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Comment les pétroliers appréhendent-ils le développement des véhicules électriques ? Rédigé par Philippe Schwoerer le 02 Fév 2017 à 00:00 0 commentaires

Dans un article mis en ligne sur son site hier, mercredi 1er février 2017, et intitulé « Voiture électrique : les producteurs de pétrole affichent leur sérénité », le quotidien Les Echos s’est interrogé sur la vision que ces industriels ont du développement des véhicules survoltés. Quand certains n’y voient qu’une pénétration anecdotique, même à long terme, d’autres préparent leurs réseaux à la révolution branchée.

Une menace sérieuse

Le point de départ de la réflexion menée par Les Echos pourrait être cette note datée d’octobre 2016 dans laquelle l’agence de notation Fitch qualifiait le véhicule électrique de « menace sérieuse pour les compagnies pétrolières », prévoyant de potentielles difficultés de financement si les investisseurs venaient à se tourner vers des productions davantage dans les tendances actuelles. Alors que les Pays-Bas et la Norvège s’acheminent vers une interdiction quasi totale de vente et/ou de circulation sur leurs territoires des modèles thermiques, qu’en serait-il si des nations majeures en termes de population, comme la Chine, l’Inde et/ou les Etats-Unis, suivaient !?

Baisse inférieure à 1% de la consommation de pétrole en 2040

Selon Les Echos, « les scénarios les plus optimistes sur l’essor du véhicule électrique prévoient une légère baisse de la consommation de pétrole ». C’est ce que pensent aussi les dirigeants des compagnies pétrolières saoudienne Saudi Aramco et britannique BP. PDG de la première, Amin H. Nasser se fie aux prévisions qui estiment le nombre de VE à 150 millions à horizon 2040, quand la flotte mondiale atteindra alors 2 milliards de véhicules légers, soit un taux de pénétration de 8%. Il se rassure également par le fait que la consommation de pétrole est absorbée à 30% par les camions, avions et navires, et à 15% par la pétrochimie. Même discours chez BP, et des estimations proches à l’Agence internationale de l’énergie qui a calculé que 150 millions de VE en circulation ne ferait baisser la consommation de pétrole que d’à peine 1% de son total mondial !

Total et Shell préparent le terrain

A la tête de Total, Patrick Pouyanné a une vision très différente : « Je suis persuadé que le véhicule électrique va se développer plus vite qu’on ne le pense, notamment en Chine, pour des raisons de santé publique et de pollution locale, et dans les grandes métropoles occidentales ». Son groupe étudie actuellement un maillage de 300 bornes de recharge implantées dans ses stations-service le long des grands axes dans les zones extra urbaines. L’article des Echos a relevé dans le Financial Times que la compagnie Shell s’est engagée dans une réflexion similaire.

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