En avril, le marché automobile français dans son ensemble poursuit sa trajectoire descendante. Avec 138.696 immatriculations, il enregistre une baisse de 5,63% par rapport à avril 2024. Depuis le début de l’année, la baisse atteint 7%. Dans ce contexte morose, le marché des véhicules électriques se comporte un peu mieux. Il progresse en effet de 2,78% par rapport à avril 2024. Une progression qu’il doit surtout aux professionnels dont l’électrification des flottes progresse. Les immatriculations de véhicules électriques représentent désormais 22% des immatriculations des professionnels, en hausse de 65% sur un an. Dans le sillage de Renault et de sa R5 électrique qui caracole toujours en tête du classement, les constructeurs français tirent leur épingle du jeu. Ils placent en effet 7 modèles dans le Top 10. A l’inverse, la descente aux enfers continue pour Tesla qui ne place aucun véhicule aux dix premières places.
Dans un marché pas très porteur, la Renault 5 E-Tech electric confirme en avril son beau succès auprès du public. Elle figure une nouvelle fois largement en tête du classement des immatriculations de véhicules électriques avec 2.267 unités. Depuis le début de l’année, Renault en a mis 11.454 exemplaires en circulation. La R5 électrique devance un autre modèle du constructeur français : le Scénic qui enregistre 1.463 immatriculations en avril. Un Renault Scénic qui semble bien avoir trouvé son public et qui figure également sur le podium de l’année 2025. Sur les quatre premiers mois, la marque au losange en a écoulé 5.869 exemplaires. Renault place également la Mégane E-Tech electric à la huitième place du classement d’avril avec 637 unités. La Mégane occupe aussi la huitième place du classement depuis janvier avec 2.887 mises en circulation.
Derrière les deux modèles électriques de Renault, la Citroën ë-C3 occupe la troisième marche du podium. Pourtant, avec 1.056 immatriculations, son score est en net recul par rapport au mois de mars (1.585 unités). Surtout, elle est très loin de retrouver celui du mois de février (3.058 unités). Un score qui lui avait permis d’occuper la tête du classement à la surprise générale. Sur les quatre premiers mois de l’année, la Citroën ë-C3 occupe néanmoins une belle deuxième place avec 7.247 mises en circulation. Autre marque française du groupe Stellantis, Peugeot obtient aussi d’assez bons résultats en avril. Elle parvient en effet à placer 3 modèles aux sept premières places du classement (e-208, e-2008 et e.3008). La Peugeot e-208 échoue de peu au pied du podium avec 938 exemplaires. Très loin cependant de son score d’avril 2024 où elle dominait largement la concurrence avec 3.185 mises en circulation.
Si les constructeurs français parviennent à tirer leur épingle du jeu en avril, ce n’est pas le cas pour Tesla. Après un début d’année difficile, la Model Y avait récupéré la seconde place du classement en mars avec 2.318 immatriculations. En avril, la Model Y ne figure même plus dans le Top 10. Encore bien plus loin au classement, la Model 3 ne compense pas cette chute impressionnante. Au total, Tesla n’a immatriculé que 863 véhicules en avril, un recul de 59% par rapport à avril 2024. Certes, la mise en route de la production de la version restylée de la Model Y a pu engendrer des retards de livraison, mais Tesla a surtout aujourd’hui un problème d’image. Les prises de position controversées de son patron Elon Musk ont généré de nombreuses réactions de défiance envers la marque. Celle-ci aura du mal à s’en relever rapidement.
Les constructeurs allemands enregistrent de notables progrès en avril. Ainsi, la Volkswagen ID.3 confirme son net regain de forme. Septième en mars, elle parvient à se hisser à la cinquième place du classement en avril avec 899 immatriculations. Sur les quatre premiers mois de l’année, elle occupe la sixième position avec 2.998 mises en circulation. Performance honorable également pour le BMW iX1, neuvième avec 625 unités. Le Top 10 d’avril marque aussi l’entrée du Kia EV3 qui ferme la marche avec 551 unités. Le SUV coréen commence à percer sur le marché français après avoir réussi de belles performances dans plusieurs pays européens. Enfin, à noter l’absence une nouvelle fois dans ce Top 10 de modèles produits par des marques chinoises. Si la menace chinoise existe à moyen terme en matière de véhicules électriques, ce n’est pas une réalité aujourd’hui.
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