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1 000 km en 24 heures avec une moto électrique LiveWire One Rédigé par Philippe Schwoerer le 11 Juil 2025 à 06:00 0 commentaires

Cofondateur et directeur R&D des e-Garages Revolte, Jérémie Noirot vient de participer pour la cinquième année consécutive à la Dutch 1000. Pour l’édition 2025, c’est avec une Livewire One prêtée par la marque. Il raconte aux lecteurs de l’Avem.

 

Après 3 ans en motos électriques Energica

Programmée cette année 2025 du 4 au 6 juillet, la septième édition de la Dutch 1000 conserve l’esprit de départ qui est de parcourir en moins de 24 heures à moto la boucle que chacun aura choisie parmi les quatre propositions de distance : 300, 500, 700 et 1 000 km. « Les itinéraires vous emmènent exclusivement sur de magnifiques routes secondaires à travers les Pays-Bas », indique l’organisation sur le site Internet dédié.

Elle promet : « De nouveaux itinéraires sont créés chaque année pour une expérience toujours plus stimulante. Ce circuit n’est pas une question de vitesse, mais de plaisir et de satisfaction à conduire dans le respect du code de la route ».

A la Dutch 1000 2025

Depuis sa première participation, Jérémie Noirot s’engage sur le plus long parcours : « En 2021 j’étais venu avec une Zero SR lourdement modifiée pour pouvoir boucler les 1 000 km en 24 heures. J’ai ensuite enchaîné avec trois motos de la marque Energica : Ribelle, Ribelle RS à moteur EMCE, et Experia. Cette année j’ai participé avec une LiveWire One. J’ai une petite tradition : changer de modèle chaque année, découvrir ses limites, et voir comment il se comporte sur une journée aussi exigeante ».

 

Les électriques mieux prises en compte

Il y a eu encore peu de participants sur motos électriques cette année au départ du camping de Meidoorn à Stroe : « Sur environ 400 machines inscrites, il y avait seulement 6 électriques dont un side-car rétrofité avec des batteries de Zero. C’est chaque année un petit peu plus. Pour la première fois en 2025, l’organisation a fait le choix d’un tracé qui passe à proximité de bornes de recharge. C’est donc plus facile de participer avec une moto électrique ».

Jérémie Noirot témoigne aussi que les boucles « sont plus roulantes. D’habitude les tracés empruntent des routes minuscules avec des dos d’âne partout. C’est ainsi moins dangereux en particulier la nuit. Cette année nous avons eu un peu de pluie, mais heureusement pas trop. Car sur les portions en briques recouvertes d’un peu de verdure, ça fait patinoire. Zéro frayeur avec la LiveWire One dont le Traction Control est vraiment efficace et donne confiance, aussi sur le gravier au milieu de la route ou les bouses de vache en sortie de virage ».

Jérémie et Nicolas à la Dutch 1000 2025

Le regard des autres motards « est en constante évolution sur les électriques. A force d’en voir dans la Dutch 1000 d’année en année et d’observer le comportement de ces motos, notamment la possibilité d’attaquer sur des sessions de 30-40 km, leur accueil se fait de plus en plus grand ».

Borne inaccessible = grosse perte de temps

C’est de justesse cette année que Jérémie Noirot a pu boucler les 1 000 km en 24 heures : « Les départs ont été donnés de façon étalée. J’étais parti à 6h16 samedi et suis arrivé après 23 heures et 55 minutes. Pour boucler dans les temps en réalisant bien les 1 000 km, il nous a fallu sortir de la trace cette année en abandonnant les digues, champs et moutons et emprunter à la place des routes nationales et des portions d’autoroutes. C’est autorisé, mais ça nous a coûté la première marche du podium ».

Les capacités de la LiveWire One ne sont pas en cause : « Je suis arrivé à une borne avec 2 % d’énergie mais je n’ai pas pu y recharger. Nicolas Cordonnet, qui a fait la route avec moi sur une Energica Ribelle, n’a pas eu de problème lui. J’ai pu me rendre à un autre chargeur à 2 km de là, mais elle était éteinte, hors service. Heureusement on a croisé une dame qui promenait son chien. Elle m’a autorisé à me brancher sur une prise chez elle pendant 45 minutes ».

La LiveWire One de Jérémie en recharge chez l'habitant

Ce dépannage a été essentiel mais cependant pas suffisant pour rejoindre la borne suivante à 32 km : « J’ai terminé en poussant ma moto. Au final, toute cette mésaventure nous a fait perdre trois heures que nous n’avons pas pu rattraper ensuite. Jusqu’à la fin, je me suis dit que ce serait possible de boucler en moins de 24 heures. J’ai réussi à le faire à nouveau cette année, mais c’était tout juste ». L’année dernière, il avait eu plus d’une heure et demie de marge.

Une aventure qui plaît

Si Jérémie Noirot revient d’année en année à la Dutch 1000 depuis 5 ans, c’est parce qu’il retire beaucoup de satisfaction à y participer : « J’aime les paysages que l’on découvre, les routes que l’on emprunte, rouler à deux motos, et relever le challenge. C’est un vrai plaisir. En 24 heures on voit des décors très différents, comme en France en passant de région en région. Sauf qu’aux Pays-Bas, c’est plat partout. Les différences se voient essentiellement sur les bâtiments, la verdure, la proximité ou non de la mer avec les digues, etc. ».

La LiveWire One de Jérémie à la Dutch 1000 2025

Aujourd’hui, LiveWire est une marque à part entière de motos. Mais en 2019, c’était le nom que Harley-Davidson avait donné à son premier modèle électrique. La machine branchée utilisée par notre interviewé cette année est issue de cette lignée : « Cette première prise en main pour moi est très positive. Sur cette moto j’aime la rapidité des recharges, le bon refroidissement de la batterie grâce auquel la puissance aux bornes ne s’écroule pas en roulant sur de longues distances ».

En plus de s’être senti « pleinement en sécurité dessus », il a trouvé la LiveWire One « très confortable. J’étais vraiment à l’aise dessus, dans le vent. C’est une moto qui pousse bien et qui se comporte bien ». L’engin ne l’a certainement pas découragé à s’engager à nouveau en 2026 dans le challenge. Quelle moto mettra-t-il à alors l’épreuve ?

Autour de 7 kWh/100 km

Cette LiveWire One dont il a pu disposer pour l’édition 2025 de la Dutch 1000 est très différente de l’Energica Experia qu’il a pilotée l’année dernière dans les mêmes circonstances : « Elles sont toutes les deux très performantes. L’Experia est plus haute et offre une protection contre les intempéries. Mieux vaut être avec elle quand il pleut ! En revanche la LiveWire One sent le roadtrip. Elle correspond à l’image de cruising qu’en avait Harley ».

Différence importante aussi au niveau de la capacité énergétique de la batterie, avec 19,6 kWh utiles pour l’Experia contre 15,4 kWh avec la LiveWire One : « J’avais donc une autonomie théoriquement plus faible cette année. Mais la LiveWire One ne consomme pas beaucoup. J’avais 6,9-7,1 kWh/100 km de conso moyenne avant d’emprunter l’autoroute, puis 7,3-7,4 kWh après. J’ai noté de l’ordre de 10 kWh/100 km sur l’autoroute ».

Les motos électriques de Nicolas et Jérémie en recharge

Jérémie Noirot a tenu compte de la courbe de recharge pour faire des haltes et brancher sa moto : « Nous nous arrêtions une vingtaine de minutes. Jusqu’à un niveau de 50 % dans la batterie, la puissance de recharge est excellent, et ça décroit ensuite. La moto incite donc à se débrancher aux alentours de cette valeur et c’est ce que j’ai fait. Ce qui me permettais de bénéficier d’une autonomie de 80 à 120 km entre deux arrêts ».

L’Avem et moi-même remercions beaucoup Jérémie Noirot pour ce témoignage. De son côté, il adresse ses remerciements à LiveWire pour le prêt de la moto.

 

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