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Auto Bleue : le bilan de 5 années d’exploitation avec son nouveau directeur Rédigé par Emmanuel MAUMON le 13 Juil 2016 à 00:00 0 commentaires

Premier service d’autopartage de véhicules électriques à avoir été lancé à grande échelle en France il y a cinq ans, Auto Bleue connait un franc succès au sein de la Métropole Nice Côte d’Azur, avec un nombre d’utilisateurs supérieur aux attentes de départ. Auto Bleue est exploitée par la Société VENAP, filiale d’EDF et de Transdev qui a pour actionnaires de référence la Caisse des Dépôts et Veolia Environnement. Pour dresser le bilan de ces cinq ans d’existence et parler des évolutions du service, rencontre avec son nouveau Directeur, Yann Bauchet, arrivé en décembre dernier avec un regard neuf sur le fonctionnement du service.

Yann Bauchet, après 5 ans d’existence quel est le bilan d’Auto Bleue, d’abord en termes d’utilisateurs ?

Aujourd’hui, à juillet 2016, nous avons 9 600 adhérents actifs. Ces derniers peuvent utiliser 200 voitures réparties sur 68 stations puisque nous venons d’en ouvrir deux nouvelles, l’une située dans le nouveau centre commercial Polygone Riviera à Cagnes-sur-Mer, et l’autre au sein de la technopole Nice Méridia. Sur chacune de ces 68 stations, nous avons trois points de charge dédiés à l’autopartage ainsi que deux destinés à un usage privatif, à partir desquels les adhérents d’Auto Bleue peuvent recharger leur véhicule particulier.

Au démarrage d’Auto Bleue, vous proposiez un service en boucle où le véhicule devait être ramené à l’endroit où il avait été réservé, puis vous avez introduit un service Flex avec lequel il est possible de rendre son Auto Bleue dans n’importe quelle station. Quelle est aujourd’hui l’importance respective de ces deux services ?

80% de nos adhérents utilisent toujours le service en boucle Zen, mais nous notons une forte progression du service Flex dont le taux de rotation a augmenté de 39% sur la dernière année. La tendance se poursuit en 2016 et correspond à une véritable attente du public qui souhaite même aller vers du free floating. Nous commençons d’ailleurs à emprunter cette voie puisque les usagers du service Flex ne sont pas obligés de repositionner leur véhicule dans une station Auto Bleue, mais peuvent le faire dans un périmètre de 200 mètres autour d’une station. Nous avons la chance de travailler avec un spécialiste mondial de ce domaine, Vulog, qui est notre partenaire historique et qui nous fait profiter de son expertise internationale.

Améliorer le taux de rotation des véhicules

Le développement du service Flex vous permet de mieux utiliser votre flotte de véhicules électriques ?

Oui. Alors que le taux de rotation d’un véhicule Zen est légèrement supérieur à un, celui d’un véhicule Flex est de 1,56. Pour qu’un service d’autopartage fonctionne bien, il faut une grosse densité de population et des déplacements courts sur des courtes distances. Le service Flex permet d’aller dans ce sens. A Nice, l’utilisation moyenne d’utilisation d’une Auto Bleue est désormais de 40 minutes, alors qu’elle est de 3h30 pour le service Zen. Aujourd’hui, nous ne cherchons pas tellement à ce que nos adhérents dépensent plus en utilisant notre service, mais plutôt à augmenter le nombre d’utilisateurs qui utilisent chaque jour nos véhicules.

Au démarrage, la flotte d’Auto Bleue était essentiellement constituée de Peugeot Ion, puis les Renault Zoé ont fait leur apparition. Quelle est la répartition actuelle et le nombre de Zoé va-t-il grandir progressivement ?

Nous avons actuellement une quarantaine de Renault Zoé, toutes utilisables dans le service en boucle. Le reste de notre flotte est constitué de Peugeot iOn. Au bout de 5 ans d’exploitation du parc, la question du renouvellement va bientôt se poser. La Renault Zoé plait beaucoup et son succès commercial en France n’est pas le fruit du hasard. Pour autant la Peugeot iOn a encore beaucoup de partisans parmi nos adhérents qui apprécient cette petite voiture qui se faufile partout, se conduit et se gare très facilement. Ses performances en termes d’autonomie sont un peu limitées, mais je pense qu’à l’avenir nous conserverons un parc de petits véhicules très urbains.

Le succès grandissant du service de recharge privatif

Aujourd’hui, 130 points de charge Auto Bleue sont accessibles à la recharge de véhicules personnels, mais pour y accéder, il faut être inscrit à Auto Bleue. Est-ce que vous allez rendre ce service interopérable et le rendre accessible à des abonnés à d’autres services ?

Cela n’est pas prévu pour le moment. L’accès au service nécessite une carte Auto Bleue qui communique avec la borne et rend la charge possible. C’est vrai que nous commençons à réfléchir à une interopérabilité possible avec d’autres cartes, mais nous devons aussi veiller à l’explosion des coûts liés à ce service. Ceci d’autant plus que chez nous, ce service est aujourd’hui gratuit pour nos adhérents, contrairement à ce qui se passe sur les services d’autopartage à Paris, Lyon et Bordeaux. Cette explosion des coûts est liée au succès grandissant de ce service dont le nombre d’utilisateurs augmente au fur et à mesure de la progression des ventes de véhicules électriques.

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