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Tomybike : Une levée de fonds pour relocaliser la production en France Rédigé par Philippe Schwoerer le 24 Mai 2016 à 00:00 0 commentaires

Créée en 2012 dans le Var, l’entreprise Francevel a investi rapidement le marché des vélos à assistance électrique à travers sa marque Tomybike. Après avoir développé son offre à l’intention des particuliers, elle compte tout à la fois séduire les professionnels et relocaliser en France la production de ses engins branchés de mobilité douce. C’est pourquoi notre adhérent recherche des investisseurs pour son actuel programme de levée de fonds.

Une production française visée dès le départ

« Depuis la naissance du projet Tomybike, j’ai toujours envisagé que la production puisse se faire un jour en France, mais il y 4 ans le marché français n’était pas assez mûr. Aujourd’hui, le marché du vélo électrique en France est sur une croissance à 2 chiffres et cette croissance va encore s’accélérer car la France a du retard à rattraper ! Le moment est donc venu pour notre entreprise et notre marque d’affirmer notre position et nos engagements », dévoile Tom Dumoulin, fondateur et dirigeant de Francevel. Cette croissance à 2 chiffres sur le marché du VAE, notre adhérent ne l’invente pas. Elle est confirmée par l’Union nationale de l’industrie du vélo. Avec 102.000 exemplaires vendus pour l’année 2015 en France sur 1,2 million en Europe, la progression annuelle du vélo à assistance électrique est de presque 32%, dans un marché global et national du cycle qui, lui, n’a augmenté que de 0,5%. Ce dernier connaît une hausse de 4,5% de son chiffre d’affaires, avec un nouveau record enregistré à 961,6 millions d’euros, contre 918,9 millions en 2014.

Encore quelques chiffres

En véritable expert qu’il est devenu sur le sujet, Tom Dumoulin brosse le contexte actuel du cycle et en particulier du VAE : « L’usage du vélo et des deux-roues électriques évolue, gagne sans cesse du terrain. Le nombre de villes équipées de vélos en libre-service est passé de 2 en 2007 à 42 en 2015 ! Et le nombre de kilomètres de voies cyclables est passé de 8.000 km en 2010 à 14.000 en 2014, soit une augmentation de 75%. Si la France est loin derrière les pays leaders que sont l’Allemagne et les Pays-Bas, tous les indicateurs prouvent que le marché présente d’importantes marges de progrès ». Le contexte est donc favorable au développement de Francevel et de sa marque Tomybike.

Un plan de développement optimiste

Si, en 4 ans, de 2012 à fin 2015, l’entreprise a écoulé presque 400 vélos à assistance électrique, 2016 devrait marquer un premier palier avec 200 nouveaux exemplaires vendus, dont la moitié à l’export. Modestes, les chiffres !? Oui, comme la plupart du temps lorsqu’il s’agit de se faire un nom sur un quelconque marché. Mais grâce à la levée de fonds attendue, judicieusement programmée alors que le VAE est aspiré par son entrée en compétition et en particulier dans le monde du VTT, et que le nom de Tomybike circule désormais chez les cyclistes, les rouages financiers pourraient bien emballer. Avec un résultat d’exploitation qui devrait passer positif dès 2018, avec un minimum de 4.200 VAE diffusés, le plan de développement présenté par Francevel prévoit une courbe très nettement croissante : 4.062, 12.382, 20.284, 25.132 unités vendues entre 2017 et 2020.

600.000 euros

Pour se conformer au scénario envisagé par Francevel, l’entreprise cherche à augmenter son capital de 20%, soit 600.000 euros, par émission d’actions. A l’issue d’une période de 5 ans, le retour sur investissement espéré est de 524%. Cette nouvelle manne serait réparties sur 5 postes : 30% pour le développement commercial en France et à l’étranger, 22% pour les loyers de l’usine, 20% en investissements pour les outils de production, 14% pour présenter de nouveaux produits, et 14% pour les besoins en fonds de roulement. Globalement, il s’agit de financer « principalement notre développement commercial B2B et notre site de production made in France », explique la plaquette

Made in France

Lors du lancement de son entreprise, en 2012, Tom Dumoulin avait opté pour une fabrication sous-traitée en Asie. La fabrication des vélos à assistance électrique avait été confiée au chinois Jobo Technologie, présenté comme « précurseur dans l’assemblage de vélos électriques » par Francevel. « En quatre ans, les deux entreprises ont tissé des relations de confiance, basées sur des valeurs communes de qualité et d’innovation ; ce qui a valu à la marque Tomybike de se démarquer de ses concurrents, grâce à des batteries innovantes en terme de longévité, d’autonomie et de recyclage environnemental », explique le communiqué de notre adhérent. Tom Dumoulin commente : « Aujourd’hui, nous souhaitons développer notre entreprise Francevel tout en participant à la ré-industrialisation française. Notre but est de relocaliser la production en France pour distribuer en Europe des deux-roues électriques – vélo, trottinette, mini scooter – en favorisant l’innovation, la performance, la qualité et l’impact environnemental des batteries ». Un projet qui semble avoir séduit Jobo technologie, au point qu’il envisage d’investir dans le développement de l’entreprise française.

Dans le Limousin ?

Francevel a été contacté au début du mois dernier par Limousin Expansion pour encourager notre adhérent à implanter son usine sur son territoire. « A la mise en place de ce site de production, nous projetons de recruter pour démarrer une dizaine de personnes (développement commercial, production, recherche et développement), et une cinquantaine de personnes d’ici 5 ans. En plus de participer à la ré-industrialisation de la France, notre usine nous permettra d’améliorer notre réactivité face à la vivacité aux nouveaux besoins du marché et d’accentuer notre indépendance dans le choix des composants de batteries face aux grands fournisseurs asiatiques qui imposent leur technologie, leur packaging et leur prix », plaide Tom Dumoulin.

B2B

Au début de l’aventure Tomybike, le choix avait été fait d’une commercialisation en direct, à l’échelle locale en magasin, et nationale via une boutique en ligne. Ces circuits ont permis à Francevel de tester ses deux-roues électriques auprès du grand public, et de les améliorer avec les retours d’expériences formulés par les premiers propriétaires. Désormais, l’entreprise est prête à passer la vitesse supérieure en se concentrant sur le secteur BtoB de l’Europe de l’Ouest. « Il y a en France 2.000 distributeurs et 10 fois plus en Europe. Notre expérience nous permet de mieux aborder ce qu’attend le consommateur final ; nous sommes prêts pour conquérir le marché BtoB. Avec le recrutement de six commerciaux pour prospecter les réseaux de distribution, nous ambitionnons d’intégrer 500 points de vente d’ici 2019 », détaille Tom Dumoulin.

La flotte des pros

Francevel veut aussi être présent comme fournisseur auprès des institutions et grandes entreprises intéressées par l’acquisition de flottes de deux-roues électriques. Et c’est le moment ! Selon les informations communiquées par l’Union nationale de l’industrie du vélo, l’acquisition de VAE par ces professionnels est une tendance qui s’accélère, représentant en 2015 13% des ventes totales enregistrées en 2015 pour le genre. Une progression soutenue à la fois par les plans de déplacement imposés par les pouvoirs publics et les nouvelles mesures de défiscalisation qui favorisent, entre autres, l’achat d’une flotte de vélos électriques. « Les distributeurs ne sont pas notre seule cible, nous visons également les communes et les entreprises – les grands comptes, les hôtels, les campings – qui montrent de plus en plus d’intérêt aux deux-roues électriques, qu’ils soient à destination de leurs clients ou de leurs salariés. Grâce à notre maîtrise technique unique en matière de batteries, nous avons tous les atouts pour fournir aux professionnels des VAE mais aussi des trottinettes et des mini-scooters électriques performants et innovants. De plus, avec une production relocalisée en France, nous pourrons assurer rapidement des commandes sur-mesure, comme par exemple celles de communes qui souhaitent faire l’acquisition de vélos électriques avec pour seul et unique logo sur le cadre, celui de leur ville », conclut Tom Dumoulin.

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