← Revenir aux actualités

Electro-mobilité et entreprises : bilan 2021 et défis à venir Rédigé par Sandrine Henry le 20 Jan 2022 à 10:50 0 commentaires

Dans le courant de l’année 2021, Régis Masera a pris la succession de François Piot au sein d’Arval Mobility Observatory. Nous sommes allés à sa rencontre pour qu’il nous dresse le bilan de l’année 2021 du côté des professionnels. Il nous fait part également des futurs défis liés à l’électro-mobilité.

Régis Masera et l’implication d’Arval dans le secteur de la mobilité électrique

  • Pouvez-vous, en quelques mots, nous présenter votre parcours ?

J’ai rejoint Arval en tant qu’ingénieur commercial en 1999, après un diplôme de l’Ecole de Gestion et de Commerce (E.G.C.) et une première expérience chez Michelin comme Responsable Technique Commercial. Après plusieurs années au sein de la filiale Public LLD d’Arval, notamment comme Directeur des ventes, j’ai bifurqué en 2015 dans le Consulting, comme Consultant Senior. Au sein de ce département, j’ai participé au changement de stratégie, historiquement basée sur une approche intégrée aux actions commerciales, vers une création de valeur indépendante et mesurable. En juin 2018, je suis devenu Directeur du consulting d’Arval France ; et depuis juillet 2021, à la faveur du départ à la retraite de François Piot, j’ai également pris la direction de l’Arval Mobility Observatory.

  • Quelle est l’implication d’Arval dans le secteur de la mobilité électrique ?

Comme tous les grands acteurs de la mobilité, la conduite de la transition énergétique des entreprises est une de nos priorités. Le groupe a pour objectif de promouvoir les motorisations alternatives afin de contribuer à la réduction des émissions de CO2 . Le plan Arval Beyond lancé en octobre 2020 prévoit, sur un total de 2 millions de véhicules à la route, de gérer 500 000 véhicules électrifiés sous contrat. Nous venons de revoir cet objectif à la hausse et tablons désormais sur 700 000 voitures particulières et utilitaires légers électriques, hybrides rechargeables et full hybrides. Les modèles alternatifs représenteront un tiers de notre flotte.

Bilan 2021 et défis à venir

  • L’année 2021 vient de s’achever. Quel bilan tirez vous de cette année ? Comment se sont comportés les immatriculations de véhicules électriques et de véhicules hybrides rechargeables en France du côté des professionnels ?

2021 restera sans conteste comme l’année des hybrides rechargeables dans le milieu de l’entreprise. Les immatriculations d’hybrides rechargeables signent en effet une progression à 3 chiffres par rapport à l’année 2019 (dernière année dite « normale » avant la crise sanitaire) : + 679,31 % avec 67 332 VP + VUL immatriculés.

Quant au 100 % électrique, il affiche aussi une belle progression de plus de 100 %, avec 42 905 (VP + VUL) immatriculés et une part de marché qui passe pour la première fois la barre des 5% en entreprise. Aujourd’hui, les véhicules électrifiés représentent plus du quart du marché de l’entreprise, ce qui prouve l’intérêt des gestionnaires de parcs pour ces motorisations.

  • Avec la loi LOM, les gestionnaires de flottes doivent respecter des quotas de véhicules électrifiés lors de leur renouvellement de parc, comment cela se traduit il sur le terrain ? Quelles tendances observez vous ?

Il y a beaucoup de questionnement de leur part et d’intérêt pour la transition énergétique. Les entreprises sont conscientes qu’elles doivent sécuriser leur activité, quel que soit l’environnement réglementaire. Leurs collaborateurs doivent ainsi pouvoir circuler dans les zones à faibles émissions (ZFE), si leurs clients s’y trouvent.

La transition énergétique et le verdissement des parcs automobiles représentent plus de 80% des missions du département Consulting que je pilote. Il faut faire sauter les verrous qui demeurent en termes d’autonomie des véhicules, de loyer ou encore d’accès à la recharge.

Depuis plusieurs années et afin d’aider les entreprises dans leurs prises de décision, l’Arval Mobility Observatory suit en France l’évolution du coût d’usage des véhicules, plus communément nommée TCO en anglais (Total Cost of Ownership) et publie chaque année un cahier dédié intitulé le « TCO Scope ». Vous publiez également des cahiers thématiques.

  • Au niveau du TCO, comment se situent les véhicules électriques par rapport aux véhicules thermiques ?

Nous avons réalisé une vingtaine de « matchs » entre les différentes motorisations dans notre TCO Scope. Nous constatons une véritable tendance de fond, avec la montée en puissance inexorable des modèles électrifiés face aux thermiques, en perte de vitesse.

Un cap a sans doute également été franchi avec de plus en plus de modèles 100 % électriques, qui s’affichent mieux-disants en termes de coûts d’usage, malgré un prix d’achat nettement supérieur aux versions Essence ou Hybrides. Ces véhicules (tant dans le segment Economique qu’Inférieur) bénéficient à plein des bonus à l’achat, d’une fiscalité favorable (pas de TVS) et de coûts de l’énergie avantageux.

Les hybrides rechargeables engrangent eux aussi des succès importants dans les matchs, quels que soient les kilométrages retenus, en raison là encore de la fiscalité environnementale (bonus, TVS). C’est notamment le cas sur les segments Inférieur, voire Supérieur (face à des motorisations thermiques).

L’hydrogène et la mobilité

  • Vous avez récemment publié un cahier intitulé « l’hydrogène en 20 questions ». D’après vous, quelles contributions pourrait avoir l’hydrogène dans le secteur de la mobilité ?

Il y a un vrai engouement au niveau politique en faveur de l’hydrogène, avec des plans d’investissements, de part et d’autre du Rhin par exemple, à plusieurs milliards d’euros. L’hydrogène coche plusieurs cases « vertueuses » en matière de gaz à effet de serre, au premier rang desquelles une disponibilité quasi illimitée. L’hydrogène apparaît également comme une alternative très intéressante en raison d’une grande autonomie (600 à 1 000 km de roulage) et un temps de remplissage presqu’aussi bref que pour les véhicules thermiques.

Il faut toutefois lever un certain nombre d’obstacles à sa « banalisation » dans la mobilité de demain : un coût de production élevé, la nécessité de recourir à de l’hydrogène décarboné dit « vert », le développement d’une offre de véhicule moins confidentielle. En un mot, l’hydrogène peut devenir l’une des énergies de demain, mais sous conditions.

 

  • Quels conseils donneriez vous aux professionnels qui souhaitent verdir leur flotte de véhicules ?

Il y a dans ce domaine une vraie démarche à suivre :

  • typer les déplacements de leurs collaborateurs, afin de mieux définir les usages en cours ;
  • se fixer des objectifs progressifs et atteignables, afin de garder le cap.
  • S’entourer de professionnels qui répondront à leurs interrogations et les accompagneront dans leur évolution.
partager cette actualité sur :

INFOS


Arval Mobility Observatory

22, rue des Deux Gares

92564 Rueil-Malmaison Cedex


Commentaires

Laisser un commentaire

Veuillez noter s'il vous plaît

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Rejoindre le réseau AVEM

Vidéos

Toutes les vidéos
Newsletter