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Baromètre 2022 Ipsos/EVBox de la mobilité électrique Rédigé par Philippe Schwoerer le 07 Juin 2022 à 11:37 0 commentaires

Cette nouvelle enquête réalisée par Ipsos pour EVBox auprès de 4 000 conducteurs potentiels ou avérés de véhicules électriques répartis en France, en Allemagne, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni est un rafraîchissement comparatif du sondage effectué en 2020. Deux ans plus tard, des similitudes et des évolutions ont été constatées.

 

5 points à vérifier

Répondant à la demande de notre adhérent EVBox, Ipsos a cherché une réponse à 5 questions : Qui sont les conducteurs actuels et potentiels de voitures électriques ? Quelles sont les considérations environnementales qui animent leurs utilisateurs potentiels ou avérés ? Quels obstacles avancent-ils qui empêchent de bien vivre l’électromobilité ? Quel est l’état actuel de la recharge rapide en Europe ? Quelle évolution en 2 ans sur ces 4 points après la première étude de 2020 qui incluait alors la Belgique et la Norvège ?

L’institut Ipsos a déjà remarqué que les profils des électromobilistes ont changé. Les voitures électriques sont de moins en moins réservées aux pionniers et passionnés de nouvelles technologies. Les conducteurs sont de plus en plus proches de la population générale.

Ce qui impose aux constructeurs et autres entreprises concernées à adapter leur communication en conséquence auprès des particuliers et professionnels. Mais aussi à étoffer les moyens de recharge disponibles hors du domicile. Par exemple sur les lieux de travail. Mais aussi en matière de chargeur à hautes puissances.

 

Nette progression des électromobilistes en 2 ans

Selon les chiffres fournis avec ce baromètre de la mobilité, la pénétration des électromobilistes est passée de 4 à 8 % en France, de 2 à 8 % en Allemagne, de 6 à 11 % aux Pays-Bas, et de 4 à 7 % au Royaume-Uni. Les conducteurs actuels de véhicules électriques sont principalement des hommes (64 %) vivant en couple (80 %), au niveau élevé de diplôme (52 %), travaillant à temps complet (72 %), et relativement bien répartis dans les tranches d’âge 18-34 ans (36 %), 35-54 ans (30 %), et plus de 55 ans (34 %).

Baromètre de la Mobilité EVBox/Ipsos 2022

Les utilisateurs potentiels de VE tendent à se concentrer davantage dans la tranche médiane (35 %), avec une meilleure répartition femme/homme (47 contre 53 %), et un niveau d’instruction moins élitiste. Par exemple la tranche « Peu instruit » grimpe de 10 à 21 %. Ils sont plus facilement célibataires.

La part des électromobilistes actifs se fait grignoter doucement par les personnes sans emploi, les parents au foyer et les étudiants. De telle sorte quelle tombe de 72 à 63 %. Concernant la répartition femme/homme, la France est bien meilleur élève (40/60) que les Pays-Bas (26/74) concernant les conducteurs avérés de VE.

 

Des conducteurs concernés par le réchauffement climatique

Globalement, les conducteurs avérés (72 %) et potentiels (77 %) de véhicules électriques se sentent davantage concernés par le réchauffement climatique que la population générale (64 %). C’est encore plus flagrant en France : 82 % des électromobilistes actuels, 78 % en devenir, pour 70 % de la population.

Toutefois cette bonne conscience apparaît en retrait par rapport à 2020. Elle tombe globalement de 77 à 72 % chez les utilisateurs habituels de VE, de 83 à 82 % en France, et, de façon très significative au Royaume-Uni (de 88 à 69 %). Il en ressort que les électromobilistes en devenir attendent toujours des gouvernements des politiques centrées sur l’environnement ainsi que des crédits d’impôts. Toutefois ces exigences se sont un peu effritées en 2 ans, sans doute en raison de la crise sanitaire qui a quelque peu rebattu les cartes.

Baromètre de la Mobilité EVBox/Ipsos 2022

Les automobilistes branchés (64 %) ou prêts à le devenir (67 %) estiment que les entreprises qui proposent la mobilité électrique devraient bénéficier d’avantages fiscaux. C’est bien plus que le niveau relevé dans la population générale (48 %). Tout cela résulte de la réduction des émissions de CO2 qu’apporterait la mobilité électrique. C’est d’ailleurs un point important dans la décision d’achat d’une nouvelle voiture particulière : jusqu’à 83 % en Allemagne chez les électromobilistes avérés.

 

Green Deal européen

Positivement emportés par les Allemands, les électromobilistes confirmés affichent une assez bonne connaissance du Green Deal. Mais leur part se réduit, contrairement aux utilisateurs potentiels de VE et à la population générale. En Allemagne encore, les conducteurs branchés actuels et en devenir croient majoritairement (69 contre 28 %) en l’abandon complet des voitures essence et diesel pour 2030. Les Français sont beaucoup plus sceptiques (60 %) s’ils roulent déjà en VE. Les futurs utilisateurs affichent davantage de confiance à ce sujet.

Baromètre de la Mobilité EVBox/Ipsos 2022

Dans la population globale, on pense déjà à 56 % que le réseau de recharge va s’améliorer. Cette position est encore plus marquée chez les utilisateurs de VE (72 %) et ceux qui sont prêts à le devenir (75 %). Parmi ces derniers, ce sont les Français qui en sont le plus convaincus (78 %). La recharge intelligente qui permet d’intégrer au mieux le développement des VE sur les réseaux électriques rencontre une importante adhésion (70-72 %) auprès des électromobilistes.

Dans une proportion un peu moins importante (66-71 %), ils estiment que les incitations en faveur des carburants fossiles devraient être réduites ou supprimées. Les utilisateurs français de VE sont cependant les moins ouverts à cette idée avec une part qui tombe à 59 %.

 

Le VE et le monde du travail

De plus en plus d’électromobilistes potentiels et actuels disposent ou souhaiteraient disposer d’une voiture de fonction électrique. La part est passée de 31 à 73 % chez les premiers, et de 56 à 71 % chez les suivants. Les Britanniques sont les plus demandeurs : 75 et 83 %. C’est un point qui peut rendre un peu plus attrayant (environ 60 %) un employeur du point de vue des salariés. Les Néerlandais pensent cependant le contraire.

Curieusement, seulement 70 % des électromobilistes pensent que l’employeur devrait couvrir les frais de recharge d’un VE de fonction. La part tombe à 60 % s’il faut privilégier cette prise en charge avec un matériel installé au domicile.

Globalement les conducteurs branchés souhaitent à plus de 80 % que les entreprises mettent des bornes à la disposition de leurs clients. La proportion atteint les 86 % chez les électromobilistes allemands, soit 3 points au-dessus des Français.

 

Les freins au déploiement de la mobilité électrique

C’est une constante depuis des années, les obstacles à l’adoption des véhicules électriques restent principalement le prix des véhicules (60 % sur le panel européen, 53 % pour les Français), les possibilités de recharge (43 % globalement, 41 % en France, mais 52 % en Allemagne) et les temps de ravitaillement en énergie (42 % globalement, 44 % en France, et 51 % en Allemagne).

De l’ordre de 80 % des utilisateurs de véhicules électriques opteraient à nouveau pour un VE lors de leur prochain investissement en voiture particulière. Une part qui recule toutefois de 4 points en 2 ans. Les Français sont un peu plus réticents (74 %) alors qu’ils étaient les plus convaincus (85 %) il y a 2 ans.

Les principaux freins alors avancés globalement sont un prix trop élevé (46 %, +13 points par rapport à 2020), des temps de recharge trop importants (45 %, +19 points), des craintes sur la durée de vie des batteries (43 %), et une autonomie peu adaptée aux habitudes de conduite (30 %).

 

La recharge

Au chapitre de la recharge, le rafraîchissement du sondage de 2020 confirme déjà que la plupart des conducteurs de véhicules électriques (64 % au global, 65 % en France, en recul de 5 points) les rechargent chez eux. En revanche on assiste à une nette régression de l’utilisation des bornes sur les lieux de travail (de 45 à 34 %), dans les stations-service d’autoroute (de 43 à 29 %) et les centres commerciaux/grands magasins (de 39 à 22 %).

Toutefois de nouvelles catégories ont été ajoutées dans le sondage qui peuvent en partie expliquer le dissolution. Ainsi les supermarchés, restaurants, restauration rapide, hôtels et infrastructures sportives qui captent respectivement 26, 16, 10, 9 et 5 % de votes. La recharge sur les places de stationnement publiques et commerciales progresse de 24 à 31 %.

Les 6 principaux lieux où les électromobilistes aimeraient aujourd’hui recharger davantage leurs VE sont : les supermarchés (37 %), les restaurants (30 %), les hôtels (30 %), les centres commerciaux et grands magasins (28 %), le lieu de travail (27 %), les places de stationnement publiques et commerciales (26 %).

 

Appréciation du réseau

Environ 4 conducteurs de VE sur 10 ne rencontrent pas de difficultés lors de la recharge. Ce point est en forte régression : de 88 à 41 % au global, et de 97 à 39 % en France où 2 raisons sont indiquées à égalité (33 %) : bornes en panne et stations déjà occupées. Vient ensuite le problème de refus du badge de recharge (17 %). Ce qui se traduit par une plus forte inquiétude pour voyager loin en VE.

« L’opinion positive sur l’infrastructure de recharge pour les voitures électriques a diminué pour presque tous les pays depuis 2020, à l’exception des conducteurs allemands », met en avant Ipsos. Elle n’est plus que de 27 % en France, contre 36 % il y a 2 ans. Près des deux tiers des conducteurs de VE utilisent la recharge rapide au moins une fois par mois. Cependant, 1 électromobiliste sur 3 n’exploite jamais cette possibilité. En outre, l’usage de la recharge rapide « a fortement diminué depuis 2020 dans l’ensemble », signale l’institut de sondage.

C’est en station-service que les chargeurs à haute puissance sont les plus utilisés globalement (61 %). Mais pas France (41 %), où les centres commerciaux et grands magasins (50 %) et les supermarchés (44 %) sont devant. Les automobilistes branchés espèrent le développement de la recharge sur tous ces sites et d’autres où ils ont l’habitude de stationner leurs VE, ne serait-ce que le temps d’une course ou d’une sortie. Quitte à payer plus cher le ravitaillement en énergie.

Source : Baromètre de la Mobilité EVBox/Ipsos 2022

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