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Jouer le jeu de la mobilité électrique au quotidien Rédigé par Philippe Schwoerer le 04 Mai 2015 à 00:00 0 commentaires

S’il est nécessaire de revenir de façon récurrente sur la question de l’autonomie des véhicules électriques, c’est que le sujet reste une des grandes inquiétudes des automobilistes lorsqu’il s’agit d’imaginer abandonner un modèle thermique pour un usage local quotidien. En outre, les détracteurs de l’électromobilité continuent d’invoquer une limite kilométrique qui serait angoissante, alors même que les anciens et la plupart des nouveaux possesseurs de voitures branchées arrivent très bien à effectuer les parcours réguliers sans tomber en panne d’énergie.

En attendant les bornes et des batteries de plus forte capacité

On ne compte plus les divers rallyes et épreuves de conduite qui témoignent que les modèles électriques actuels savent parcourir sans problème une centaine de kilomètres à la journée, quand ce n’est pas le double ou le triple. Il n’est pas nécessaire pour cela de posséder une Tesla Model S. Alors que les constructeurs nous promettent des batteries de plus forte capacité et que les collectivités s’affairent à mailler leurs territoires en bornes de recharge, il suffit parfois de pas grand-chose pour qu’un véhicule survolté devienne finalement adapté à un usage personnel particulier auquel on l’excluait.

Le tabou des astuces

Parmi ceux qui soutiennent le développement des véhicules électriques, il en est pour lesquels évoquer les moyens à disposition pour maîtriser l’autonomie reste un tabou. Ce serait, en quelque sorte, avouer une faille. Pourtant, qu’y aurait-il de négatif à envisager des comportements spécifiques et à communiquer sur les astuces qui aideraient nombre d’automobilistes à mieux vivre ou envisager l’électromobilité au quotidien ?

Une somme de petits déplacements

Le plus souvent, les besoins en autonomie pour un usage local de sa voiture sont constitués d’une somme de différents petits déplacements qui, s’ils n’excèdent pas une dizaine de kilomètres chacun, finissent parfois par friser la centaine au total. En été, sous le Soleil, et sur routes sans dénivelés importants, ce chiffre ne pose en théorie pas de problèmes aux actuels modèles proposés par les constructeurs, à condition toutefois de ne pas se lâcher sur les autoroutes. En revanche, les routes de montagne, et la circulation avec un vent de face, sous une pluie battante ou des températures négatives, peuvent provoquer quelques situations de stress. Elles s’effacent parfois très facilement en étudiant de près les voies à privilégier.

Choisir son itinéraire

Si pour certains déplacements un seul itinéraire s’offre au conducteur, pour d’autres il existe différentes possibilités qui n’auront pas la même influence sur la consommation électrique. Le trajet le plus court n’est d’ailleurs pas toujours le moins énergivore. De même que dans un contexte vallonné une vitesse trop faible pourrait finalement solliciter davantage les batteries qu’une plus propice à avaler les courtes côtes grâce à la force acquise par le mouvement.

Anticiper

Puisqu’il s’agit, dans le présent article, de s’attacher plus particulièrement aux trajets quotidiens récurrents, un des premiers réflexes à avoir est d’envisager les différentes routes qui conduiront à destination. Pour ceux qui résident en périphérie des villes à rejoindre plusieurs fois par jour, il peut être préférable de privilégier l’axe le moins chargé permettant d’anticiper au mieux les situations de freinage et de relance : ralentisseurs, virages, passages pour piétons, feux rouges, zones de partage.

Régularité

Modifier son comportement au niveau de l’accélérateur apparaît tout bête, inutile à la limite, et pourtant, au bout de la journée, le gain sur l’autonomie peut largement atteindre les 20 kilomètres. Quant au temps passé sur la route, il n’est pas nécessairement beaucoup plus long, et parfois même plus avantageux. Pour une voiture électrique, comme pour une voiture thermique, c’est la régularité qui paye ! C’est encore plus vrai pour les modèles à batterie dont la régénération sera d’autant plus efficace que la décélération durera plus longtemps. Difficile, certes, de prévoir le passage d’un feu à l’orange puis au rouge. En revanche, sur un parcours que l’on emprunte tous les jours, les ralentisseurs disposés en travers de la route se trouveront toujours au même endroit. Leur succession pèse défavorablement sur l’autonomie d’autant plus s’ils sont placés en bas des cuvettes ou dans le sens des côtes.

L’expérience du terrain

Certains modèles de véhicules électriques sont équipés de dispositifs qui permettent d’évaluer la consommation électrique selon un trajet renseigné. Pour les autres, Internet propose des applications qui fournissent les mêmes données. Si globalement les résultats communiqués sont proches des observations réalisées sur le terrain, rien ne remplacera les essais effectués par soi-même avec son propre véhicule. Déjà parce que les logiciels ne tiennent souvent pas compte du niveau de charge de la batterie qui a une influence certaine sur les facultés à récupérer de l’énergie. Ensuite, parce que, même si différentes options existent quant à la nervosité de la conduite, aucune ne saura parfaitement reproduire celle d’un utilisateur particulier.

Un jeu pas vraiment nouveau

S’il convient d’abandonner tout espoir d’atteindre ou de dépasser couramment l’autonomie annoncée par les constructeurs, profiter des meilleurs itinéraires permet de s’en approcher davantage, et, surtout, de gommer tout ou une partie de l’inquiétude de voir trop vite s’évanouir l’énergie emmagasinée dans les batteries. Au final, gagner de l’autonomie est un jeu que nombre d’électromobiliens pratiquent couramment, parfois même pour le seul plaisir de faire mieux à chaque fois. Un scénario qui prolonge une habitude prise par nombre d’automobilistes pour réduire la consommation en essence ou gazole.

Regrouper les déplacements

Alors que l’on constate qu’un automobiliste augmentera son kilométrage annuel lorsqu’il lâchera son modèle thermique pour un électrique, il est sans doute utile de rappeler que les besoins en autonomie peuvent aussi être revus à la baisse en regroupant les déplacements. Par exemple en profitant des cours de musique de l’ainé ou d’un rendez-vous chez le médecin du conjoint pour effectuer une partie de la corvée des courses ménagères.

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