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Renault-Nissan : au moins 10 voitures à conduite autonome pour 2020 Rédigé par Philippe Schwoerer le 13 Jan 2016 à 00:00 0 commentaires

En ce début 2016, l’alliance Renault-Nissan a confirmé la mise sur le marché d’au moins 10 véhicules dotés de la technologie de conduite autonome à un prix qualifié d’abordable par les 2 constructeurs. Le programme démarre cette année par l’implantation d’un système de délégation partielle chargé de maintenir dans la file de circulation les modèles concernés. S’adressant aussi bien aux marchés japonais, américains, européens et chinois, il devrait aboutir en 2020 à la diffusion d’une gamme complète de modèles fonctionnant à la demande de façon totalement autonome.

Zero emissions – Zero fatalities

Avec une baisse de 61% des accidents graves ou mortels à bord des véhicules Nissan au Japon en 20 ans, et de 80% en 15 ans chez Renault en France, mais avec également la diffusion de près de 300.000 voitures à propulsion entièrement électrique, l’Alliance cherche à conjuguer sécurité des déplacements et mobilité branchée. C’est en tout cas le sens des propos tenus au centre de recherche Renault-Nissan de la Silicon Valley par le PDG Carlos Ghosn. Il a ainsi déclaré que « atteindre le double objectif de ‘Zero emissions – Zero fatalities’ est un engagement fort de l’Alliance Renault-Nissan ». Concrètement, « cela nous incite à développer des véhicules destinés au grand public, équipés de systèmes de conduite autonome et d’une connectivité optimisée », a-t-il précisé. Associer la mobilité électrique à un dispositif qui permet à l’engin de se déplacer seul est une évidence, déjà pour réaliser facilement et sans intervention humaine le plein en énergie. Le scénario le plus simple exploite la recharge par induction que le constructeur japonais met au point en parallèle.

Depuis 2013

Pour mémoire, c’est une Nissan Leaf qui a été le premier véhicule autonome à être officiellement immatriculé au Japon. Celle-là même qui, en décembre 2013, a servi à expérimenter la conduite rapide avec un système lui permettant de se diriger entièrement par elle-même. Evaluant son environnement et les conditions de circulation, elle activait automatiquement ses principales fonctions de pilotage : direction, freinage et accélération. Ainsi, elle pouvait s’insérer parfaitement dans le trafic sur voie express, changeant de file au besoin, et maintenant une distance de sécurité adéquate avec les véhicules à proximité. L’expérience avait été réalisée sur la voie express de Sagami, dans la préfecture de Kanagawa, au sud-ouest de Tokyo (Japon). A l’époque, Toshiyuki Shiga, vice-président de Nissan, avait déjà évoqué 2020 pour la commercialisation de voitures capables d’évoluer entièrement par elles-mêmes.

Calendrier

L’argument développé par tous les constructeurs pour expliquer leurs recherches en faveur des véhicules autonomes est celui de la réduction des accidents mortels en limitant les erreurs humaines de pilotage. Nissan et Renault tiennent exactement ce discours ! C’est cette année 2016 que « les premiers véhicules équipés du système de délégation partielle de conduite ‘maintien dans une file’ arriveront sur le marché », explique le service de communication de Nissan. « Avec cette fonctionnalité, la voiture contrôle automatiquement sa position sur une voie, sur autoroute et dans les embouteillages ». Pour une automatisation du changement de file, il faudra attendre 2018, et une analyse artificielle plus fine des dangers. Enfin, en 2020, les voitures embarquant alors un dispositif plus évolué, pourront traverser les intersections en ville sans la moindre intervention du conducteur. Pour rappel, fin octobre 2015, dans le cadre du Tokyo Motor Show, Nissan avait dévoilé avec l’IDS Concept sa vision de la voiture électrique de demain, capable d’évoluer seule, on non, selon les instructions du passager principal. A noter : les 2 constructeurs concernés précisent que « toutes les technologies de l’Alliance relatives au véhicule autonome seront disponibles en option pour les conducteurs ».

Fruit de la convergence des équipes

Le programme de développement des véhicules autonomes de l’alliance Renault-Nissan est l’un des fruits de la convergence des divisions ingénierie des 2 constructeurs, démarrée en 2014. « Les ingénieurs Renault et Nissan travaillent en équipe afin de limiter les doublons dans le développement des technologies de nouvelle génération. Les technologies développées en commun sont ensuite mises à la disposition de chaque entreprise et de leurs marques qui peuvent les installer au gré des besoins de leurs clients », explique le service de communication. Concrètement, tout ce personnel a développé des « boîtes à outils technologiques » qui comprennent des applications matérielles et logicielles. Disposant d’un budget de recherche et développement de l’ordre de 5 milliards de dollars (environ 4,6 milliards d’euros selon le taux de change en vigueur aujourd’hui, mercredi 13 janvier 2016), l’alliance détient des laboratoires de recherche à Guyancourt (France), Atsugi (Japon), Farmington Hills (Etats-Unis, Michigan), et à Sunnyvale (Etats-Unis, Californie), mais aussi des centres d’ingénierie en Inde, Roumanie, Turquie, Chine, et au Brésil. Des listes non exhaustives.

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