Arval Mobility Observatory vient de publier une nouvelle édition de son TCO Scope. Une édition 2025 qui met en lumière les transformations du paysage automobile professionnel, notamment l’essor des véhicules électriques et hybrides. Elle permet aussi d’entrer dans le détail du coût total de possession des véhicules thermiques et électriques (VP et VUL). Englobant le budget total durant la période de possession, le TCO (Total Cost of Ownership) devient un indicateur clé pour les décideurs et les gestionnaires de flotte. Le TCO Scope 2025 montre l’impact grandissant de la fiscalité dans leurs prises de décision. Au travers de 22 matchs, segment par segment, il confirme aussi la pertinence des modèles électriques face aux thermiques. Les modèles électriques éco-scorés creusant particulièrement l’écart. Quelques exemples de matchs mix énergétique pour les véhicules particuliers illustrent parfaitement cette tendance.
Les TCO des véhicules thermiques et électriques comprennent l’ensemble des coûts supportés durant leur durée de possession. Ils incluent ainsi le financement, l’entretien, la consommation d’énergie, la fiscalité et les assurances. En 2025, le financement reste la principale composante du TCO. Elle représente 60,9% du TCO pour les véhicules électriques et 45,1% pour les thermiques. Néanmoins, après deux années où la hausse des tarifs a fortement impacté le marché, la donne a quelque peu changé. En effet, le poids de la fiscalité a eu une influence grandissante en 2025. La suppression du bonus écologique pour les utilitaires, le durcissement des malus au CO2 et au poids ou la réforme des avantages en nature ont des conséquences importantes sur le budget des flottes. Ainsi, la fiscalité représente désormais 28% du TCO des véhicules thermiques contre seulement 14,9% pour les électriques.
La fiscalité favorable dont bénéficient les véhicules électriques limite l’augmentation de leur TCO en 2025. Cela explique qu’ils tirent de plus en plus leur épingle du jeu face à leurs concurrents thermiques. L’édition 2025 du TCO Scope confirme d’ailleurs leur pertinence par rapport aux modèles thermiques sur la plupart des segments du marché. Pour les véhicules particuliers, sur les 13 matchs comparant des modèles électriques avec d’autres motorisations, ils en ont remporté 12. Par contre, l’électrique a beaucoup plus de mal à s’imposer du côté des véhicules utilitaires légers. Sur ce segment, l’électrique n’a remporté qu’un seul match sur les 6 proposés. Pourtant, certains constructeurs font davantage d’efforts sur l’utilitaire 100% électrique. Néanmoins, les remises avantageuses et l’allocation des certificats d’économies d’énergie (CEE) ne parviennent pas à combler l’écart de prix facial.
En 2024, la perte du bonus écologique avait réduit les économies potentielles des véhicules particuliers éco-scorés. Malgré des prix catalogues toujours supérieurs aux autres motorisations, ils creusent de nouveau l’écart en 2025 en matière de TCO. Les véhicules électriques éco-scorés tirent parti de l’évolution de la fiscalité automobile. Ils bénéficient notamment de la hausse des malus CO2 et au poids ou de l’augmentation de la TUV (ex TVS). La nouvelle règle de calcul des avantages en nature leur est également favorable. Cette évolution de la fiscalité s’ajoute aux dispositions de la Loi LOM qui obligent les entreprises à verdir leur flotte. Des pénalités très dissuasives commencent à tomber et les incitent à accélérer leur passage à l’électrique. Le TCO Scope 2025 note ainsi que l’électrique représente désormais 20,8% des immatriculations contre 13,9% en 2024.
Quelques exemples de matchs électrique contre thermique illustrent l’intérêt croissant pour les entreprises de passer à l’électrique. Le premier match oppose la Peugeot e-208 à ses homologues à essence et hybride. La version essence reste mieux disante pour le plus faible kilométrage (60.000 km). Elle bénéficie en effet d’un loyer plus faible que ne compense ni le budget énergie, ni la fiscalité propre à l’électrique. En revanche, dès que l’on passe sur des kilométrages plus élevés, la Peugeot 208 électrique prend le dessus. Le poids de l’énergie se fait particulièrement sentir avec un différentiel de budget de 52 à 105€/mois selon les kilométrages. Sur le segment C, le TCO d’une Mégane électrique est jusqu’à 23,5% plus intéressant que celui d’un Renault Symbioz hybride. Enfin, sur le segment D, le TCO d’une BMW i4 est en moyenne inférieur de 38% à celui d’une Série 3 hybride rechargeable.
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22, rue des Deux Gares
92564 Rueil-Malmaison Cedex
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