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Seat Mii électrique : Coup de foudre pour cette citadine très aboutie ! Rédigé par Philippe Schwoerer le 19 Avr 2021 à 19:48 1 commentaires

La Seat Mii électrique et les jumelles Volkswagen e-up! et Skoda Skoda Citigo e iV sont des voitures électriques très abouties et peu énergivores qui en offrent largement plus que de simples citadines. Le constructeur d’origine espagnole la propose encore neuve à son catalogue, fabriquée à Bratislava, en Slovaquie.

 

Le modèle

 

Adhérent à l’Avem, La Voiture Electrique nous a prêté pendant 3 jours cette Seat Mii électrique mise en circulation fin août 2020. De couleur rouge Tornado, elle bénéficie de la finition haut de gamme Electric Plus que trahissent à l’extérieure ses jantes alu en 16 pouces, les vitres arrière surteintées noires et les feux diurnes à leds.

A bord elle propose en plus de la version d’entrée de gamme des sièges Sport chauffants (et je vous garantie que ça chauffe très fort en position maximale), du cuir au niveau du frein à main, du sélecteur de marche, et du volant (mouais, bon, puisqu’on nous dit que c’est du cuir !).

Avec sa batterie de 32,3 kWh utiles, la Seat Mii électrique est créditée d’une autonomie en cycle mixte WLTP de 260 kilomètres. Une valeur qu’il est possible de largement dépasser avec le pied léger et sans se priver du plaisir de la conduire. La Seat Mii électrique est très bien dynamisée par un moteur de 61 kW de puissance et de 212 Nm de couple.

 

 

Débarrassons-nous tout de suite des moins

 

Il y a tant à dire de positif sur la Seat Mii électrique, qu’il est préférable de nous débarrasser de suite de ce qui nous a déplu. Des automobilistes exigeants regretteront sans doute l’emploi massif du plastique dur sur les panneaux de porte et le tableau de bord (surtout la façade avant au design tranché qui plaira… ou pas du tout). Rien de choquant toutefois : les pièces ainsi revêtues n’émettent aucun bruit en roulant.

Pas de tablette tactile ni de GPS à bord de cette citadine électrique. Le groupe Volkswagen a fait le choix, par économie sans doute, de laisser le conducteur se débrouiller avec son smartphone… s’il en a un. Pour cela, une griffe au milieu supérieur du tableau de bord permet de fixer l’appareil nomade dans le sens horizontal. Pas vraiment esthétique, mais vraiment pratique !

Les vitres arrière avec compas (façon Renault 5 2 portes ou Ford Capri des seventies) sont discutables. Impossible pour le conducteur de les ouvrir ou de les fermer en roulant. Il devra obligatoirement s’arrêter. En revanche, un fois libéré, ce système n’amène pas de turbulences à bord et apporte moins de bruit à l’intérieur. Un peu à la façon d’un toit ouvrant doté d’un déflecteur efficace.

 

 

Des points négatifs sur la recharge

 

C’est au niveau de la recharge que nous avons trouvé quelques points relativement agaçants. Tout d’abord d’être obligé d’appuyer sur le bouton de déverrouillage de la clé, alors que la voiture est pourtant déjà ouverte, pour pouvoir retirer les bouchons des connecteurs.

La Seat Mii n’aime pas qu’on joue avec le déverrouillage du véhicule et l’ouverture des portes pendant la recharge. D’où des arrêts momentanées ou des départs retardés. Et pour connaître le niveau de charge, c’est possible, mais fugitif, et nécessitant justement d’ouvrir la porte du conducteur. Bien sûr, il y a aussi l’application associée au véhicule pour cela, qui ne perturbe pas l’opération.

Le résultat de notre test de recharge rapide entre 38 et 81% a nécessité plus de 40 minutes sur une borne 50 kW (pas d’autres engin branché), sachant que la voiture n’accepte que 40 kW au maximum. Mais là, on est à moins de 22 kW de puissance moyenne. C’est peu, mais hélas assez conforme aux retours de plusieurs utilisateurs de la Mii électrique et de sa déclinaison Volkswagen. On pourra se rassurer en se disant qu’au moins la batterie est préservée et, qu’après tout, ces voitures ne devraient pas souvent se recharger en DC.

 

 

Trouver la bonne position à bord

 

Première très bonne impression en s’asseyant à bord de la Seat Mii électrique : le bas du dos est très bien soutenu avec le dossier des sièges Sport qui se révèlent en outre très confortables. Le volant est réglable en hauteur. Deux adultes corpulents ne se gênent pas du tout à l’avant et se sentent à l’aise à cette place. Même pour des personnes de d’1,85 m, et les dossiers bien droits, le plafond est suffisamment élevé. Bien mieux que dans une Citroën CX série 2, pour les amateurs de Youngtimers !

A l’arrière, c’est autre chose. Difficile de faire des miracles avec une longueur de 3,56 m quand on conserve l’unité avant traditionnel. Toutefois des enfants ou des adultes de taille moyenne y trouvent une place acceptable, même avec des personnes de plus de 100 kg à l’avant.

Le coffre est profond mais relativement chiche : 251 litres… ou 923 avec les dossiers de la banquette repliés. Dans cette situation, la plateforme obtenue n’est pas d’un seul niveau. Le volume ressemble à celui d’une baignoire sabot. Avec 4 personnes à bord, il reste tout de même possible de loger 2 packs d’eau et 2 de lait, puis 2 à 4 sacs au dessus. Un astucieux rangement permet de conserver un accès relativement aisé aux câbles de recharge. Pas besoin de tout ressortir !

 

 

Une planche de bord bien conçue

 

La Seat Mii électrique n’est vraiment pas un casse-tête. Vous voulez baisser ou augmenter la température à bord ? Pas de problème, 2 boutons bien identifiables et placés sont là pour ça. Idem pour régler le souffle de la ventilation.

Vous souhaitez vous débarrasser de l’aide au maintien dans la voie ? Encore un simple bouton facile à retrouver. Vous voulez connaître l’heure ? Elle est disponible sous différentes formes à plusieurs endroits.

Derrière le volant, vous obtiendrez toutes les infos importantes au niveau de 3 cadrans ronds à aiguille esthétiquement agréables et bien dessinés. A gauche : le niveau de consommation ou de régénération de la batterie. A droite, l’énergie à disposition dans le pack. Au centre, la vitesse instantanée avec le 80 km/h bien en haut.

 

 

Espace d’infos sous le compteur central

 

Les chiffres des 50, 110 et 130 km/h sont cependant écrits en petit, moins lisibles. Mais à la base de ce compteur, vous pouvez avoir, en rappel, la vitesse au format numérique et avec une belle taille des caractères.

Cet espace vous permet de retrouver bien d’autres information intéressantes, grâce à une dizaine d’écrans. Il suffit d’appuyer avec le petit doigt sur un bouton en bout de la manette de droite pour les balayer : consommation instantanée, consommation moyenne depuis le dernier démarrage, distances réalisées (cumul, pour le trajet en cours), vitesse moyenne, durée du trajet, puissance disponible, autonomie restante (2 endroits), etc.

Un nouveau conducteur parviendra à apprivoiser très vite tous les éléments à disposition du conducteur. Ca ne fait peut-être pas geek, mais au moins c’est simple, pratique et tout public.

 

 

Sélecteur de marche facile à manipuler

 

Ce n’est pas du tout péjoratif : un bon vieux frein à main adapté à la conduite accompagnée et à l’exploitation du véhicule pour un usage avec des arrêts fréquents. C’est simple, et c’est ce qui reste le plus efficace et le plus rassurant !

Idem au niveau du levier P, R, N D, B. Il y a 4 niveaux de régénération, à reprogrammer à chaque nouvelle sélection de la marche avant. Toutefois le niveau 4, le plus puissant, est vite rétabli, en abaissant le levier une fois de plus. Pour réduire au augmenter la force de ralentissement, il suffit de l’actionner vers la droite ou la gauche : simple et efficace, une fois de plus. On aurait toutefois aimé retrouver facilement et en permanence l’info sur le niveau de régénération en cours.

Quoi qu’il en soit, le ralentissement par inversion du moteur électrique est très bien géré. C’est un modèle du genre : très facile à doser, et permettant l’arrêt complet du véhicule très souvent sans appuyer du tout sur la pédale des freins. Dans une descente à 20% assez longue, nous sommes restés à une vitesse de 20-30 km/h en levant seulement le pied de l’accélérateur. Dans la même situation, une Renault Zoé s’emballe.

 

 

Conduite

 

Que dire sur la conduite !? C’est parfait ! La direction est précise et légère. C’est un plaisir aussi bien en ville que sur les routes sinueuses où la Seat Mii électrique s’improvise en sportive. Sur les voies rapides, elle semble fendre les masses d’air sans difficultés pour tenir le 110 km/h. Les suspensions filtrent bien les aspérités de la route, et se jouent de la plupart des ralentisseurs, même avec 300 kg de passagers à bord. Bien mieux qu’avec nombre de SUV !

J’aimerais bien vous trouver un truc négatif à dire sur la conduite de la Seat Mii Electric, mais, franchement, je ne vois pas pour un modèle de ce type et au tarif en vigueur !

Cette citadine dispose en plus de l’adaptateur de vitesse et du système de maintien dans la voie. Les réajustements par le véhicule sont la plupart du temps assez doux et bien dosés. Un peu comme un coup de vent latéral salvateur qui vous replacerait au bon endroit, l’air de rien. Ces dispositifs d’aide à la conduite redoublent les qualités de routières sur voies rapides de cette voiture de format urbain.

 

 

Des consos…

 

Seat communique pour sa Mii électrique sur une consommation en cycle mixte WLTP de 14,2 kWh/100 km en été. Deux choses à dire justement à ce sujet. Tout d’abord que cette citadine est la plus sobre des voitures électriques que j’ai eu la possibilité d’essayer.

Ensuite que mes chiffres sont très inférieurs aux données du constructeur. A ce point, c’est véritablement une première.

Premier relevé, à la prise en main du véhicule, trajet Saint-Brieuc jusqu’à Dinan (22) par voie rapide, à 110 km/h quasiment tout du long, par 12° C à l’extérieur, et le chauffage sur 22° C (valeur par défaut), avec des masses d’aire, la consommation s’est élevée à 15,7 kWh/100 km. Bon, là, c’est déjà très bien, sans être encore exceptionnel.

 

 

…inférieures à 10 kWh/100 km

 

Le lendemain, avec une température qui a varié de 7 à 10° C, toujours avec une route sèche et, cette fois-ci, le Soleil (pas de vent), la consommation moyenne était de 8,6 kWh/100 km en arrivant à Saint-Cast depuis Dinan par Plancoët et Saint-Lormel, puis 8,8 kWh/100 km une fois rendu à Sable-d’Or-les-Pins. Des valeurs obtenues avec le mode Eco+ qui prive du chauffage, mais pas du plaisir de conduire. Une fois revenu à Dinan, la conso moyenne était remontée à 9,4 kWh/100 km. Nous étions repassés en mode Normal et avions chatouillé un peu la citadine sur les routes sinueuses.

Enfin, au retour lundi 19 avril 2021, toujours sur la 4-voies avec vent de face et température de 16° C à l’extérieur, la consommation n’a été que de 11,2 kWh/100 km !!! Nous avions voulu tester le comportement de la Mii Electric dans ces conditions avec le mode Eco+.

Le système limite la vitesse maximale entre 95 et 100 km/h. Elle ne freine pas, mais réduit la puissance disponible. D’où des économies importantes d’énergie. Un véritable modèle à suivre ! Il est ainsi possible de parcourir pas loin de 300 km. Et plus encore en restant en ville ou avec le pied léger en roulant sur des départementales.

 

 

Pour qui la Seat Mii Electric ?

 

Cette citadine électrique est si facile à apprivoiser et se montre tellement volontaire pour jouer les routières qu’elle peut endosser un peu tous les rôles. Elle est parfaite pour une personne qui n’a jamais conduit de voiture électrique mais aussi pour celui qui connaît déjà. Elle remplacera avantageusement une Citroën C-Zero, comme une Renault Zoé pour celui qui ne sera pas gêné d’avoir un véhicule aux dimensions quelques peu réduites (3,56 x 1,65 m, contre 4,08 x 1,73 pour la polyvalente du Losange).

Les jeunes permis, couples, personnes âgées, porteurs de journaux pourront être séduits par la Mii électrique. Elle se contentera du rôle de seconde voiture dans un foyer, comme de celui d’engin unique ou à tout faire.

A noter qu’il n’est pas nécessaire de démonter la moitié de la voiture pour changer une ampoule dans les blocs avant, contrairement à une Peugeot iOn, par exemple. Par ailleurs le bruit sourd du coffre et des portes en les claquant (pas clang, mais flon !) laisserait imaginer un modèle plus imposant et luxueux, ce qui n’est pas du tout désagréable comme sensation.

 

 

16.841 euros bonus déduit

 

La Seat Mii en finition Electric Plus est proposée neuve à partir de 23.070 euros, contre 21.920 euros pour celle d’entrée de gamme. Il reste à déduire 27% (6.228,90 euros) au titre du bonus environnemental, pour obtenir le montant du chèque à acquitter : 16.841 euros (16.001 euros en version Electric). Si en plus vous pouvez prétendre à la prime maximale à la conversion de 5.000 euros, n’hésitez pas à opter pour cette excellente voiture électrique.

La citadine branchée se trouve également en occasion. Notre adhérent La Voiture Electrique en propose 2 exemplaires : la rouge de notre essai, et une bleu métallisé Costa.

Pourquoi cette voiture aussi aboutie ne bénéficie-t-elle pas de plus d’attention de la part de ses constructeurs !? Skoda l’a arrêtée parce que pas assez « premium » ! La e-Up! est en revanche revenue au catalogue de Volkswagen.

 

 

Ne l’abandonne pas M. Seat STP !

 

Pour la Mii électrique, l’Argus indique que Seat a interrompu sa production car son quota aurait été atteint en février dernier. Le média laisse planer le doute sur son retour en 2022.

Quoi qu’il en soit, le réseau commercial du constructeur, sur Internet, assure que la citadine est toujours disponible.

STP Monsieur Seat, n’arrête pas de produire cette voiture si géniale, ce modèle du genre qui prouve qu’on peut faire de très performantes citadines électriques à un tarif contenu ! Ne la cantonne pas au rôle de régulateur des émissions CO2. Elle mérite bien plus que ça ! Ma fille de 19 ans, qui s’apprête à passer le permis, en rêve déjà ! Et elle n’est pas la seule !

 

Remerciements

 

L’Avem et moi-même remercions La Voiture Electrique (6 rue Niepce à Saint-Brieuc) et son très sympathique dirigeant Gabin Lucas pour le prêt de cette Seat Mii électrique.

 

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La Voiture Electrique

6 rue Nièpce

22000 Saint-Brieuc


Commentaires

  • Jerhum
    lun Avr 22 2024

    Bjr . très bon reportage ,qui va peut être me décider a acheter une occasion de 2020/2023( la remarque sur le phare de C zéro/ion est exagérée – quoi que- il faut presque déposer le pare-choc)

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