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Baromètre du véhicule électrique de l’ANFA et nouvelles certifications Rédigé par Philippe Schwoerer le 28 Mai 2025 à 08:00 0 commentaires

Piloté par l’ANFA, l’Observatoire des métiers des services de l’automobile vient de rendre public son troisième baromètre du véhicule électrique. C’est l’occasion de mettre en avant trois nouvelles certifications concernant la maintenance et le démontage des batteries.

 

Ventes de véhicules électriques et électrifiés en 2024

En 2024, 291 109 voitures électriques ont été vendues neuves en France. C’est moins qu’à l’exercice précédent (298 499, -2,6 %) qui a été le point culminant d’une constante évolution depuis au moins 2016 (22 043). L’année dernière, la part branchée représentait 17 % des achats de VP toutes énergies confondues.

Pour comparaison, les vélos à assistance affichent des chiffres supérieurs : 565 225 unités adoptées pour une part de 29 %. Les volumes sont proches pour les utilitaires légers (26 903 exemplaires) et deux-roues motorisés (25 022) avec des pénétrations dans leur secteurs respectifs de 7 et 9 %.

Baromètre du véhicule électrique par l’Observatoire des métiers des services de l’automobile

La part est toutefois supérieure pour les autocars et autobus (11 %), avec 658 engins vendus neufs. Bien que le volume soit plus élevé pour les camions avec 744 exemplaires, la part des électriques sur le marché dédié n’est que de 1 %. Au 1er janvier 2025 circulaient comme véhicules électriques en France 1,1 million de voitures particulières (3% des VP toutes énergies confondues), 127 000 utilitaires (2 %), 2 900 autocars et autobus (3 %) et 1 600 camions (moins de 1 %).

N’oublions pas que l’on trouve aussi des batteries de propulsion/traction dans les voitures hybrides : 144 996 PHEV + 582 203 hybrides simples vendues neuves en 2024.

 

Projections et recharge

Chaque édition de son baromètre est pour l’Observatoire l’occasion de calculer une trajectoire vers 2036 concernant la part d’électrique dans le parc automobile français. En 2019, elle était évaluée à 20 %, puis 40 % deux ans en 2021 grâce à de meilleures ventes réelles. Le ralentissement constaté l’année dernière fait redescendre la projection à 28 %, alors que le marché branché de l’occasion se dynamise : +54 % en passant de 88 556 à 136 375 unités. A l’échéance, 55 % des voitures en circulation seraient encore des pures thermiques.

Pour régénérer les batteries des véhicules électriques dans l’espace public, les rédacteurs ont retenu un niveau de 164 000 points de recharge. Ce volet qui constitue encore pour nombre d’automobilistes un frein réel ou supposé fait déjà vivre dans l’Hexagone 5 400 structures pour 24 000 emplois estimés.

Baromètre du véhicule électrique par l’Observatoire des métiers des services de l’automobile

Ce sont principalement des installeurs et mainteneurs : 19 500 emplois dans 5 096 entreprises et assimilées. Les autres se répartissent chez les fabricants de bornes (990 emplois dans 29 structures), opérateurs de recharge (2 876 / 89), opérateurs de mobilité (172 / 18), superviseurs (124 / 9), acteurs publics (132 / 139), services divers et conseils (144 / 7).

Sur un an, le nombre de points de recharge a progressé de 29 %. Son taux actuel est de 243 PDR pour 100 000 habitants. Ces points disponibles en moyenne 95 % du temps sont utilisés 22 fois par mois.

 

Former les formateurs

Les électriques et même les hybrides sont loin d’engorger les centres de contrôle technique. En 2024, les VE, PHEV et hybrides simples ont respectivement représenté 168 380 + 107 161 + 422 864 prises en charge, soit 0,8 %, 0,5 % et 1,9 % des rendez-vous toutes énergies confondues.

Les chiffres sont un eu plus élevés concernant les points d’entrée dans les ateliers, avec une part de 1,7 % de VE chez les garagistes indépendants et de 2,6 % chez les distributeurs. Les centres auto, réparateurs rapides et pneumaticiens font état d’une importante progression chez eux des prises en charge de véhicules électriques.

Intervenir sur les composants spécifiques aux VE exige des qualifications, ce qui impose déjà d’amorcer la pompe par la formation des formateurs de professionnels de l’automobile. En six ans, ce sont ainsi 2 800 stages dédiés aux technologies électriques et hybrides qui ont été effectués. En 2024, ils ont représenté 44 % des stages de formation des formateurs, en progression de 4 % par rapport à l’année précédente.

Baromètre du véhicule électrique par l’Observatoire des métiers des services de l’automobile

 

Ils se classent dans plusieurs catégories : Habilitations électriques (Prévention des risques) ; Sensibilisation aux véhicules électriques et hybrides (Découverte des technologies et de leur environnement ; L’essentiel sur les systèmes de recharge ; Organisation et intégration dans les ateliers) ; Interventions sur VE/VH (Gestion des batteries ; Diagnostic des systèmes de recharge ; Freinage ; Climatisation réversibles ; transmission). Des cursus spécifiques concernent les deux-roues, les utilitaires et les poids lourds.

 

3 nouveaux CQP

Afin d’accompagner le développement des véhicules électriques, trois nouveaux certificats de qualification professionnelle sont proposés. Ils sont accessibles en alternance, en formation continue, par les demandeurs d’emplois, ou par validation des acquis. Deux sont fléchés « Filière maintenance automobile ».

Il s’agit déjà du CQP Technicien de maintenance de batteries de véhicules électrique (TMBVE, sur 6 à 10 mois, pour les titulaires d’un CAP, de niveau bac pro ou certification de niveau équivalent dans le domaine de la maintenance des véhicules), et du CQP Technicien expert de maintenance de batteries de véhicules électrique (TEMBVE, sur 8 à 12 mois, pour les titulaires d’un bac pro ou certification de niveau équivalent dans le domaine de la maintenance des véhicules).

Baromètre du véhicule électrique par l’Observatoire des métiers des services de l’automobile

 

Les deux certificats préparent leurs titulaires aux opérations de diagnostic et de remise en conformité des batteries de traction/propulsion des véhicules électriques et hybrides. La formation Expert compte en plus la transmission des savoir-faire techniques ainsi que le conseil auprès de la clientèle sur l’usage et les règles de sécurité des VE/VH.

Le CQP Technicien démonteur de batteries de véhicules électriques (TDBVE, sur 6 à 10 mois, pour les titulaires d’un CAP, de niveau bac pro ou certification de niveau équivalent dans le domaine de la maintenance des véhicules ou du démontage-recyclage) porte, lui, sur les activités de diagnostic et de démontage d’une batterie de traction/propulsion en vue de qualifier sa destination finale (réemploi, seconde vie ou recyclage).

Télécharger le baromètre

 

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