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TLF diffuse un guide d’installation de stations de recharge VL/PL Rédigé par Philippe Schwoerer le 01 Déc 2023 à 13:00 0 commentaires

Différentes raisons poussent les entreprises du transport et de la logistique à s’équiper d’une station de recharge pour véhicules électriques lourds et légers. Ce guide pratique proposé par TLF leur sera très utile. Il détaille en cinq phases la démarche à suivre.

 

Quatre grandes raisons pour s’équiper de bornes de recharge

Le document de 40 pages proposé à ses adhérents par l’Union des entreprises du transport et de la logistique en France recense quatre grandes raisons pour installer sur les sites une station de recharge pour voitures ou camions électriques. La première est règlementaire. Des professionnels exploitant des utilitaires légers ou des poids lourds pour effectuer des livraisons dans les villes sont déjà confrontés aux zones à faibles émissions.

Il y a aussi la loi d’orientation des mobilités (Lom) qui va imposer un quota plus exigeant en bornes de recharge à partir du 1er janvier 2025 sur les parkings des bâtiments non résidentiels neufs, faisant l’objet d’une rénovation, ou existants. Ces derniers sont encore pour une douzaine de mois exemptés de ces contraintes.

Les autres doivent déjà précâbler pour la recharge 20 % des places et proposer un minimum d’une borne accessible aux personnes à mobilité réduite sur les sites jusqu’à 200 places, et deux au-delà. Début 2025, il faudra pour tous un chargeur par tranche de 20 emplacements.

La deuxième raison poussant à s’équiper pour la recharge est commerciale. Il s’agit de répondre aux exigences de clients pour leurs demandes de transport. La suivante est interne, afin d’encourager les collaborateurs à adopter l’électromobilité. Ce qui peut être un facteur d’attraction vers l’entreprise pour son personnel. Dernière grande raison : La conversion de tout ou partie de la flotte à l’électrique afin de réduire l’impact environnemental de l’activité.

 

1 – Organiser le projet

Dans son guide, TLF découpe en cinq phases la démarche à suivre par l’entreprise qui veut et/ou doit s’équiper d’infrastructures de recharge pour véhicules électriques. La première s’intéresse à l’organisation du projet. Elle impose de réfléchir en sortant du cadre de son propre établissement. D’autres aux alentours peuvent être amenés à faire le même choix au même moment, ce qui permet par exemple d’imaginer quelques points de mutualisation, notamment pour les frais de raccordement au réseau électrique et de génie civil.

Différentes compétences vont devoir être mobilisées pour construire la station : Quelles sont celles disponibles en interne ? C’est tout un écosystème d’acteurs qu’il va falloir contacter, dont les premiers sont l’assureur de l’entreprise et le propriétaire du site en cas de location.

Viennent ensuite le gestionnaire de distribution de l’électricité, les organismes de financement et différents fournisseurs (énergie, équipement et matériel de recharge, véhicules électriques, intégration du système). Avec chacun d’eux, les étapes à suivre sont souvent proches : Lancement de la consultation des prestataires ; visite sur site et analyse ; remise des offres et devis ; commande ; travaux ; livraison.

 

2 – Définition des besoins

L’identification et la définition des besoins constituent la deuxième phase de la démarche. Il s’agit en particulier de parvenir au bon dimensionnement pour la station interne de recharge. Plusieurs critères sont à prendre en compte, parmi lesquels le nombre et le type de véhicules, leur usage et les besoins en autonomie, les scénarios de recharge et les possibilités de se brancher chez les clients ou en cours de route, etc.

TLF conseille à raison de prévoir l’évolution de la flotte et des besoins. Sans pour autant tomber dans un coûteux surdimensionnement, le choix du site est important. Il doit autant que possible être évolutif et permettre d’accéder facilement aux bornes et d’en repartir sans trop de manœuvres à effectuer.

Le contrat de fourniture d’électricité tient compte de la puissance qui arrive sur place. Faut-il privilégier la recharge rapide, lente ou les deux à la fois ? Des délais incontournables sont à prendre en compte, notamment s’il est question de procéder à un nouveau raccordement pour lequel Enedis devra intervenir.

Autre point important : Une part d’autoconsommation est-elle possible avec une électricité d’origine renouvelable produite sur place, par exemple avec des panneaux photovoltaïques en ombrière sur les parkings ?

 

3 – Identification des éléments techniques

Les risques d’incendie des véhicules électriques et/ou de leurs infrastructures de ravitaillement en énergie ne sont pas plus élevés qu’avec des modèles diesel. Toutefois il est important de définir avec son assureur les éléments à prendre en compte pour la sécurité du site, en particulier si la recharge se fait à l’intérieur de bâtiments. Il pourra par exemple être demandé d’installer des caméras thermiques et de procéder à des inspections régulières de la station.

 

4 – Elaborer le projet d’IRVE

Deux cahiers des charges sont à prévoir. Le premier concernant le génie civil. Le recours à un bureau d’étude compétent sera sans doute nécessaire, afin déjà de modérer les coûts des travaux tout en respectant les besoins. Le second cahier des charges concerne le génie électrique. Il va se nourrir d’informations importantes comme le nombre de véhicules électriques, la typologie de la recharge, les plages de branchement, etc.

Pour être efficace, la station devra être couverte par un contrat de maintenance, mais aussi être supervisée. En plus de permettre la détection d’anomalies sur les chargeurs, cette dernière pourra faire remonter des données importantes pour diminuer le coût d’usage des véhicules et des IRVE. Une régulation est aussi à prévoir. Elle éliminera le risque de blackout et offrira de prioriser certains utilisateurs ou véhicules.

Dans le cas où des bornes sont accessibles aux salariés et/ou aux prestataires qui travaillent dans l’entreprise, la question se pose de la facturation de la recharge. Qu’elle soit au temps ou à la consommation en kilowattheures, elle peut être calculée à partir de plusieurs critères comme le prix de l’énergie chez le fournisseur, le coût d’installation des bornes et le statut des personnes qui se branchent sur ce matériel.

Au cours de cette quatrième étape, il est important d’établir un planning pour les travaux, mais aussi pour les opérations de formation (personnel technique en interne, responsable du parc roulant, conducteurs des VE, etc.).

 

5 – Elaborer le projet économique

L’installation de bornes de recharge dans une entreprise va engager des coûts pour l’étude, l’achat du matériel, la mise en service, le raccordement électrique, la maintenance, la supervision, etc. Au-delà des aides financières comme la prime Advenir et les subventions locales/régionales, comment va être financé le projet ?

TLF a identifié différents scénarios : financement par le commanditaire du site, prise en charge de l’investissement par l’opérateur d’IRVE, crédit-bail, cofinancement avec l’opérateur de réseau, etc.

En fin de guide, un document intitulé « Votre outil check-list pour réussir votre projet IRVE » sur trois pages aide à se poser les bonnes questions avant de démarrer. Il est suivi par un glossaire afin de se familiariser avec le vocabulaire utilisé dans la filière de la recharge des véhicules électriques.

Guide pratique TLF à télécharger

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