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François de Rugy et la mobilité durable dont la mobilité électrique Rédigé par Philippe Schwoerer le 05 Sep 2018 à 00:00 0 commentaires

« Je veux en faire le ministère qui rend l’écologie possible », voilà comment François de Rugy a qualifié la mission qu’il compte mener pour développer le portefeuille que lui a confié le président de la République en le nommant à la tête du portefeuille de la transition écologique et solidaire. Des propos tirés de son discours prononcé à l’hôtel de Roquelaure, hier, mardi 4 septembre 2018, lors du passage de pouvoir entre Nicolas Hulot et lui. L’homme qui milite pour l’écologie depuis sa classe de seconde, au lycée Gabriel-Guist’hau de Nantes (44), s’est déjà prononcé à plusieurs reprises sur la mobilité durable, et en particulier la mobilité électrique. Son action semble s’inscrire dans le calendrier déjà défini en faveur de transports et déplacements plus vertueux pour l’environnement et la santé publique.

Carte politique

Député français depuis plus de 11 ans, président du Parti écologiste depuis sa création il y a tout juste 3 ans, co-président du groupe écologiste à l’Assemblée nationale pendant 2 mois en 2016, puis vice-président jusqu’en juin 2017 et président dans la foulée et jusqu’à hier de la même institution, désormais ministre d’Etat et ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, 45 ans dans 3 mois, dispose déjà d’une longue carrière politique au service de l’écologie. Qualifié de modéré dans le domaine, son engagement sans discontinuité en politique teinté d’écologisme remonte à bien plus loin encore. En 1991, il adhère au parti de Brice Lalonde, Génération écologie.

66 propositions

Candidat à la primaire de la gauche en janvier 2017, François de Rugy avait rédigé 66 propositions. Interrogé sur le plateau de LCI, il avait dit à l’époque : « On a sous-estimé le problème de la pollution de l’air. D’ici 2025, toutes les voitures neuves devront être électriques ou hybrides électriques ». Soit mieux que l’annonce faite par Nicolas Hulot début juillet 2017 qui fixe toujours officiellement à 2040 l’interdiction des ventes de voitures neuves essence ou diesel. Si, début 2017, le nouveau ministre de la Transition écologique et solidaire était prêt à précipiter le mouvement, désormais, il compte s’aligner sur le calendrier validé par le gouvernement. En témoigne déjà la suppression sur ses supports numériques de ses 66 propositions.

Prime à la conversion

Dans son allocution à l’hôtel de Roquelaure, en matière de transports, François de Rugy a principalement souligné l’importance de la « réussite de la prime à la conversion, dont on ne parle pas assez, pour les véhicules propres ! ». Il assure : « Certains auraient imaginé l’arrêter tellement ça marche. Eh bien moi, quand quelque chose marche, en matière d’écologie, je veux au contraire l’amplifier ». Un dispositif que le nouveau ministre classe dans les « acquis précieux » gagné par son prédécesseur.

Conversion artisanale

En juin 2018, nous interrogions Jérémy Cantin sur une possible avancée concernant le dossier de la conversion artisanale des voitures thermiques en électriques, en remplaçant leur chaîne de traction, plutôt que de détruire un véhicule en état et de le remplacer par un neuf. Le créateur de l’ElectroCox nous confiait la réflexion entamée avec la DGEC (direction générale de l’Energie et du Climat) pour un possible cadre légal à ce sujet. A quoi doit-on s’attendre désormais avec la nomination de François de Rugy ? A un coup de frein ou d’accélérateur sur ce dossier ? A l’heure actuelle, il est probable que le nouveau ministre ne se soit pas encore penché dessus. Peut-être même n’en connaît-il pas encore l’existence. Mais si l’on se réfère à ses propos d’hier, on pourrait espérer une certaine continuité, si ce n’est une rapide validation de principe.

Econologie

« L’écologie est une formidable opportunité économique. Et j’entends bien que l’on puisse faire marcher mains dans la main l’économie et l’écologie. C’est une opportunité pour créer des activités nouvelles, pour créer des emplois, pour créer de nouvelles compétences et de nouveaux savoir-faire », a affirmé François de Rugy. Convertir réellement d’anciens véhicules, – qui fourniraient des bases saines -, en engins plus respectueux pour l’environnement par l’adoption d’une chaîne de traction électrique, répond à toute cette liste d’attentes. Jérémy Cantin a toujours insisté sur le développement d’une filière avec des retombées locales en termes de création d’emploi. Arbitrer contre cette voie qui offre de nombreux avantages, immédiatement identifiable comme composante du développement durable, ne serait que difficilement compréhensible.

Plan vélo

Même question avec le fameux plan vélo : Que change pour lui la nomination de François de Rugy ? C’est en ce mois de septembre, cette semaine même, qu’une communication devait être effectuée sur le sujet, émanant du ministère des Transports qui dépend de celui de la Transition écologique et solidaire. Peut-être le calendrier sera-t-il un peu chamboulé avec la passation de pouvoir entre Nicolas Hulot et son successeur. Et au niveau de l’enveloppe annuelle de 200 millions préconisée par la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB) afin d’améliorer les conditions d’acquisitions et d’utilisation des vélos, y compris à assistance électrique ? Le ministre sortant semblait la trouver légitime. Maire écolo de Grenoble (38), Eric Piolle a confié son inquiétude à France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. Selon l’édile, pessimiste sur la question, il n’y aurait plus de crédit pour le plan vélo. C’est sur cette question précise qu’il attend François de Rugy, se forgeant ensuite son opinion à la réponse officielle apportée.

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