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ERC 140, cette GT 2 places 100% française qui sera produite en Vendée Rédigé par Philippe Schwoerer le 06 Juin 2019 à 00:00 0 commentaires

Pour la journée du mercredi 5 juin 2019, le programme de la 6e édition du Vendée énergie Tour prévoyait une séquence des plus symboliques : le passage de l’avion électrique-hybride Eraole au-dessus du circuit de Fontenay-le-Comte, alors que E-Racing Car devait y faire tourner un de ses bolides électriques. Ce croissement en 3 dimensions avait un sens fort : mettre en avant 2 engins électriques développés sur place, et qui partagent une même batterie de haute technologie. Rien que les trombes d’eau qui se sont abattues sur le site hier expliquent la déprogrammation de cet événement. En outre, le projet d’E-Racing Car se poursuit au rythme d’un financement qui, comme pour beaucoup de belles réalisations abouties et/ou à venir, connaît quelques retards. Pas de quoi décourager l’équipe qui se félicite d’être basée sur un territoire particulièrement dynamique en matière de mobilité électrique. L’entreprise recrute d’ailleurs actuellement de nouveaux collaborateurs.

50 circuits en France

Au-delà des gains sur les émissions de polluants et de CO2 au passage des sportives, les bolides électriques ERC 110 et ERC 140 se présentent comme une solution pour rentabiliser les sites de plus en plus pénalisés par les plaintes concernant les nuisances dont ils sont la cause, et en premier lieu le bruit. Parmi les 50 circuits ouverts en France, nombre d’entre eux pourraient bien mettre définitivement la clé sous la porte dans un avenir pas si éloigné. La réglementation laisse de moins en moins d’amplitude pour les 200 écoles de pilotage qui exploitent habituellement quelque 2.000 Alpine, Ferrari, Lamborghini, Porsche et autres engins des plus musclés à essence. Avec parfois des contraintes en décibels qui ne sont plus tenables pour les exploitants.

Rentabilité des sites

Avec les sportives thermiques, seulement 5 heures d’évolutions possibles sur les circuits (notamment ceux en sites urbains ou proches) : de 10 à 12 heures, et de 14 à 17 heures. En employant des bolides électriques, comme les ERC 110 et ERC 140, l’amplitude passe à 12 heures d’affilées, de 9 à 21 heures. Voilà pourquoi le succès des futures productions d’E-Racing Car est une évidence. Différents clients potentiels attendent la sortie de ces engins dont le banc d’assemblage est déjà prêt à Fontenay-le-Comte, à l’abri d’un vaste local construit à proximité du circuit. Selon le rythme habituel de remplacement des sportives employées par les écoles de pilotage, ce sont potentiellement 400 bolides électriques qui trouveraient preneurs à courtes échéances.

Première

Les concepteurs de l’ERC 140 ont pour ambition d’en faire la première voiture électrique biplace du monde. Et cela, en s’attachant à ce qu’elle soit 100% française, à défaut d’être 100% vendéenne. « Nous souhaitons faire travailler le territoire », affirment les 3 représentants d’E-Racing Car, dont le président Alain Merceron, et Christophe Troubat, directeur des opérations. Ils estiment que 80% du bolide est vendéen, auxquels s’ajoutent 10% de technologie provenant d’ailleurs dans les Pays-de-la-Loire. Reste 2 éléments des plus importants puisqu’ils composent le groupe motopropulseur. Tout d’abord le moteur à aimants permanents et à reluctance assistée, d’une puissance de 110-140 kW pour un couple de 400 Nm. « Développé sur le secteur toulousain, c’est le même qui équipe les bus de Bolloré et les véhicules électriques proposés par Gruau », précise le staff d’E-Racing Car. Les batteries lithium-ion à haute technologie proviennent des environs de Lyon. Le pack de 378 V, rechargeable à des puissances de 22 AC et 50 kW DC, dispose d’une capacité énergétique de 26 kWh.

Jusqu’à 120 minutes d’autonomie

Ce bolide, qui pèse à vide, hors batterie, 780 kilos, dispose d’une autonomie jusqu’à 120 minutes et d’une vitesse maximale jusqu’à 260 km/h. Il est en outre capable d’abattre le 0 à 100 km/h en 2,9 secondes. Quelles évolutions depuis la Flash 4 qu’il est possible de voir évoluer sur le circuit de Fontenay depuis des mois Pour comparaison, quelques caractéristiques de cette dernière : un poids de 1.100 kg, une vitesse maximale de 150 km/h, et 8 secondes pour réaliser l’exercice du 0 à 100 km/h. « Nous avons rencontré beaucoup de difficultés à réaliser une voiture électrique 100% française », commente Alain Merceron. De Vendée ou de la région des Pays-de-la-Loire proviennent, par exemple, les pneus (Michelin), la crémaillère de direction (Traven, également fournisseur de MacLaren, Morgan et Lotus), et le réducteur usiné dans la masse par 3MO Performance.

Choix des organismes de formation

Le souci de travailler avec des structures géographiquement proches va jusque dans le choix de privilégier des établissements régionaux de formation. Ainsi l’Estaca de Laval (53), la Joliverie à Saint-Sébastien-sur-Loire (44), l’IUT de Nantes (44), et celui d’Angers-Cholet (49). « Silencieuse, performante et écolo », tels sont les qualificatifs employés par le staff de l’entreprise qui présentait aux invités du Vendée énergie Tour son programme de développement générateur d’emplois. L’Avem s’associe aux élus pour souhaiter à cette équipe prometteuse d’aller jusqu’au bout de la trajectoire définie.

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