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Salon Hyvolution : des nouvelles d’Energy Observer Rédigé par Emmanuel Maumon le 02 Fév 2024 à 06:00 0 commentaires

Hyvolution Paris 2024 a fermé ses portes hier. Durant trois jours, le salon a permis d’opérer un large tour d’horizon sur les multiples utilisations de l’hydrogène. Une solution qui commence à devenir une réalité dans le domaine de la mobilité, aussi bien terrestre que maritime. Lors de l’un des nombreux forums, Victorien Erussard, le Directeur du projet, a d’ailleurs pu donner des nouvelles d’Energy Observer. Ambassadeur de la technologie hydrogène, ce navire laboratoire a entrepris une incroyable odyssée sur toutes les mers du globe. Une odyssée qui s’achèvera cet été à Paris à l’occasion des Jeux Olympiques. Hyvolution a également donné l’occasion à Victorien Erussard de présenter une série de documentaires sur l’Hydrogène et les Territoires. Il a également pu évoquer son nouveau projet Energy Observer 2, une solution hydrogène pour les gros cargos.

Energy Observer

Initiateur du projet, Victorien Erussard a transformé un bateau de légende, détenteur du record du tour du monde à la voile. Il a conçu Energy Observer comme un navire laboratoire capable de préfigurer les réseaux et les systèmes énergétiques de demain. Il voulait explorer différents types de technologies pour naviguer autour du monde en ayant le moins d’impact possible sur l’environnement. Parmi ces sources d’énergie figure au premier plan l’hydrogène qui n’existait pas dans la mobilité maritime lorsque l’aventure a démarré. Energy Observer a également testé différents types de panneaux photovoltaïques, ainsi que les fameuses Oceanwings. Des ailes de propulsion vélique qui ont fait la preuve de leur grande efficacité. Elles ont d’ailleurs servi récemment à propulser un cargo pour le transport en Guyane d’éléments de la fusée Ariane 6.

L’hydrogène au cœur du projet

Si Energy Observer utilise plusieurs sources d’énergie, l’hydrogène constitue la clé de voute de son système énergétique. L’équipe d’Energy Observer a tout d’abord créé un système permettant de produire l’hydrogène à bord du bateau. Une production à partir de l’électrolyse de l’eau de mer. Il a fallu ensuite stocker l’hydrogène dans des réservoirs compressés à 350 bars et enfin le convertir en électricité. Une conversion par une pile à combustible conçue pour fonctionner sur un bateau à partir d’une pile à combustible Toyota. Ces éléments ont prouvé leur efficacité lors des 60 000 miles nautiques de navigation (trois fois le tour de la Terre). Une navigation dans des conditions parfois extrêmes, Energy ayant navigué jusqu’à 1 000 km du Pôle Nord, mais aussi dans des zones équatoriales où il fait extrêmement chaud.

Un documentaire sur l’hydrogène et les territoires

Depuis le début de son odyssée, Energy Observer réalise notamment des documentaires pour sensibiliser le grand public à ses objectifs. Ambassadeur de la filière hydrogène, Victorien Erussard a profité d’Hyvolution pour présenter une nouvelle série : H2 et Territoires. Une série documentaire dans laquelle il va à la rencontre des pionniers de l’hydrogène bas carbone en France. En utilisant les codes du reportage, il tente de répondre aux nombreuses questions que soulève l’hydrogène aujourd’hui. Projeté sur le salon, le premier épisode aborde le rôle de l’hydrogène dans la décarbonation de nos voitures. On peut voir notamment Victorien Erussard aux 24 Heures du Mans aux côtés Mission H24. Une équipe qui développe un prototype très performant fonctionnant à l’hydrogène. On le retrouve également à Paris à la station HysetCo qui alimente en hydrogène toute une flotte de taxis.

Energy Observer 2 : la solution hydrogène pour les cargos

Si l’odyssée d’Energy Observer va bientôt se terminer, Victorien Erussard travaille déjà sur un autre projet : Energy Observer 2. Cette fois, il entend mettre en chantier un navire utile à la marine marchande, un secteur clé de l’économie mondiale. Il s’agira d’un véritable cargo servant au transport de marchandises et fonctionnant grâce à l’hydrogène. Des piles à combustible d’une puissance cent fois supérieure à celles d’Energy Observer alimenteront les moteurs électriques du navire. Des piles à combustible utilisant non pas de l’hydrogène gazeux, mais de l’hydrogène liquide stocké à moins 253 degrés. Une manière de prendre moins de place pour le stockage. Encore en phase d’études, le projet devrait rapidement se transformer en véritable solution industrielle. Si tout se passe bien, Victorien Erussard espère pouvoir annoncer le lancement de la construction du navire dès les premiers mois cette année

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