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Renault 4 et 5 électriques d’hier et de demain Rédigé par Philippe Schwoerer le 08 Nov 2022 à 06:00 0 commentaires

Renault mise sur la nostalgie pour séduire les automobilistes avec ses futures voitures électriques. Ainsi les Renault 4 et 5 branchées que le constructeur a présentées sous forme de concept pour renouveler et diversifier son actuelle gamme rechargeable.

Dans les années 1970, ces 2 modèles avaient déjà été adaptés à la traction électrique avec EDF pour partenaire.

 

Renault 4 électrique 1972

En mai dernier, l’Institut national de l’audiovisuel (INA) a ressorti de ses archives un film documentaire d’un peu plus de 2 minutes diffusé en 1972 et présentant la Renault 4 électrique conçue en partenariat avec EDF.

Equipée de batteries plomb installées à la place de la banquette arrière, elle affichait des performances aujourd’hui dépassées pour une voiture particulière, hors engins classés en quadricycle. Sa vitesse maximale plafonnait à 60 km/h, pour des autonomies de 100-110 km sur route et 60-70 km en ville, obtenues à des allures inférieures et dans des conditions idéales (pas de vent, de pluie, de froid, ni de côtes, et le pied très léger sur l’accélérateur).

A noter que sur les VE actuels, le rayon d’action est supérieur en zones urbaines. Ce qui s’explique par le développement du freinage régénératif aujourd’hui, et des batteries plomb qui encaissaient moins bien les relances que la chimie lithium-ion.

 

Allégée

Modestes, les chiffres ont toutefois été poussés à la hausse en allégeant la voiture au maximum. Si on reconnaît de suite la ligne de la R4, la carrosserie est pourtant bien différente, réalisée avec des matières plastiques. Un détail trahi ce traitement spécial : il n’y a pas de porte latérale à l’arrière. Excepté le pare-brise, les vitres étaient en plexiglas, plus léger que le verre.

« L’utilisation la plus simple est une utilisation pendant la journée et une recharge pendant la nuit », est-il indiqué dans ce très court documentaire. Les fameux parcmètres qui ont aujourd’hui disparu étaient alors pressentis pour supporter une prise électrique. Ce qui rappelle l’exploitation des lampadaires aujourd’hui pour la recharge.

Du fait d’un entretien réduit et d’une conduite plus facile, l’engin converti à l’électrique devait intéresser plus particulièrement les femmes.

 

Renault 4 électrique de demain

Le mois dernier, le Losange a présenté dans le cadre du Mondial de l’automobile son concept de Renault 4 électrique pour demain. Le prototype exhibé ne fait pas dans la réduction. Si l’on retrouve quelque peu le dessin original (calandre, capot plat, éléments de vitrage, feux arrière, etc.), l’engin s’est affiché en SUV baroudeur, plus conforme à l’utilisation qui est faite aujourd’hui des anciens modèles avec le 4L Trophy. D’ailleurs, le nom « 4Ever Trophy » attribué au véhicule en est un clin d’œil direct.

Par rapport à la 4L des années 1970, la caisse a pris 50 cm en longueur (4,16 contre 3,66 m), 62 cm en largeur (1,48 vs 2,10 m) et 47 cm en hauteur ( 1,90 vs 1,53 m). A tel point que la future Renault 4 électrique devrait être placée dans le catalogue au-dessus de la 5 à venir.

Le principe d’un véhicule minimaliste, en pleine concurrence avec la Citroën 2 CV, a toutefois été perdu. Cet esprit sera-t-il ressuscité avec le futur modèle de série qui devrait être lancé en 2025 ? Au salon automobile de Paris, le constructeur a communiqué sur une batterie lithium-ion de 42 kWh de capacité énergétique, en alimentation d’un moteur à rotor bobiné d’une puissance de 100 kW (136 ch).

 

Renault 5 électrique 1974

Au milieu des années 1970, Renault a également sorti une cinquantaine de R5 électriques 48 V à batteries plomb, toujours en collaboration avec EDF qui en fera un usage interne. Pour l’occasion, ce dernier assurait : « L’énergie que les véhicules électriques consomment, en provenance des centrales EDF, sera, dans l’avenir, principalement d’origine nucléaire, ce qui allègera les besoins de la Nation en produits pétroliers ».

Quelques années auront suffit pour obtenir de meilleures performances que la R4 : vitesse maximale d’environ 80 km/h, recharge complète en une dizaine d’heures, jusqu’à 175 kilomètres d’autonomie dans les meilleures conditions. Pas plus loin qu’en 2017, un exemplaire de cette voiture avait été exposé dans le cadre de la Fête de la mobilité proposée par l’agglomération de La Roche-sur-Yon en complément du Vendée énergie Tour.

Un ancien du Losange expliquait la présence d’un toit ouvrant à l’arrière de cette stricte 2 places pour placer ou retirer le pack plomb. Ancien pilote de motos et ministre de la Qualité de la vie sous le premier gouvernement Chirac (1974-1976), André Jarrot affirmait à un journaliste du quotidien La Voix du Nord en juin 1974 : « Je peux vous dire qu’elle est aussi facile à conduire qu’une bicyclette ».

 

Renault 5 électrique de demain

L’actuelle Renault Zoé devrait être remplacée dès le début de l’année 2024 par la nouvelle R5 électrique construite à l’usine de Douai en reprenant le style général du prototype présenté l’année dernière. Tout comme la future R4, elle s’appuiera sur la plateforme CMF-B EV en gagnant également en volume par rapport à son ancêtre. Pour la seule longueur, elle s’étirera de 44 cm supplémentaires (3,96 contre 3,52 m).

Les clients du Losange devraient pouvoir choisir entre 2 capacités énergétiques de batteries lithium-ion (45 ou 52 kWh) et deux puissances pour le moteur à rotor bobiné (92 kW/125 ch ou 110 kW/150 ch).

Il est fort probable que la nouvelle R5 rencontre le succès dès sa commercialisation. Elle s’appropriera un double capital sympathie : celui du modèle des seventies sur lequel elle s’appuie et qui a laissé de très bons souvenirs, et celui de la Zoé qui a déjà séduit de nombreux automobilistes dans l’Hexagone et ailleurs.

 

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