Déjà, lors de la précédente édition du leasing social voiture électrique, il n’avait fallu que quelques jours pour constater l’explosion des demandes et que le système s’arrête au bout de seulement plusieurs semaines sur environ 50 000 dossiers. Ce quota aurait déjà été atteint en 2025, à peine 24 heures après l’ouverture du robinet.
De nombreuses raisons expliquent que cette année le compteur du leasing social voiture électrique se soit incrémenté plus vite.
Il y a la frustration créée chez ceux qui n’ont pu en profiter l’année dernière, ceux dans l’entourage des heureux bénéficiaires de 2024, les publicités sur l’opération qui tournent en boucle dans les médias, l’arrivée de nouveaux modèles très alléchants, une meilleure perception de la location, l’envie d’avoir comme des proches une belle voiture neuve, etc.
S’y ajoute aussi le fait que les demandeurs sont allés cette fois-ci bien plus tôt solliciter les conseillers commerciaux dans les concessions. Pour certains, la démarche a été initiée il y a plusieurs mois, espérant faire rentrer leur dossier dans les tuyaux du système dès le top départ ce 30 septembre.
Etre proche d’un vendeur a sans doute été une aide pour beaucoup. On se rappelle par exemple en 2012 quand Citroën a voulu déstocker ses citadine électrique C-Zero avec une location à 90 euros : en quelques heures les exemplaires proposés ont trouvé preneurs.
Comme l’assure le quotidien La Dépêche, ce n’est pas parce que 50 000 dossiers ont déjà été déposés que les jeux sont faits. Un nombre plus ou moins important d’entre eux seront très certainement écartés parce que incomplets ou avec des données qui pourront les déclasser.
Toutefois, ceux qui tiennent à ce financement pour passer à la voiture électrique parce qu’ils accumulent les kilomètres afin de se rendre au travail ont intérêt à ne pas attendre. C’est peut-être déjà trop tard. Tout dépend de comment l’administration va traiter les rejets et le flot des candidatures acceptées.
Faut-il se décourager pour autant ? Pas forcément. L’année dernière, plusieurs constructeurs ont lancé des offres en marge du leasing social avec des mensualités proches. C’est à cela qu’il va falloir être attentif, d’autant plus que les conditions pour y accéder seront vraisemblablement bien moins contraignantes.
En 2025, les marques qui n’auront pas pu placer leurs modèles dans le dispositif gouvernemental, ou même simplement les faire retenir dans le nouveau bonus coup de pouce, pourront proposer des formules plus agressives pour bénéficier aussi d’un souffle dynamisant par des placements en masse.
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