tranquilliser l’automobiliste qui se pose la question de leur durée dans le temps.

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