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Enquête : Impacts des services publics dédiés à la location de vélos Rédigé par Philippe Schwoerer le 17 Mar 2023 à 04:00 1 commentaires

Avec le soutien de l’Ademe, l’association des acteurs du vélo public (AAVP) a lancé une enquête nationale au sujet de l’utilisation des services publics de vélos électriques ou non en location proposés par les collectivités. Un questionnaire s’adresse aux gestionnaires des flottes, et l’autre aux usagers eux-mêmes. Les résultats devraient être publiés sous forme d’un rapport en juin prochain, après une première communication synthétique le mois précédent.

 

Document de référence

Avec cette enquête qui a été lancée en janvier dernier, ouverte jusqu’à la fin de ce présent mois de mars 2023, l’AAVP cherche à déterminer et comprendre les impacts écologiques, sanitaires, sociaux et économiques des services publics qui proposent des vélos en libre-service, électriques ou non, avec ou sans station, subventionnées ou non, et pour toutes les durées de location, de quelques minutes à plusieurs mois.

Avec les données ainsi recueillies, l’association compte réaliser un rapport. Ce document revu chaque année pourra servir comme outil d’aide à la décision pour les collectivités qui souhaitent déployer une offre entrant dans ce cadre, ou modifier un dispositif déjà existant.

Cette démarche s’inscrit dans le prolongement de précédentes études menées par l’Ademe, en particulier celles s’intéressant aux services de location, publiées en 2016 et révisées 5 ans plus tard.

 

+ 89 % en 5 ans

L’association des acteurs du vélo public espère recueillir avec cette enquête des données à plusieurs niveaux. Déjà sur l’état du réseau et l’importance d’utilisation. Mais aussi concernant les usagers. Qui sont ils ? Comment leurs comportements ont-ils évolué avec la mise en place de ces services publics de location de vélos qui peuvent se présenter de façons très différentes ?

L’AAVP compte ainsi pouvoir évaluer le report modal, ainsi que la capacité de ces offres à remettre durablement en selle ceux qui ont des besoins plus ou moins récurrents de déplacements. L’analyse des datas sera effectuée de manière intelligente, en intégrant les spécificités des territoires en matière de densité, présence des transports publics, niveau de vie, etc.

Si le besoin d’un tel travail s’est fait ressentir, c’est en particulier en raison du succès obtenu par les différentes formules couvertes. Pour exemple, cette progression de 89 % observée entre 2015 et 2020 concernant le déploiement des systèmes publics de vélopartage en libre-service. Le diagnostic d’évaluation publié par l’Ademe à ce sujet en septembre 2021 indiquait aussi une augmentation de 86 % pour les vélos en location longue durée.

 

Appel aux opérateurs et collectivités

Si l’association n’a pas la possibilité de convaincre tous les utilisateurs des services concernés de témoigner de l’usage qu’ils font des vélos, elle espère en revanche une grande mobilisation autour de son enquête de la part des collectivités françaises et des autorités organisatrices de mobilité.

« Elles recevront en échange des contenus spécialisés pour améliorer leurs services et des niveaux d’analyses approfondis propres à leur contexte », promet l’AAVP.

L’organisme indique avoir fait le choix du cabinet de conseil et ingénierie en développement durable Inddigo pour le réalisation du rapport, depuis la définition des indicateurs à analyser, la collecte des données et leur interprétation. Cet acteur mobilisable par le secteur public comme le privé travaille déjà pour l’Ademe sur des enquêtes similaires. Ce qui permettra une mise en perspectives des informations et conclusions retenues des 2 côtés.

 

Services ciblés

Le questionnaire à disposition des utilisateurs ne devrait pas les mobiliser individuellement plus de 10 minutes. La première page sert à préciser les offres concernées par l’enquête. Tout d’abord les VLS (vélo en libre-service) où les usagers retirent et restituent un vélo de manière automatisée à une borne ou une station. Quelques exemples suivent cette définition : Vélib’ Métropole à Paris, Vélo’v à Lyon, Star – Le vélo à Rennes, VCub à Bordeaux, Vélibleu dans le Pays Basque, Vilvolt à Epinal, etc.

Deuxième type d’offres, les vélos en free-floating. Ce sont des « services privés de vélos en libre-service sans être attaché à une station ou à une borne ». Quelques noms associés dont certains s’occupent aussi de trottinettes électriques : Lime, Dott, Pony Bike.

Et pour finir : les vélos en location à courte, moyenne et/ou longue durées. Les usagers disposent là du même deux-roues sur une période qui peut s’échelonner de 1 mois à 2 ans. Parmi les collectivités qui se sont positionnées sur ces formules, on trouve par exemple l’Ile-de-France (Véligo), Saint-Nazaire (Vélycéo), Grenoble (Mvélo +), Strasbourg (Vélhop), et Lannion-Trégor Communauté (Vélek’tro).

Plus loin dans le formulaire en ligne, les usagers doivent sélectionner le type de vélos qu’ils louent, entre 4 possibilités : vélo mécanique classique, modèle à assistance électrique, pliant électrique ou non, cargo électrique ou non (triporteur, biporteur, rallongé).

 

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Commentaires

  • Mercedes Fargetton
    lun Nov 20 2023

    Bonjour,
    Dans le cadre de la loi LOM, mon entreprise prend en charge à 100% les abonnements de service public de location de vélo. J’ai du mal à comprendre ce qui est éligible : uniquement les flottes de vélo en libre service ponctuel de type, ve’lib, Vélov, …. ou bien une location d’un an par une structure assimilée service public peut-elle être remboursable?

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