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Notre essai du Tesla Model Y : La magie est toujours là ! Rédigé par Philippe Schwoerer le 25 Jan 2022 à 06:00 0 commentaires

Spécialisé dans la location et la vente de VE, notre adhérent La Voiture Electrique, installé à Saint-Brieuc (22), vient de recevoir un Tesla Model Y. Un grand merci à Gabin et Sabine de nous l’avoir proposé à l’essai.

 

 

Sur la base de la Model 3

Le Model Y est à la Model 3 ce que le Model X et à la Model S. C’est à dire un dérivé SUV sur une base de berline électrique. Dans la gamme Tesla, il est à voir comme un modèle compact. Ses dimensions (L x l x h = 4,75 x 1,92 x 1,62 m) s’accordent cependant un peu mal avec cette désignation.

Nous avons disposé de la version Grande autonomie Dual Motor, qui coexiste actuellement en France avec la Performance. Ses 2 moteurs la dotent de la motricité intégrale : 137 kW de puissance pour un couple maximal de 219 Nm à l’avant ; 194 kW et 340 Nm à l’arrière.

De quoi réaliser l’exercice du 0-100 km/h en 5 secondes, avant de filer vers la vitesse maximale de 217 km/h. En cycle mixte, l’autonomie WLTP communiqué par le constructeur est de 533 kilomètres.

 

Style épuré

Si je n’avais pas été très convaincu par la finition intérieure de la Model 3 à sa sortie, le Model Y témoigne d’une nette évolution dans le domaine. Le style reste épuré avec une grande sobriété de présentation. Mais les matériaux apparaissent qualitatifs et s’associent bien ensemble. Ainsi les divers revêtements synthétiques foncés avec les incrustations bois. J’ai juste un doute sur la sellerie en faux cuir l’été, qui risque de donner chaud avant que la climatisation effectue son travail.

intérieur Tesla Model Y

Derrière le volant, l’habituel combiné dédié aux informations importantes est, comme sur la berline, absent. Il faudra donc aller chercher du regard la vitesse instantanée en haut et à gauche de la tablette. Je ne suis pas un grand adepte de cette solution. Mais il faut bien reconnaître que l’on s’y fait très bien et rapidement.

L’idéal serait sans doute que le constructeur propose en option un afficheur pour ceux qui préféreraient disposer d’une telle instrumentation. Ca éviterait de se risquer à installer les gadgets fabriqués en Chine. Quoi qu’il en soit, le choix effectué par Tesla contribue à apporter une impression globale de simplicité au Model Y.

 

Une carte et une tablette

Pour déverrouiller le Tesla Model Y, à moins d’utiliser son smartphone, il faut passer un badge d’identification sur le montant B du véhicule. Une fois assis à bord, une nouvelle action avec ce badge au niveau de la console, tout en appuyant sur la pédale des freins, permet de démarrer le véhicule. A ce moment là, en haut et à gauche de la tablette implantée horizontalement apparaît le « 0 » du compteur de vitesse.

Avec cet écran, il est possible de régler le fonctionnement du véhicule. Ainsi la dureté du volant, la vivacité d’accélération et le comportement de la régénération en levant le pied de l’accélérateur. Il est ainsi possible d’opter pour l’arrêt complet, sans avoir à toucher la pédale des freins, ou un mode ramping.

La tablette sert également à intervenir sur l’éclairage et la ventilation. A noter que cette dernière est particulièrement efficace, avec la possibilité d’orienter les flux d’air de façon simple sur l’écran. Contrairement à d’autres voitures électriques, le chauffage laisse une température vraiment homogène à l’intérieur, et non une sensation de baisse puis de réactivation.

C’est également avec cette tablette que l’on intervient sur les réglages des dispositifs d’aide à la conduite et que l’on retrouve des infos sur les trajets réalisés.

 

Espace à bord

Grâce à un empattement de 2,89 m, 5 personnes peuvent être embarquées dans le Tesla Model Y, avec un véritable sentiment d’espace et de confort. Ce sont celles à l’arrière qui profiteront le plus du toit panoramique fixe. Elles disposent également de 2 positions pour régler l’inclinaison de la banquette en 2 parties et ne risquent pas d’être gênées par un tunnel central de service au sol.

Le conducteur et le passager à côté de lui ne seront pas non plus à l’étroit. En cas de besoin, ils ont tout les 2 la possibilité de mettre en route les sièges chauffants (3 niveaux de puissance).

Un des points les plus impressionnants avec le Model Y, c’est son coffre. Sur notre photo, les éléments que nous avons déposés remplissent celui d’un Kia e-Soul (315 litres), sous la tablette. Celui du Tesla, crédité de 854 l (363 en configuration 7 places), n’a pas de couvre-bagages. Et sous la trappe, on peut en loger des choses, dont un sac à dos en plus des câbles de recharge, sans le remplir.

Grâce à 2 boutons qui permettent de rabattre facilement le dossier de la banquette, le volume passe à 2 041 l. Reste encore le coffre à l’avant, qui ajoute une réserve de 117 l. Et si ce n’était pas suffisant, ce modèle peut tracter une remorque jusque 1 600 kg.

 

Conduite cool ou brutale

Il m’est souvent arrivé de me demander pourquoi des conducteurs de Tesla Model 3 ou de Model Y roulent à moins de 110 km/h sur les routes à 4 voies. En essayant le véhicule, j’ai compris. Là où j’ai du mal à rester sous la limitation de vitesse avec d’autres voitures électriques, j’étais facilement 10 km/h en dessous avec le SUV de Tesla. Pourquoi ?

Difficile à dire. Sans doute le réglage de la pédale d’accélérateur, et le sentiment de bien-être que l’on éprouve à bord, augmenté par le peu de bruit d’air sur la carrosserie, même à vive allure. Mettons le tout sur le compte de la magie Tesla. En revanche, s’il s’agit de s’insérer sur une voie rapide ou une autoroute, le véhicule sait s’imposer et il pourra être nécessaire de prévenir les passagers auparavant.

Avec ses 4 roues motrices et sa suspension ferme, le comportement du Model Y est très neutre et rassurant, servi par des freins également très efficaces. Sur routes sinueuses, l’engin suit avec précision le tracé que lui imprime le conducteur. En ville, l’amortissement apparaît exagérément dures. On s’y habitue ou on s’en accommode, si la chaussée n’est pas trop dégradée.

 

Efficience

Ce qui est remarquable sur le Tesla Model Y, c’est son efficience. Les consommations que nous avons relevées sont vraiment peu élevées pour un véhicule qui dépasse les 2 tonnes sur la balance. En cycle mixte, elle est donnée par le constructeur pour 14,4 kWh/100 km.

Lors de mon habituel trajet de test, à une allure de promenade, entre Dinan et Saint-Cast, j’ai précisément obtenu une moyenne de 13 kWh/100 km. En été, ce chiffre aurait déjà été remarquable. Sauf que l’essai a été réalisé par une température externe de 4° C, avec le chauffage à bord programmé à 18° C. La batterie n’était pas chaude avant de partir, car la dernière recharge remontait à plus de 24 heures et la dernière utilisation à plus de 17 heures.

essai Tesla Model Y

Dans les mêmes conditions, pour le trajet aller-retour entre Dinan et Saint-Brieuc, avec 75 % de 4 voies à 110 km/h, les chiffres sont juste remontés à 16,4 kWh/100 km. Quelle voiture disponible sur le marché de l’électrique est capable d’afficher des valeurs similaires pour un même gabarit et un poids proche ?

 

Ne pas toujours se prendre au sérieux

Rouler en Tesla, c’est d’abord un état d’esprit. Le Model Y, peut-être plus encore que les 3 autres, mérite amplement qu’on le présente comme une voiture électrique sérieuse qui ne se prend pas toujours au sérieux. Passons sur le clignotant péteur qui amusera un temps les plus petits des enfants, pour en arriver à des animations plutôt sympas.

Le cocooning avec feu de bois sur la tablette et sièges chauffants peut faire sourire en pensant aux déboires des personnages joués par Jean-Paul Belmondo et Sophie Marceau dans « Joyeuses Pâques », ou le duo Claude Brasseur / Josiane Balasko dans « Signes extérieurs de richesse ».

Le jeu de lumière offre en revanche un véritable petit spectacle extérieur qui fera son effet pour un mariage, un anniversaire ou le passage à la nouvelle année. A part au cinéma, on voit rarement une voiture s’animer en lumière au son de la musique qu’elle produit, en jouant avec l’ouverture des vitres, du coffre et des rétroviseurs.

 

Tarif

La supériorité des Tesla se retrouve dans le réseau de superchargeurs qui donne confiance pour s’engager dans de longues destinations. Par prudence, il faudra éviter certaines stations à certaines heures lorsque Bison Futé voit rouge.

Présenté en blanc nacré multicouches, la couleur par défaut, le Model Y Grande Autonomie démarre à 59 990 euros. Pour 1 190 euros de plus, il est possible de demander du noir, un bleu Outremer métallisé ou un gris nuit. C’est plus cher pour le rouge : 2 100 euros. Soit le même prix que les jantes en alliage 20 pouces Induction qui peuvent remplacer celles de 19 pouces montées d’origine.

Préférer l’intérieur blanc au noir de série coûtera 1 190 euros. Reste ensuite à faire un éventuel choix concernant les facultés de conduite autonome : 3 800 euros pour l’Autopilot amélioré, ou 7 500 euros pour le pilotage complet sur route. La version Performance débute à 66 990 euros.

De son côté, notre adhérent La Voiture Electrique propose à la location l’exemplaire que nous avons essayé : 159 euros à la journée avec 200 km inclus, ou 315 euros le week-end avec 400 km. Le kilomètre supplémentaire est facturé 0,15 euro.

 

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