Alors que les premiers exemplaires des voitures électriques de la génération lithium-ion ont dépassé les 10 ans, la question se pose de leur pérennité. Existe-t-il des garages capables de les dépanner à un coût acceptable ?
Au début de l’année 2013, Renault m’avait adressé un devis de 14 865,83 euros pour le remplacement de la batterie de traction nickel-cadmium de mon Kangoo électrique âgé de moins de 10 ans. Finalement, aidé d’un ami, j’avais pu remplacer le seul élément défectueux pour 70 euros, en m’approvisionnant directement auprès des centenaires établissements Fossard (Accus Service, Pessac, en Gironde).
En pied de page, la facture indiquait « Qui mieux que Renault peut entretenir votre Renault ». Si elle est électrique, alors la réponse pourrait bien être : Les e-Garages Revolte !
Avec une première adresse ouverte à Rennes (35) il y a quelques mois, l’enseigne compte se développer de plus en plus rapidement. Dans quelques semaines, le site de Nantes (44) sera inauguré.
Une étude publiée par l’automobile-club allemand Adac en février 2022 révélait que la principale source de panne est à rechercher du côté de la batterie. Que ce soit pour les modèles thermiques, hybrides ou électriques, c’est cet accumulateur 12 V au plomb qui est la principale source de panne.
S’y ajoute la fin de vie de la pile pour la clé mains-libres. Dans les 2 cas, le déverrouillage électronique des portes ne s’effectue plus. Pour distinguer rapidement les 2 problèmes, l’application smartphone est d’une grande aide. Si elle ne peut se connecter au véhicule, ce sera très certainement la batterie plomb 12 V qui sera en cause.
Le constructeur est capable de résoudre très rapidement et pour un coût raisonnable ces 2 pannes qui existent également sur une voiture essence ou diesel. Et pour les autres problèmes ?
Lorsqu’il s’agit d’une panne qui tourne autour de la batterie de traction, les habituels concessionnaires sont le plus souvent bien moins compétents, en particulier parce qu’ils n’ont pas un retour suffisant et qu’ils sont davantage dans une logique de changer un élément complet.
Par exemple un pack lithium-ion, un chargeur ou un convertisseur. Même si le responsable de la panne est un tout petit composant électronique. Ainsi c’est 2 pièces que nous a montrées Alexis Marcadet – un des fondateurs des e-Garages Revolte -, lors de notre passage à Saint-Brieuc, samedi 3 septembre 2022, au salon de la mobilité électrique des Côtes-d’Armor.
Dans sa main gauche, il s’agit de la résistance de précharge d’une Leaf. Hors service, elle empêchait la connexion du pack batterie à la voiture. Nissan avait établi un devis à 6 000 euros pour le remplacement, sans garantie de résultat, du convertisseur qui n’était pas en cause.
La voiture a été réparée à l’e-Garage Revolte de Rennes pour 1 000 euros tout compris, pièce et main d’œuvre (diagnostic, démontage-remontage, essais).
Sur notre photo, Alexis Marcadet tient dans sa main droite un bloc contacteur défaillant pour batterie de C-Zero. La réparation a été réalisée par le technicien spécialisé Jérémie Noirot. Montant de la facture : environ 1 000 euros également, quand Citroën demandait presque 4 000 euros pour échanger intégralement le chargeur.
Et s’il s’agissait d’un tout petit composant de quelques millimètres de longueur ? Là, ce serait Erwan Lefèvre qui interviendrait certainement. Le spécialiste de l’électronique utiliserait pour cela un microscope. Il procède ainsi depuis plus de 10 ans, sur des systèmes embarqués dans les voitures essence et diesel. La devise de l’entreprise est : « Electrique ou hybride, elle va durer 100 ans ».
Pour Alexis Marcadet, totalement au diapason avec le reste de l’équipe, « une voiture électrique doit pouvoir se transmettre à ses enfants comme un bien immobilier ». Il chiffre : « Nous avons déjà réparé une centaine de voitures électriques, et nous avons des contacts pour intervenir sur une centaine d’autres ».
« Nos premiers clients comptaient parmi les pionniers de la mobilité électrique, pour des opérations de réparations. Mais nous procédons de plus en plus à des révisions. La taille de notre effectif suit le volume des demandes de la clientèle. Nous allons passer de 10 personnes aujourd’hui à une quinzaine à la fin de ce mois de septembre », explique Alexis Marcadet.
« Des clients nous disent directement qu’ils veulent nous aider dans notre démarche. Ils n’hésitent pas à nous confier des interventions diverses », se réjouit-il.
« Globalement, nous sommes capables de diviser par 2, 3, 4, et même davantage, le montant des devis présentés par les constructeurs. Ainsi, avec une voiture électrique de la ville de Rennes, où nous avons résolu pour 1 200 euros TTC un problème pour lequel le constructeur réclamait 17 000 euros », compare-t-il.
« Nous avons lancé un observatoire des coûts d’intervention constatés par les électromobilistes sur leurs voitures électriques. Au bout de 500 réponses, nous enregistrons par exemple une moyenne de 162 euros pour faire réviser une Renault Zoé et d’environ 1 000 euros concernant les pannes », a-t-il aligné.
« La Citroën C-Zero jaune sur notre stand était immobilisée dans un jardin depuis environ 2 ans. Des pièces démontées avaient été éparpillées au niveau des places arrière. Nous avons pu la réparer. Elle peut désormais reprendre la route », a illustré Alexis Marcadet.
L’enseigne e-Revolte ne s’arrête pas aux voitures. « Nous allons assurer le SAV pour 2 marques de motos électriques. Nous avançons avec des néo-constructeurs qui ont la pérennité des véhicules dans leur ADN », souligne-t-il. Au cours de ce mois de septembre, l’entreprise va aussi démarrer la formation des techniciens qui pourront intervenir efficacement sur les véhicules électriques.
La volonté de l’équipe fondatrice de Revolte est de développer en France des compétences pour rassurer les utilisateurs de VE et les aider à disposer d’engins fiables. En attendant, Jérémie Noirot et ses collègues se déplacent au besoin un peu partout en France.
Bonjour bravo à vous, arpres 140000km avec ma czero, j’ai espoir que elle va pouvoir rouler encore un peu de temps. A quand un centre de réparation en Aquitaine et Pyrénées atlantiques ? Bonne route pour vous dans l’evolution de vos effectifs. Cordialement
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