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S’inquiéter des possibilités de recharge avant l’achat de sa voiture électrique Rédigé par Philippe Schwoerer le 19 Nov 2015 à 00:00 0 commentaires

Qu’elle soit neuve ou d’occasion, la voiture électrique ou hybride rechargeable que vous achèterez devra passer par la case « recharge ». Globalement, vous trouverez le plus souvent une solution, mais pas toujours sans signer un chèque de plusieurs centaines d’euros. Voilà pourquoi il est nécessaire de mener au préalable votre propre petite enquête, à moins de disposer d’une prise domestique dans votre garage et que le modèle envisagé accepte sans contraintes de faire le plein des batteries dans ces conditions. Ce qui est heureusement le plus souvent le cas ! Voici quelques indications à l’attention des automobilistes qui découvrent et souhaitent s’engager dans la mobilité électrique.

Recharger à la maison

Sauf pour la Renault Zoé dont il existe encore des modèles sur le marché de l’occasion qui rechignent à accepter la recharge sur les prises domestiques et ne disposent même pas du câble idoine, tous les modèles de voitures électriques et hybrides rechargeables acceptent de faire le plein des batteries à partir du réseau électrique de la maison. L’opération s’effectue majoritairement à une intensité de 10 ampères, et moins, pour limiter les risques d’échauffement. Toutefois, il existe quelques exceptions, parmi lesquelles les VE de la génération précédente (Renault Kangoo et Clio, Peugeot 106 et Partner, Citroën AX, Saxo et Berlingo), et, par exemple, les premières Peugeot iOn et Citroën C-Zéro (liste non exhaustive), qui permettaient une recharge légèrement plus rapide, jusqu’à 16 A, pour certains d’entre eux. Quoi qu’il en soit, renseignez-vous bien sur le dispositif fourni avec l’engin pour se brancher sur une prise domestique ! Et assurez-vous aussi que celle que vous pensez lui réserver supportera le traitement. A défaut, il vous faudra investir a minima dans une prise renforcée du type Green’up Legrand (moins de 150 euros en moyenne + montage), ou dans une Wallbox, bien plus chère, qui, avec certains modèles, aide à recharger les batteries plus rapidement. En cas de doute, n’hésitez surtout pas à faire venir un électricien qui évaluera la fiabilité de votre installation électrique.

Recharger en copropriété

Dans une copropriété, le matériel à exploiter pour brancher sa voiture électrique ou hybride rechargeable est du même type que celui à réserver à cet usage dans une maison individuelle. A savoir : prise domestique, de préférence renforcée, ou Wallbox. Le législateur fait son maximum pour permettre aux électromobiliens qui habitent dans des immeubles collectifs d’accéder à une prise. Même si leurs demandes ne sont pas toujours bien accueillies, la copropriété ne peut interdire le raccordement à l’un des résidents. Dans la pratique, le découragement pousse souvent à abandonner le projet de s’équiper d’un engin branché. Pour y remédier, un constructeur, Nissan, a noué en début d’année 2015 un partenariat avec un spécialiste reconnu de la question : Borne Recharge Service, dirigé par John Honoré.

Recharger au travail

Envisager d’utiliser un véhicule électrique au quotidien passe parfois par la nécessité de recharger les batteries sur son lieu de travail. Les entreprises qui encouragent cette pratique sont encore rares. Mais si vous êtes salarié dans l’une d’elles, vous connaissez sans doute déjà sa politique en la matière. Pour les autres, n’hésitez pas à solliciter la personne compétente pour accéder à une prise, en rappelant l’impact qu’une réponse positive pourrait avoir sur l’enseigne et sur le PDE (plan de déplacements en entreprise) auquel nombre de sociétés sont soumises. Quoi qu’il en soit, là encore, il est préférable de se renseigner, avant l’achat du véhicule, sur les possibilités de recharge, puisque, dans le cadre professionnel, des bornes peuvent être implantées, qui privilégieront peut-être un certain modèle de VE. Ne vous arrêtez cependant pas au simple fait qu’une telle installation serait plus particulièrement dédiée à la charge 22 kW qui sied tant à la Zoé. Déjà parce que si une telle voiture a été acquise par l’entreprise, la prise pourrait être souvent exploitée de façon prioritaire. Ensuite parce que les bornes proposent aussi très souvent un connecteur domestique dont la puissance de recharge sera suffisante pour faire le plein des batteries pendant votre temps de présence au bureau ou à l’atelier.

Recharger sur les bornes implantées dans l’espace public

Avez-vous vraiment besoin de recharger à l’extérieur ? Si oui, dans quels cas : mode de recharge principal ou exploitation ponctuelle dans le cadre de déplacements régionaux ou nationaux ? Avec quelle urgence : moins de 30 minutes (recharge rapide), en 1 à 2 heures (recharge accélérée), en plus de 7 heures (recharge normale) ? A moins d’habiter un département très bien pourvu, comme la Vendée, qui facilite la recharge sur son territoire pour tous les modèles existants de voitures électriques et hybrides rechargeables, et/ou d’avoir des déplacements coïncidant avec les corridors électriques les mieux lotis, l’idéal est de passer un peu de temps sur un site comme ChargeMap. Il vous permettra d’identifier les différentes possibilités de recharge qui vous sont offertes, et sous quelles conditions. Il sera parfois nécessaire de disposer d’un adaptateur pour s’y brancher. Mais attention, on ne peut pas faire tout et n’importe quoi avec un tel dispositif. Si l’assemblage est possible, des électromobiliens l’ont déjà fait. Vous retrouverez leurs témoignages sur les forums qui leur sont dédiés.

Modes de recharge

Le mode de recharge définit le scénario à l’œuvre pour l’opération. Au nombre de 4, le premier (mode 1) concerne les VE de la génération précédente pour lesquels aucun contrôle de sécurité n’était effectué. Comme celui-ci, le mode 2 exploite les prises domestiques. A la différence près qu’un boîtier électronique sur le câble fourni en série par le constructeur empêche de faire le plein des batteries en cas d’anomalie constatée. En mode 3, qui couvre les recharges semi-accélérées et accélérées, le contrôle est effectué au niveau de la borne. Jusque-là, l’opération s’effectue en courant alternatif. Le mode 4, lui, concerne la charge rapide qui exploite le courant continue.

Standards de prises

Sans revenir sur les prises domestiques, ni s’attarder sur les connecteurs présents sur le véhicule, allons à l’essentiel lorsque le véhicule s’arrête devant une borne de recharge : quels sont les standards qui l’équipent ? Si c’est une prise de type 2, le câble fourni de série avec la Mercedes Classe B, par exemple, permet de s’y connecter. Si c’est une type 3, les Renault Zoé, Twizy et Kangoo ZE, mais aussi les Volkswagen e-Golf, Golf GTE et e-up! sont équipées du matériel pour s’y connecter. Avec un chèque de 200 à 400 euros environ, il est possible d’acquérir un câble pour utiliser ces prises avec la très grande majorité des véhicules électriques et hybrides rechargeables du marché, pour des résultats qui varient en fonction des chargeurs embarqués (de la charge normale à l’accélérée). A l’exception de la Model S de Tesla qui est la seule à disposer de série d’un équipement pour se brancher aux superchargeurs maison, les VE et VHR qui autorisent la recharge rapide se divisent en 2 clans : CHAdeMO (Nissan Leaf, Mitsubishi i-MiEV et Outlander PHEV, Citroën C-Zéro, Peugeot iOn, Kia Soul EV), et Combo (BMW i3, Volkswagen e-up! et e-Golf).

Réseaux et badges

Des constructeurs automobiles déploient leurs propres réseaux. Certains sont déjà bien avancés et accessibles depuis l’espace public ou semi-public. Ainsi pour Tesla et Nissan. Ce dernier allant même jusqu’à implanter des bornes multistandards accessibles aussi aux VE et VHR de la concurrence. D’autres maillages, plus marginaux, restent cloisonnés dans quelques concessions d’une seule marque, privilégiant ses propres modèles. Renault en est le meilleur exemple. Les constructeurs ne sont pas les seuls à former des réseaux. Les syndicats de l’énergie, par exemple, s’y attellent également. Aussi, le projet Corri-Door, en plein déploiement actuellement sur les grands axes routiers, en particulier le long de certaines autoroutes. Mais attention, un badge est nécessaire pour activer le service. Et il ne faut pas attendre la dernière minute pour le commander !

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