Ne vous fiez pas à son look de Hummer : Pouvant embarquer jusque 4 personnes, cette micro-citadine électrique est plus petite qu’une Renault Twingo E-Tech.
Bien dans l’esprit Dacia de proposer un véhicule pratique, modulaire et abordable, le concept Dacia Hipster est carrément à l’opposé du Tesla Cybertruck. « C’est le projet le plus Dacia sur lequel j’ai travaillé. Un projet qui a la même portée sociétale que Logan il y a 20 ans. Et il s’agit d’inventer un objet qui n’existe pas aujourd’hui », confirme, enthousiaste, Romain Gauvin, responsable du design avancé & design extérieur pour ce constructeur.
En regardant les visuels de l’engin, les lignes très cubiques semblent vouloir l’apparenter faussement à un imposant Hummer. Pourtant, avec une empreinte au sol de 3,00 x 1,55 m, pour 1,53 m de haut, le Hipster est bien plus proche des kei-cars japonaises qui doivent respecter les dimensions maximales de 3,40 x 1,48 x 2,00 m.
Pour comparaison, la micro-citadine de Dacia est moins longue de 62 cm qu’une Renault Twingo E-Tech, 60 cm par rapport à une Volkswagen e-Up!, et de 48 cm en la comparant avec une Peugeot iOn. Cette dernière est cependant moins large de 7 cm. En revanche, toujours de face, les électriques du Losange et de la marque allemande dépasse toutes les deux la Hipster de 10 cm.
Si l’on veut retrouver dans l’histoire automobile de l’Europe une citadine à 4 places pas plus longue que le Dacia Hipster, alors il faut remonter à l’ancienne Fiat 500 courte de 2,97 m. Elle était cependant moins large de 23 cm. Avec sa bouille si sympathique qui lui a valu la fertile imagination de ses utilisateurs pour lui trouver des surnoms affectueux, elle a connu un tel succès qu’aujourd’hui encore la firme italienne capitalise sur son image pour diffuser une citadine branchée plus joufflue.
Stéphanie Chiron assure : « Dacia Hipster Concept, c’est tout ce que l’on attend d’un véhicule du quotidien ». Rappelant les dimensions, la responsable en produit avancé pour Dacia, souligne que le véhicule offre « 4 vraies places et un coffre modulable de 70 à 500 litres ».
La recherche de modularité est impressionnante, déjà au niveau de tableau de bord, mais aussi de l’arrière pour obtenir un volume utile très pratique. Les repose-tête de la banquette pivotent afin de bien dégager l’espace pour embarquer, par exemple, un lave-linge. Ce qui peut aussi permettre de cacher un peu ce qu’il y a à l’intérieur ou d’obtenir un pare-soleil quand il y a des passagers.
« L’appellation Hipster évoque un style alternatif, cool et authentique, à contre-courant : comme notre vision de la voiture électrique populaire de demain », affirme-t-on chez Dacia. Larousse donne une définition du mot qui colle aussi très bien à cette proposition : « Jeune citadin branché au look caractéristique et aux choix culturels originaux, qui est rompu aux nouvelles technologies de la communication et adepte des produits bio et équitables ».
En matière d’écologie, le concept de Dacia mise sur un allégement pour réduire de moitié l’empreinte carbone sur son cycle de vie. Le Hipster serait ainsi plus léger de 20 % que la Spring. A partir de là s’initie un cercle vertueux qui commence avec des besoins moindres en matières premières et en énergie pour la fabrication.
Moins lourde, la citadine devrait également moins consommer pour l’usage principal auquel elle est destinée : les déplacements dans les zones urbaines et péri-urbaines, là où la vitesse ne nécessite pas une carrosserie au lignes très aérodynamiques.
Déjà bienheureux que Dacia nous livre sa vision de l’électrique alors que le sujet semblait presque écarté pendant longtemps, on n’en voudra pas à la filiale de Renault de ne pas nous livrer aujourd’hui de caractéristiques techniques comme la puissance du moteur, la capacité énergétique de la batterie, sa chimie, etc.
Toutefois le constructeur donne déjà une vague idée de ce que le Hipster pourrait offrir comme autonomie : « Suffisante pour les déplacements quotidiens avec 2 recharges par semaine ». Dacia rappelle qu’en France « 94 % des automobilistes parcourent moins de 40 km par jour ». De ces deux informations, on pourrait en déduire qu’une autonomie réelle de l’ordre de 150 km pourrait convenir, possible avec une batterie d’environ 14-18 kWh de capacité nette.
Larousse dit donc du hipster qu’il est « rompu aux nouvelles technologies de la communication ». Ce à quoi le constructeur répond en donnant une place à part entière au smartphone de l’utilisateur. Déjà en lui offrant une station d’accueil. Ensuite en lui confiant divers rôles, dont celui de servir de clé digitale d’accès/démarrage et d’écran multimédia. A l’inverse, l’enceinte Bluetooth du système audio du véhicule peut servir aussi à l’extérieur.
Cette solution développée à partir d’une page blanche nous laisse pour l’instant sur notre faim concernant le prix pour un modèle que l’on espèrerait commercialisable au plus vite devant l’urgence climatique. Début octobre 2025, la Dacia Spring est affichée à partir de 16 900 euros TTC. On peut donc espérer un ticket d’entrée en dessous de 12 000 euros pour le Hipster .
A ce prix, le look Lego, Playmobil ou couteau suisse serait davantage perçu comme différenciant et libre que comme un frein.
Associé à des offres de financement étudiées au mieux pour les ménages modestes, il serait de nature à provoquer des raz-de-marée dans les concessions, ne serait-ce que pour venir voir de près la voiture électrique devenant enfin accessible à un bien plus grand nombre d’automobilistes. Une chose est sûre : nous avons hâte de voir débarquer le Hipster sur le marché de l’électromobile !
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