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Essai : Tesla Model 3 Rédigé par Philippe Schwoerer le 11 Mar 2019 à 00:00 0 commentaires

La nouvelle berline de la marque américaine de Palo Alto est désormais disponible en France. Des essais sont programmés un peu partout sur le territoire. C’est l’occasion de découvrir une voiture fortement attendue, et de se faire une idée sur différents points. Non pas concernant le comportement sur autoroute, les accélérations fulgurantes ou même la consommation énergétique : La Model 3 est une vraie Tesla et nombre de médias l’ont déjà confirmé. Les questions qui se posent de façon particulière sur cette voiture électrique sont : L’absence d’une console d’instruments derrière le volant est-il un problème ? Surveiller sa vitesse est-il problématique avec cette configuration ? Cette voiture est-elle adaptée à une circulation urbaine ? En bref, la Model 3 est-elle une voiture agréable et taillée pour un usage quotidien ?

20-30 minutes d’essai

Avec environ une trentaine de minutes d’essai de la Model 3, c’est déjà pas mal pour se faire une première opinion qu’il faudrait ensuite confirmer par un essai plus long avant de signer un bon de commande. Quoique beaucoup d’inconditionnels de la marque mettraient en avant un achat passion qui se décide sur une première impression et l’envie d’adhérer à un univers particulier. Le rendez-vous avec la représentante de Tesla a cependant duré pas loin d’une heure, le temps de connaître les motivations de la personne qui essaie la voiture, mais aussi d’évaluer des connaissances des véhicules électriques et des produits de la marque. S’y ajoute une phase de présentation de l’engin, puis un débriefing après l’essai.

Prise en main rapide

Avec un guide à côté de soi et un minimum de connaissance de l’univers Tesla, la prise en main de la Model 3 Performance, – le haut de gamme -, est rapide. En revanche, sans une première explication, il n’aurait sans doute pas été évident de comprendre d’emblée comment déverrouiller les portes et mettre le contact avec le badge qui sert de clé. Une simple explication, et c’est acquis ! Derrière le volant, 2 manettes : celle de gauche permet en particulier d’actionner les clignotants, celle de droite de sélectionner le sens de marche du véhicule et d’actionner le frein de parking.

Tablette digitale

Dans les Tesla Model S et Model X, la tablette digitale numérique est positionnée à la verticale. Elle est à l’horizontale avec la Model 3. Un positionnement rendu indispensable du fait que cet équipement permet de gérer quasiment tous les dispositifs embarqués, y compris les essuie-glaces. Petite précision : ces derniers s’activent principalement automatiquement en cas de besoin détecté par le véhicule. Lorsque elle en fonction, la tablette est divisée en 3 zones. Une ligne horizontale tout en bas aide à intervenir rapidement, par exemple, sur la ventilation, la température à bord, et le téléphone. Par défaut, le reste de l’écran est partagé en 2 zones. A droite, sur la plus importante, environ 2/3 de la longueur, sera la plupart du temps affichée la carte de navigation GPS. Le reste, plus près du conducteur, reçoit en particulier, tout en haut, la vitesse instantanée, sous forme de chiffres.

Facilement lisible ou pas, la vitesse ?

En passant d’un véhicule équipé d’un affichage tête haute dont la lecture est incomparablement confortable et sécurisante, un automobiliste devra s’habituer sur la Tesla Model 3 à aller chercher la vitesse à laquelle il roule. L’action fait obligatoirement détourner les yeux de la route. Sans doute pas plus de temps que pour retrouver l’information sur un compteur derrière un volant. Sauf que le regard est dirigé vers la droite. L’habitude est cependant vite prise d’aller consulter ainsi la vitesse. Tout de même légèrement perçue comme une petite contrainte supplémentaire, cette action ne semble pas exagérément mobiliser l’attention hors de la route. A voir à la longue ! Globalement, ce point semble moins problématique que nous le pensions au départ. Et concernant l’absence derrière le volant d’un compteur et des différentes informations habituelles à cet endroit ? Sur un court essai, et avec l’assurance de disposer de l’autonomie suffisante pour le trajet à réaliser, le besoin d’une instrumentation classique ne s’est pas fait sentir. A ce niveau, on aurait même tendance à gagner en attention devant soi.

En ville

Lorsqu’on doit circuler en ville sur des chaussées abîmées ou des rues coupées par de nombreux ralentisseurs, on finit par devenir exigeant sur les capacités des véhicules à absorber ces irrégularités. Comment s’en sort la Model 3 ? Très bien, et bien mieux que la plupart de ses concurrentes et des SUV ! La suspension filtre efficacement les imperfections de la route qui ne sont pas transmises de façon parasite au conducteur par le volant. Pour détourner un ancien slogan publicitaire d’un constructeur français : « La Tesla Model 3, elle refait la route ! ». Avec 27 centimètres de moins en longueur (4,7 contre 4,97 m) et 12 cm en largeur (1,85 contre 1,97), la Model 3 est bien sûr plus à l’aise en ville qu’une Model S. On a vite son gabarit dans l’œil pour bien la placer, y compris dans les petites rues. En réglant la puissance de l’accélération sur le mode « Confort », on bénéficie d’une conduite à la fois dynamique et maîtrisée, finalement reposante et sécurisante. Le frein s’utilise peu, principalement pour immobiliser l’engin, quand on sait anticiper et adapter sa vitesse au contexte de la circulation.

La version de base à l’approche

Une Tesla Model 3 Performance comme celle de notre essai est facturée en France un peu plus de 60.000 euros. La version de base qui est désormais disponible aux Etats-Unis devrait débarquer prochainement dans l’Hexagone avec un prix de l’ordre de 42.000 euros hors bonus gouvernemental.

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