Arrivée en France en 2023 avec sa citadine électrique T03, la marque Leapmotor est désormais reliée au groupe Stellantis qui lui offre une entrée royale en Europe. Le salon automobile de Bruxelles qui se tiendra du 9 au 18 janvier 2026 sera pour le constructeur chinois l’occasion de présenter trois modèles qui devraient ensuite circuler chez nous.
A classer dans les voitures électriques polyvalentes de segment B, la Leapmotor B03X profitera du salon de Bruxelles pour sa première européenne. S’appuyant sur la nouvelle plateforme 3.5 Leap, il présente une empreinte au sol de 4,20 x 1,80 m qui le rapproche par exemple des Kia EV3 et Toyota Ruban Cruiser toutefois plus long d’une dizaine de centimètres.
Avec une hauteur de 1,60 m pour un empattement de 2,60 m, son espace à bord est déjà promis comme étant relativement généreux pour ses occupants. Le communiqué de presse daté du 18 décembre 2025 ne donne hélas pas de précisions concernant la motorisation, la batterie ou l’autonomie. Il est juste question d’un aérodynamisme travaillé qui a abouti à un coefficient de traînée d’environ 0,26.
En Chine, ce modèle appelé A10 embarquerait un pack LFP (lithium fer phosphate) qui le créditerait d’une autonomie supérieure à 400 km. Parmi les quelques caractéristiques révélées : des poignées de porte semi-affleurantes, un éclairage Led et des jantes de 18 pouces. Le constructeur promet pour l’intérieur « des matériaux haut de gamme ». Les trajets seraient rendus « faciles et agréables » grâce à « une technologie intuitive offrant une ergonomie et une fonctionnalité supérieures ».
Déjà présenté en novembre dernier au salon automobile chinois de Guangzhou sous la dénomination « Lafa5 », la compacte B05 de Leapmotor sera révélée aux Européens à Bruxelles, avec un focus particulier sur l’intérieur. Selon Stellantis, il a été « entièrement repensé, redéfinissant le confort et la fonctionnalité ». Il est question de « sièges ergonomiques, de matériaux haut de gamme et d’une technologie intuitive ».
Les lignes de la carrosserie ne seraient pas en reste puisqu’il est évoqué un « design extérieur audacieux et dynamique », le tout voulant incarner « le style et l’innovation ». Ce qui n’est pas flagrant, même si cette voiture électrique paraît équilibrée et agréable à regarder.
Sur le marché branché, elle sera bien moins clivante que l’était la citadine T03 à son arrivée. On pourrait presque retrouver en elle le style Kia du tout début des années 2020. Ce qui n’est sans doute pas un défaut, son origine chinoise moins visible, mais aussi un style doux et moins taillé à la serpe que quelques concurrentes tentera vraisemblablement davantage d’automobilistes.
Tout comme le SUV Urbain B03X, cette compacte s’appuiera sur la nouvelle plateforme 3.5 Leap et embarquera des batteries LFP. En Chine, la Lafa5 est à choisir avec un pack 56 ou 67 kWh, respectivement couplé avec un moteur 132 kW (180 ch) ou 160 kW (218 ch). Aura-t-on la même gamme en Europe ?
Leapmotor mise aussi sur l’électrique à prolongateur d’autonomie. Après le SUV C10 décliné en C10 REEV, au tour du B10 d’adopter la technologie pour son B10 Hybrid EV ou B10 REEV. Ce SUV plus compact sera officiellement lancé au salon de Bruxelles. Pour rappel, le Renault Kangoo Elect’Road du début des années 2000 adoptait cette architecture où c’est toujours le moteur électrique qui entraîne les roues. Le moteur thermique ne sert qu’à maintenir le niveau d’énergie.
Sur le ludospace du Losange, il permettait de doubler l’autonomie de 90 à 180 km environ. Sous la dénomination « Rex » pour « Range Extander », cette solution a été proposée un peu plus tard en option aux acheteurs de la BMW i3. Autre point commun sur les 2 modèles, un réservoir de seulement 9 litres d’essence afin de conserver la catégorie « Electrique » en France.
Ce qui n’est pas le cas pour la Leapmotor C10 : en raison d’une contenance de 50 l, ce modèle est considéré comme un hybride. Même chose pour le B10 Hybrid EV. Avec une empreinte au sol de 4,52 m pour 1,89 m de large, ce SUV électrique se rapproche par exemple du Renault Scenic E-Tech.
En s’appuyant sur ces 3 modèles qui seront bientôt mis sous les spots en Belgique, Leapmotor compte affirmer « son ambition de redéfinir la mobilité électrique en Europe, en alliant technologie, sécurité et style à travers une gamme en pleine expansion ». Le communiqué de presse indique aussi que « Leapmotor annoncera une étape majeure lors du salon de l’automobile de Bruxelles 2026, illustrant son engagement en faveur de l’innovation et de l’expansion européenne ».
Et si c’était une fabrication en Europe ? S’il s’agit de cela, l’information est déjà devenue officielle avec Ding Yongfei, directeur mondial de la qualité. Court-circuitant peut-être ainsi une volonté de Stellantis de préserver encore quelques jours la nouvelle. C’est d’ailleurs grâce à l’usine espagnole de Figueruelas du groupe que le B10 électrique bénéficierait d’une fabrication européenne dans le courant de l’année prochaine. La B05 suivrait en 2027.
Puisque l’électrique doit servir à décarboner la mobilité, ce serait donc plutôt une bonne nouvelle à l’échelle du climat. Comme d’autres constructeurs asiatiques, parmi lesquels Nissan, Hyundai ou BYD, cet effort d’implantation sur le continent devrait être salué par davantage de commandes, et sans doute même par une meilleure éligibilité à la prime coup de pouce.
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