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Le BTP poussé à passer à l’électrique via un suramortissement de 40% Rédigé par Philippe Schwoerer le 17 Déc 2019 à 00:00 0 commentaires

Toujours dans la perspective d’éliminer des carburants d’origine fossile, le gouvernement français poursuit la chasse aux avantages fiscaux. Le secteur du bâtiment et des travaux publics est désormais sur la sellette.

Gazole non routier

Si les constructeurs en engins exploités dans le BTP se sont déjà activés à réduire les consommations et à trouver des systèmes pour réduire les émissions polluantes, le gazole non routier est resté au centre des nouveaux développements. L’offre en modèles électriques reste marginale, justifiée a priori par des besoins en puissance et autonomie. De faux problèmes pour les développeurs de solutions à base de batteries modulaires ou de piles hydrogène. Mais avec un gazole non routier qui devrait passer en 2 ans de 0,19 à 0,59 euro du litre, et une première augmentation significative programmée en juillet 2020, l’avertissement du gouvernement se fait plus pressant.

Suramortissement

En contrepartie, et afin de modérer le volume des taxes et impôts qui pèsent sur les entreprises concernées, le principe d’un suramortissement de 40% paraît en bonne voie pour la filière. Ainsi, un véhicule roulant électrique à batterie de traction ou à PAC H2 pourra être déclaré 140.000 euros, si son prix d’acquisition était de 100.000 euros. En janvier dernier, Volvo Construction Equipment avait déjà annoncé pour 2020 le lancement d’une gamme 100% électrique. Premiers modèles à être concernés : les pelles compactes référencées EC15 à EC27, et les chargeuses sur pneus L20 à L28.

Aménagement paysager

Le passage à l’électrique, des entrepreneurs y croient déjà. Volvo Construction Equipment a mis en avant le mois dernier l’exemple de la société Leick Baumschulen qui teste actuellement la première chargeuse compacte sur pneus L25 Electric. Cette société d’arboriculture et d’aménagement paysager est située en Allemagne, à une trentaine de minutes de l’usine de Konz où sera justement construit ce modèle. Cliente depuis 34 ans, elle s’apprête ainsi à diversifier sa flotte avec un engin dont la capacité du pack lithium-ion garantit les besoins d’une journée de travail normale.

2 moteurs

L’efficacité de cette machine de 4,9 tonnes, avec une charge utile de 2 t sur la fourche (ou godet 0,9 m3), est en partie due à la présence de 2 moteurs électriques à bord, l’un pour la motricité, et l’autre pour actionner le système hydraulique. « Il s’agit d’un produit doté des performances nécessaires et très bien conçu. La machine fonctionne comme une chargeuse sur pneus traditionnelle, mais avec un confort accru pour le conducteur et son entourage. Sa puissance est équivalente, mais elle est plus silencieuse, présente moins de vibrations, nécessite moins d’entretien et ne dégage aucune émission localement », témoigne Christoph Leick qui apprécie de pouvoir désormais parler facilement avec ses clients à proximité de l’engin en action.

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