Le 18 décembre dernier, la Commission Européenne a présenté une nouvelle série de mesures destinées à améliorer la qualité de l’air en Europe. Objectif : éviter 58.000 décès prématurés par an d’ici à 2030.
« Si l’air que nous respirons aujourd’hui est bien plus propre que ces dernières décennies, la pollution atmosphérique demeure un tueur invisible » souligne M. Janez Potocnik, membre de la Commission Européenne chargé de l’environnement.
La proposition de la Commission, qui devra être validée par le Parlement dans les prochains mois, annonce ainsi un train de mesures comportant plusieurs volets.
L’Europe envisage ainsi de lancer un nouveau programme « Air pur pour l’Europe » prévoyant des mesures destinées à garantir le respect des normes existantes tout en fixant de nouveaux objectifs jusqu’en 2030. La Directive sur les plafonds d’émission nationaux devrait ainsi être révisée pour devenir plus stricte pour les six principaux polluants.
Les Etats membres rappelés à l’ordre
« De nombreux Etats membres de l’UE sont encore loin de respecter les normes adoptées par l’UE sur la qualité de l’air » souligne la Commission dans son communiqué. En mai 2011, l’Europe avait déjà assigné la France en justice pour non-respect des normes pour les particules (voir actu précédente).
« Les particules fines et l’ozone continuent de présenter des risques graves pour la santé et les valeurs limites ne sont pas respectées » indique la Commission, précisant que « la mauvaise qualité de l’air coûte plus cher en vies humaines que les accidents de la route » et constitue « la première cause de décès prématuré lié à l’environnement dans l’UE ».
Des conséquences économiques lourdes
Perte de journées de travail, coûts élevés des soins de santé etc… la pollution atmosphérique coûte très cher à la société. Les coûts directs, comprenant les dommages causés aux cultures et bâtiments, s’élèvent à 23 milliards d’euros par an tandis que le total des coûts externes de santé est estimé entre 330 et 940 milliards d’euros par an…
Pour l’Europe, ces nouvelles mesures devraient permettre d’économiser 40 à 140 milliards d’euros par an en coûts de santé tout en engrangeant 3 milliards de bénéfices supplémentaires grâce à l’amélioration de la productivité, du rendement des récoltes etc… Une compétitivité et une productivité accrues qui pourraient représenter un véritable levier pour l’emploi et la croissance économique en Europe…
Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *
Constructeurs, importateurs, collectivités, entreprises ou particuliers, rejoignez-nous et bénéficiez des nombreux avantages accordés à nos membres.
Vous souhaitez rester au courant des dernières nouveautés et recevoir une notification dès qu'un article est publié, inscrivez-vous à notre newsletter !