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Scania va livrer à Sepur 41 bennes à ordures ménagères Rédigé par Philippe Schwoerer le 26 Nov 2025 à 11:25 0 commentaires

Actif depuis tout juste soixante ans en 2025, Sepur collecte, trie et valorise les déchets des entreprises et collectivités dans 33 départements.

Avec le bioGNV, le B100 et l’électrique à batterie, l’entreprise estime que son parc composé de 2 700 véhicules lourds et légers dont 1 500 bennes à ordures ménagères est « équipé de motorisations propres » à hauteur de 75 %.

Les 41 camions électriques que Scania a déjà commencé à livrer dès septembre dernier sont donc une suite logique à une démarche de développement durable bien engagée.

 

Pour 3 sites

Avec deux batteries pour une capacité énergétique brute totale de 416 kWh dont 345 utiles, les camions porteurs P 230E en configuration 6X2 et à cabine à 3 places sont crédités d’une autonomie supérieure à 200 km.

Ce qui apparaît suffisant à Philippe Crassous, directeur matériel et achats de Sepur : « Nous pouvons déployer des BOM électriques sur tous les types de contrats de collecte y compris ceux en double poste : des collectes de 120 km le matin et autant l’après-midi, avec une recharge rapide de 45 minutes entre les deux ».

Les 41 poids lourds commandés par son entreprise sont en cours de livraison jusque dans le courant du premier trimestre 2026. Au total, la flotte compte déjà une centaine de véhicules électriques. Les bennes vont être dispatchées sur trois sites.

Quatre d’entre elles vont ainsi rejoindre le siège social de Thiverval-Grignon dans les Yvelines. Les autres seront attribuées aux agences de Sarcelles (95) et de Saint-Étienne-du-Rouvray (76). Au fur et à mesure des livraisons, les conducteurs recevront une formation à l’éco-conduite par Scania France.

 

Infrastructures de recharge sur mesure

Une des clés de la réussite en matière de conversion des flottes captives est la qualité et le bon dimensionnement des infrastructures de recharge. Pour Sepur, c’est la société Erinion qui est en charge du dossier.

Spécialisée dans les installations privées et semi-publiques, au dépôt ou à destination, cette filiale française de Scania a dû composer avec quelques difficultés spécifiques aux sites de Sepur. Ainsi à Sarcelles qui va recevoir 18 bennes électriques et où l’espace est restreint. Il a ici fallu imaginer un dispositif innovant avec une solution de recharge en partie aérienne.

Responsable commercial chez Erinion, Jonathan Vial détaille : « Nous installons 5 power unit de 360 kW, pour une puissance maximale de 1,8 MW. Chacune est connectée à 4 satellites. Au total, 20 points de recharge sont prévus dont 18 positionnés en hauteur, sur un portique en structure métallique. Un mécanisme assisté permet aux conducteurs de manipuler le câble de 9 mètres sans effort et en toute sécurité ».

 

De premiers retours encourageants

Avec celle installation, il est aussi possible « de recharger rapidement les véhicules en double poste, à la pause de midi, via deux satellites plus puissants installés au sol ». Le tout est piloté de façon dynamique afin d’optimiser les temps d’immobilisation.

Avec les premières bennes livrées à Sarcelles dès septembre dernier, la station de recharge a déjà été partiellement mise en service, permettant de démarrer avec cinq véhicules la collecte branchée sur le territoire de la collectivité.

Accompagnant Sepur depuis des années avec des solutions de décarbonation, Scania a reçu de premiers retours très positifs, la partie déjà fonctionnelle étant conforme aux attentes de son client.

« Les solutions techniques proposées par Scania en matière d’électrification sont très bien adaptées à nos usages », confirme Philippe Crassous. Il explique : « Nous voulions une offre globale de la part de Scania pour nous assurer que les livraisons des camions et la mise en service des bornes soient concomitantes ».

 

Autonomie, recharge, et charge utile des BOM

A Saint-Étienne-du-Rouvray où 19 bennes Scania sont attendues, la solution diffère pour s’adapter à la configuration et à l’exploitation du site. Là, on aura 18 points de charge, dont 4 installés au sol et 14 accrochés à des mâts.

Dans son communiqué de presse, le constructeur illustre le fonctionnement : « Chaque câble est relié à un treuil motorisé dont le conducteur active le mécanisme par une simple traction. A la fin de la charge, il raccroche le pistolet sur le mât et le câble remonte automatiquement. Les trois power units déployées sont connectées à six points de charge ».

Dans ce contrat, il a fallu jongler avec plusieurs éléments, comme le rapporte Cédric Leroux, responsable grands comptes chez Scania France : « Notre approche a consisté à trouver le meilleur compromis entre l’autonomie nécessaire pour réaliser les tournées, les temps de recharge, et la charge utile du véhicule. Grâce aux spécificités du châssis, nos BOM électriques présentent ainsi la même charge utile qu’un véhicule thermique équivalent ».

Un point qu’a beaucoup apprécié Philippe Crassous : « La charge utile est un atout important. En maximisant les tonnages de déchets embarqués, cela évite de faire des tournées supplémentaires et contribue à optimiser l’autonomie des batteries. La charge utile a aussi un impact direct sur l’équilibre de notre business model et notre rentabilité ».

 

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