A la demande d’Arval Mobility Observatory, l’institut Viavoice vient de réaliser une étude d’opinion sur la mobilité en entreprise. Une enquête venant compléter une première étude réalisée en 2017 auprès des publics concernés (salariés, DRH et Directeurs RSE). Depuis quelques années, la transition écologique accélère la réflexion autour de la question des nouvelles mobilités. Elle interroge également sur la place de la voiture électrique dans ces mutations. L’entreprise se retrouve en première ligne dans la conduite du changement. Il importe de savoir comment elle intègre cette nouvelle donne et comment les flottes de véhicules d’entreprise peuvent s’adapter. L’étude Viavoice nous livre deux enseignements majeurs. L’entreprise se voit tout d’abord confortée comme acteur souhaité de la mobilité de ses salariés. Des salariés qui, comme les décideurs, ne privilégient pas uniquement l’électrique, mais prônent une pluralité de solutions.
Pour tous les publics étudiés, l’entreprise doit jouer un rôle majeur pour conduire la mobilité de ses salariés. Les responsables de flottes d’entreprises y aspirent massivement à 69%, soit 7 points de plus qu’en 2017. Les DRH et Directeur RSE partagent également ce souhait pour 74% d’entre eux. Il en va de même pour les salariés d’accord à 65%, un résultat stable par rapport à celui de 2017. 56% d’entre eux estiment d’ailleurs que leur entreprise s’impliquera, à l’avenir, de plus en plus dans leurs déplacements domicile-travail. A noter que les cadres partagent cette opinion à 71%. Ces différents publics considèrent également leur entreprise comme un acteur de la transition écologique. Selon eux, l’entreprise doit d’ailleurs jouer demain un rôle plus important pour inciter les salariés à adopter des moyens de transports plus respectueux de l’environnement.
Par contre, les personnes interrogées estiment que l’avenir des mobilités ne passera pas uniquement par le véhicule électrique. Ceci malgré la forte mobilisation des pouvoirs publics, les nouvelles réglementations européennes ou les aides fiscales. Ils pensent plutôt que l’avenir des mobilités passera par une grande diversité de solutions de déplacements. Ainsi, pour les responsables de flottes d’entreprise, cet avenir sera principalement fait de transports en commun (46%), covoiturage (44%) et voiture électrique personnelle (40%). Pour les DRH et responsables RSE, le covoiturage arrive en tête (61%), suivi des transports en commun (50%) et de la voiture électrique personnelle (46%). Les salariés ont une vision encore plus plurielle de ces solutions d’avenir. Pour eux, elles passent essentiellement par les transports en commun (36%), le covoiturage (29%), la voiture électrique personnelle (25%). Ils envisagent aussi d’autres alternatives comme la marche à pied, ex aequo avec les véhicules partagés (20%).
En termes d’image, trois nouvelles solutions de déplacements se détachent plus particulièrement auprès des salariés. Le covoiturage arrive en tête (77%), suivi par la voiture partagée (72%) et la carte mobilité ou appli mobile (65%). Les salariés plébiscitent ces solutions avant tout pour des raisons économiques. Les chiffres atteignent 67% pour le covoiturage, 55% pour la carte mobilité et 51% pour la voiture partagée. La réduction de la pollution constitue également une autre préoccupation motivant l’adoption de ces solutions. A noter que par rapport à l’étude de 2017, ces modes de déplacements bénéficient d’un net engouement auprès des salariés. Mis en avant pour des raisons économiques, le covoiturage et la voiture partagée progressent ainsi de 21 et 11 points. Les responsables de flottes d’entreprise prennent en compte ces aspirations des collaborateurs. Ils envisagent notamment à 73% de réserver des places de parkings aux usagers de voitures partagées.
La transition écologique influence favorablement l’adoption de nouvelles solutions de mobilité. Elle a motivé 30% des décideurs d’entreprise à mettre en place de nouvelles démarches pour les déplacements de leurs collaborateurs. Ils ont pris ces décisions avant tout en raison de préoccupations climatiques et environnementales (75%). Mais l’arrêt probable des véhicules thermiques (62%) et la qualité de vie des salariés (48%) les ont également incités à le faire. Quant à l’évolution de la flotte des véhicules d’entreprise, elle passera par une conversion en véhicules hybrides pour près de 8 responsables sur 10 ou en véhicules électrique pour 66%. 60% des responsables de flotte d’entreprise envisagent également un recours accru aux transports en commun. Par contre, le remplacement de la flotte par des vélos ou des trottinettes ne recueille que peu d’avis favorables (9%).
INFOS
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22, rue des Deux Gares
92564 Rueil-Malmaison Cedex
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