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Renault accélère sur la seconde vie des batteries des véhicules électriques Rédigé par EMMANUEL MAUMON le 07 Juin 2017 à 00:00 0 commentaires

En s’associant à Powervault pour lancer en Angleterre une expérimentation d’un système domestique de stockage d’énergie, Renault passe à la vitesse supérieure pour donner une seconde vie aux batteries de ses véhicules électriques. Avec ce partenariat, le constructeur français met en place une stratégie globale visant non seulement à offrir une gamme complète de véhicules électriques, mais également à agir sur l’ensemble de l’écosystème lié à l’électromobilité. Une action qui passe par le fait de donner une seconde vie aux batteries après leur utilisation automobile. De quoi diminuer leur coût et différer de 5 à 10 ans l’étape du recyclage.

Un test en Angleterre avec Powervault

L’association avec Powervault débutera en juillet par un test d’un an avec 50 unités, constituées de batteries de seconde vie fournies par Renault, dans des résidences de clients déjà équipés de panneaux solaires. Powervault fabrique et commercialise un système de stockage d’électricité domestique qui emmagasine l’électricité produite par des panneaux solaires et stocke également l’électricité à partir du réseau classique pendant les heures creuses. De quoi faire baisser la facture d’électricité des clients et encourager la production d’électricité à partir de sources d’énergie renouvelables. Cet essai va permettre d’explorer les performances techniques de la seconde vie des batteries, mais également les réactions des clients au stockage d’énergie à domicile et ainsi favoriser une stratégie de déploiement grand public.

Vers des systèmes de stockage d’énergie à domicile

Pour Powervault, sa diffusion rapide à grande échelle ne fait guère de doutes et selon son Directeur Général Joe Warren : « La collaboration avec Renault est une étape importante vers l’adoption de systèmes de stockage à domicile. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’un Powervault ne deviennent aussi commun dans les foyers britanniques qu’un lave-vaisselle ». Le système de la marque s’intègre d’ailleurs parfaitement dans l’équipement de la maison. Pour le fournisseur d’énergie M&S Energy qui est associé à l’expérimentation, le stockage d’énergie répond bien au souhait de ses clients de prendre soin de la planète en utilisant le plus efficacement possible une énergie responsable. Ce test mené avec Powervault est une bonne opportunité pour les aider à réduire leur impact sur l’environnement tout en diminuant le coût de l’énergie qu’ils utilisent.

La stratégie globale de Renault

Pour Renault, le partenariat avec Powervault constitue une nouvelle brique de sa stratégie globale pour la seconde vie des batteries, qui couvre déjà un grand nombre d’usages, des bâtiments industriels jusqu’aux résidences. Le constructeur utilise les batteries de ses véhicules, qui au bout de 8 à 10 ans ne répondent plus aux exigences d’un usage automobile mais sont tout à fait aptes à remplir d’autres applications stationnaires comme le stockage de l’énergie. Pour leur seconde vie, les batteries sont retirées des véhicules électriques et classées avant que Powervault ne les transforme en plus petites batteries et ne les intègre à son système. Un système qui procure aux batteries une durée de vie supplémentaire de 5 à 10 ans avant de devoir être recyclées. Pour Renault qui loue ses batteries et en reste propriétaires, cela constitue un potentiel de revenu non négligeable qui contribuera à faire baisser leur coût.

Renault engagé dans d’autres projets

Si l’association avec Powervault marque une accélération de l’action de Renault en matière de seconde vie des batteries, la firme au losange continue de mener à bien d’autres projets dans ce domaine. Ainsi, depuis 2015, il est fortement engagé dans le projet européen ELSA. Six prototypes sont d’ailleurs en cours d’exploitation en Europe afin d’aboutir à des solutions industrialisables et commercialisables dès l’année prochaine. En France, des batteries de seconde vie de Zoé sont ainsi utilisées au siège social de la société immobilière Sogeprom où elles permettent de faire face aux pics de consommation de cet immeuble de 15 000 m2. Renault est également impliqué sur des projets permettant de limiter les coûts de connexion au réseau pour des bornes de charge rapide. C’est notamment le cas en Allemagne et en Belgique avec le réseau de bornes Fast-E opéré sur les autoroutes par la société Allego ou en Angleterre en partenariat avec Connected Energy.

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