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Des batteries de traction à électrolyte fluorure liquide Rédigé par Philippe Schwoerer le 14 Déc 2018 à 00:00 0 commentaires

C’est une des voies prometteuses suivies par Honda, la Nasa et l’Institut de technologie de Californie pour la mobilité électrique, en remplacement des habituelles cellules lithium-ion.

Lever le pied sur le cobalt et le lithium

Parmi les reproches régulièrement formulés à l’encontre de la mobilité électrique, l’impact sur l’environnement et la santé publique de l’extraction de certains matériaux qui entrent dans la composition des batteries de traction. S’y ajoutent, entre autres, des prix qui s’emballent, des ressources qui peuvent potentiellement vite s’épuiser, et des dépendances à certains pays. D’où la nécessité de trouver un maximum de solutions différentes pour animer les engins branchés qui tendent à se multiplier. Le tout, sans reproduire les mauvais scénarios auxquels nous sommes habitués avec le pétrole.

Rendement 10 fois supérieur

Avec un rendement 10 fois supérieur à celui d’une batterie lithium-ion, la solution à électrolyte fluorure liquide permettrait d’étirer les limites des véhicules électriques dans 2 directions opposées à choisir selon les besoins : soit exploiter la même place à bord pour des autonomies très importantes, soit au contraire réduire le pack pour pas plus de 400 ou 500 kilomètres de rayon d’action dans une voiture particulière. Ce qui aurait pour effet, dans ce deuxième cas, de diminuer très largement le surpoids des VE, et donc les émissions supplémentaires au niveau des pneus, en plus de la réductions du CO2 et de l’énergie consommée à la fabrication des accumulateurs.

Des progrès impressionnants

La piste de l’électrolyte à base de fluorure a déjà donné lieu à des recherches. Le conducteur était alors sous la forme solide et nécessitait une température interne très élevée, de l’ordre de 150° C, pour une conductivité correcte. Solution indésirable à l’heure où les économies d’énergie sont importantes pour réussir la transition. La chimie mise en avant par les 3 partenaires s’appuie sur un électrolyte fluorure liquide exploitable à température ambiante, en association avec une cathode trifluorure de cuivre-lanthane. Le rapport intitulé « Room-temperature cycling of metal fluoride electrodes: Liquid electrolytes for high-energy fluoride ion cells » est disponible sur le site Science Mag.

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