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Assises de l’électro-mobilité 2025 : Financements de la filière Rédigé par Emmanuel Maumon le 11 Juil 2025 à 06:00 0 commentaires

Suite de notre série d’articles sur les tables rondes des Assises de l’électro-mobilité organisées par l’AVEM à Aix-en-Provence. La seconde table ronde du 1er juillet avait pour thème les financements de la filière. Des financements qui peuvent prendre des formes très diverses. Régis Brabant de la Banque des Territoires présenta les nombreuses interventions de cette dernière en lien avec la mobilité électrique. Christophe Mordefroy d’EDF donna lui des informations sur le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE) et son impact sur le prix de l’énergie. Clara Bollade de l’ADEME évoqua les différents appels à projets lancés par l’ADEME, aussi bien sur les véhicules lourds que sur les IRVE. Enfin, Arezki Djelouadji de Greenea présenta le mécanisme de transmission des certificats TIRUERT et son impact sur les modèles économiques.

Les multiples facettes des interventions de la Banque des Territoires

La transition écologique fait partie des grands domaines d’intervention de la Banque des Territoires. Dans ce cadre, elle accompagne financièrement l’électrification de la mobilité. Une intervention aux multiples facettes que présenta Régis Brabant. Ainsi, la Banque des Territoires subventionna l’établissement de nombreux schémas directeurs IRVE, déployés à l’échelle départementale. La banque peut aussi parfois intervenir au capital de certaines sociétés comme elle l’a fait pour Stations-e ou Proviridis. Plus souvent, notamment en matière d’IRVE, elle procède via des investissements directs en restant minoritaire aux côtés d’un opérateur. Elle a ainsi financé plus de 55 000 points de recharge publics pour un investissement de plus de 600 millions d’euros. Autre domaine d’intervention prioritaire, le logement collectif avec la création de Logivolt. Une filiale qu’elle a créée pour lever les freins à l’installation de bornes de recharge dans les copropriétés.

Les certificats d’économies d’énergies et leur impact sur le prix de l’énergie

En matière de financement de la mobilité électrique, un nouveau mécanisme vient d’apparaître : les certificats d’économies d’énergie (CEE). L’aide à l’acquisition de véhicules électriques repose en effet sur les CEE et son financement incombe désormais aux fournisseurs d’énergie. Un mécanisme que présenta Christophe Mordefroy d’EDF. L’Etat estime que les fournisseurs d’énergie ne seraient pas à même de remplir pleinement leurs obligations en termes d’économies d’énergie. Il leur impose donc d’émettre des certificats d’économies d’énergie qui ont d’abord servi à financer des travaux de rénovation énergétique. Aujourd’hui, il étend leur périmètre d’action au financement de la mobilité électrique. Le mécanisme a néanmoins des limites car les fournisseurs d’énergie finissent par répercuter le coût des CEE dans leurs prix. Il faut donc éviter que la note soit au final trop salée pour le consommateur.

Les différents appels à projets de l’ADEME

L’ADEME participe également au financement de la filière de la mobilité électrique, en particulier à travers de nombreux appels à projets. Certains de ces appels à projets s’appuient d’ailleurs sur les certificats d’économies d’énergie. Clara Bollade présenta ainsi le programme E-Trans visant à soutenir le déploiement de la mobilité électrique pour les véhicules lourds. Un programme bénéficiant d’une enveloppe budgétaire de 130 millions d’euros provenant des CEE avec 12 financeurs dont EDF. Cet appel à projets a permis de subventionner l’acquisition de près de 2 280 véhicules lourds électriques. Des poids-lourds principalement, mais aussi des bus et des autocars électriques. Par ailleurs, l’ADEME a également lancé d’autres appels à projets en lien avec la mobilité électrique. Des AAP concernant notamment le financement de stations de recharge haute puissance ou le soutien aux stations-services indépendantes.

Le décryptage des mécanismes de transmission des certificats TIRUERT

Assises électro-mobilité financements

Les certificats TIRUERT constituent une autre source de financement pour les aménageurs d’IRVE. Arezki Djelouadji de Greenea se chargea de décrypter pour l’assistance ce mécanisme assez complexe. Les distributeurs de carburants doivent s’acquitter de la taxe incitative relative à l’utilisation des énergies renouvelables dans le transport (TIRUET). Pour ce faire, la législation les autorise à acheter des certificats d’électricité renouvelable émis par les aménageurs de réseaux d’IRVE. Pour ces derniers, ces certificats constituent un revenu important qui a un réel impact sur leur modèle économique. Ces certificats s’échangent sur un marché selon un mécanisme régulé qui devrait évoluer prochainement. Le gouvernement envisageant de transformer la TIRUERT en une Incitation à la Réduction de l’Intensité Carbone des Carburants (IRICC). Un changement qui, selon Greenea, devrait avoir un impact majeur sur le prix de ces certificats dans les dix prochaines années.

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