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Assises de l’électro-mobilité : Vers un maillage performant Rédigé par Emmanuel Maumon le 06 Déc 2022 à 06:00 1 commentaires

Suite de notre série d’articles sur les tables rondes des Assises de l’électro-mobilité. Des Assises co-organisées par l’AVEM et le Conseil Départemental des Alpes-Maritimes, qui ont eu lieu les 15 et 16 novembre. Lors de l’après-midi de la première journée, l’une des tables rondes avait pour thématique « Vers un maillage performant ». Cinq intervenants ont participé au débat. Tout d’abord Claude Renard, le coordonnateur des bornes pour véhicules électriques au sein du Ministère de la Transition écologique.  Lui ont succédé Eric Mendels d’Easy Charge, opérateur notamment du réseau eborn, et Bertrand Wipf-Scheibel de Vinci Autoroutes. Enfin, Alain Rolland, CEO de Stations-e, un réseau de stations de recharge multi-services, et Yan Garnier d’ Hubject, le plus grand réseau d’itinérance électrique, ont pris la parole.

Un déploiement de bornes en croissance exponentielle

Claude Renard a commencé par faire le point sur le déploiement du réseau de bornes de recharge en France. Un déploiement qui s’accélère fortement puisque le nombre de points de charge a augmenté de 3.750 au mois d’octobre. Autant que pour toute l’année 2019 et guère moins qu’en 2020 (+4.200). On assiste actuellement à une croissance exponentielle du nombre de points de charge, même si leur déploiement prend du temps. Du temps pour faire les études d’ingénierie, trouver du foncier, du matériel et enfin effectuer les travaux de  raccordement. Ainsi, il faut près de deux ans pour équiper les aires de services des autoroutes en stations de recharge haute-puissance. Claude Renard a ensuite attiré l’attention sur le traitement des zones blanches. Pour lui, celles-ci doivent être identifiées au niveau local pour un véritable maillage performant. D’où l’intérêt des Schémas Directeurs IRVE dont 110 sont engagés au niveau national.

Les nouvelles ambitions du réseau eborn

A travers une délégation de services, Easy Charge opère depuis 2020 le réseau eborn qui couvre actuellement 11 départements. Un réseau qui va encore s’agrandir pour impliquer 14 syndicats d’énergie et viser les 20.000 points de charge en 2028. Un triplement par rapport à aujourd’hui, ce qui a conduit les syndicats d’énergie à entreprendre l’élaboration de schémas directeurs. Sans attendre les conclusions des SDIRVE, eborn a d’ores et déjà engagé le renforcement du réseau dans les zones urbaines. Des secteurs proportionnellement moins équipés que les zones rurales qui comptent au moins une borne tous les 30 kilomètres. Des bornes rurales très peu utilisées au départ, mais dont on commence à constater un usage plus fréquent. Le réseau eborn a également mis en place un système de bornes à la demande. Un système permettant de mieux mailler le territoire tout en ayant l’assurance d’une utilisation minimale des bornes.

Des aires d’autoroutes entièrement équipées d’ici fin 2023

L’équipement des aires de services des autoroutes en bornes de recharge ultra-rapide avance à grand pas. Bertrand Wipf-Scheibel a indiqué que les sociétés d’autoroutes tiendraient l’objectif d’équiper toutes leurs aires d’ici la fin 2023. Pour Vinci Autoroutes, il s’agit d’équiper 180 aires de plus de 1.500 points de charge haute puissance pour un maillage performant. Aujourd’hui, 110 aires disposent déjà de bornes de recharge. Pour autant, Vinci Autoroutes se projette dès à présent au-delà de l’objectif 2023. En effet, dès 2025-2027, la première vague d’infrastructures de recharge risque de s’avérer insuffisante. Alors qu’aujourd’hui, les stations d’autoroute comptent 6 à 10 bornes, Vinci estime qu’il en faudra une soixantaine d’ici à quelques années. Certaines grosses aires, pourraient même en avoir besoin de plus d’une centaine. Une évolution qui nécessite dès maintenant énormément d’anticipation et de coordination entre les différents acteurs de cet équipement.

Stations-e, un nouveau modèle économique pour la recharge

maillage performant

Si les autoroutes vont bientôt regorger de bornes de recharge, stations-e cherche à en installer dans des zones parfois délaissées. Ainsi, cette société se positionne particulièrement sur les zones de banlieue et en milieu rural. Alain Rolland a indiqué qu’elle comptait déployer ses stations là où l’on peut recharger son véhicule sans y penser. Stations-e recherche ainsi des emplacements à proximité de clubs de sport, de cinémas, de restaurants ou de centres commerciaux. Dans ces lieux, elle souhaite implanter des stations multi-services connectées. Des stations disposant de bornes de recharge de 24 ou 50 kW DC. De quoi récupérer 150 km d’autonomie en une heure d’activité sportive sur une borne 24 kW ou 300 km en une heure de courses dans un centre commercial sur une borne 50 kW. Pour assurer leur rentabilité, ces stations mixent la vente d’énergie et de services.

Hubject, le facilitateur d’interopérabilité

maillage performant

Yan Garnier a commencé par révéler qu’il existait aujourd’hui 365 opérateurs de bornes de recharge en France pour tendre vers un maillage performant. La mission d’Hubject consiste à ouvrir aux utilisateurs de véhicules électriques tous les points de charge accessibles au public. Ceci en facilitant l’interopérabilité, quelle que soit leur solution de recharge. Avec la technologie Plug & Charge, Hubject souhaite également rendre la recharge d’un véhicule aussi simple que celle d’un téléphone. En proposant des services d’interopérabilité, Hubject se positionne en interface entre l’opérateur de bornes et l’opérateur de mobilité. Le premier se concentrant sur l’exploitation et la maintenance des bornes, le second sur l’expérience utilisateur. En gérant des calculs complexes de refacturation, la société leur apporte également des solutions financières à l’échelle européenne. Une Europe où elle a aujourd’hui interconnecté 300.000 bornes et voit passer 5 millions de transactions par an.

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50 Avenue François Arago

92000 Nanterre


Commentaires

  • electronlibre
    mar Déc 6 2022

    D’ici 2030, quel sera la production d’électricité en France ?
    Se projeter dans le tout électrique demande une production d’électricité gigantesque, qui n’a pas été planifiée, bien au contraire. Depuis 20 ans, les gouvernements successifs ont planifié la fermeture des centrales nucléaires sans remplacer leur production d’énergie pilotable.

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